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Gabon 2016 : Avec ou sans Ali Bongo, le temps des incertitudes
Publié le lundi 13 juillet 2015   |  Gabon Libre


SEM.
© Autre presse par DR
SEM. Ali Bongo Ondimba


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La question du départ d’Ali Bongo Ondimba du pouvoir est ouvertement posée au sein du PDG-Majorité en particulier, dans l’ensemble des états-majors politiques de l’opposition regroupés au sein de l’UFA et l’UFC et par les ¾ de la population.
a question du départ d’Ali Bongo Ondimba du pouvoir est ouvertement posée au sein du PDG-Majorité en particulier, dans l’ensemble des états-majors politiques de l’opposition regroupés au sein de l’UFA et l’UFC et par les ¾ de la population. La constitution en son article 10 interdit en effet à Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 2009 via un coup d’état électoral, de briguer un nouveau mandat en 2016. Sa marche de manœuvre est étroite. S’il respecte la loi fondamentale qui stipule qu’un enfant adopté ne peut postuler au poste de Président de la République, seulement sa dixième génération, en plus de cela s’ajoute le fait que le fils adoptif distingué camarade président est un sans papier (acte de naissance), et de fait, ne peut, même par la force présenter un dossier de candidature valide devant les juridictions chargées de l’élection présidentielle (cours constitutionnelle, CENAP etc.). S’il modifie la Constitution, fabrique un acte de naissance et se porte candidat à un deuxième mandat consécutif, il prend le risque de déclencher un soulèvement populaire comme celui qui a fait vaciller le pouvoir de son père adoptif dans les années 1990. Il y a un risque réel de chao au Gabon en 2016 si Ali Bongo se présente à l’élection présidentielle malgré les reproches qui lui sont faits par les membres de son propre parti (Héritage et Modernité), par les leaders politiques de l’opposition(UFA et UFC) et par les populations du Gabon tout entier. Depuis 2009, Ali Bongo a construit un régime totalitaire c’est-à-dire que tout est centralisé autour de lui, la clé de l’Etat c’est lui (le chef, j’ai dit), il dispose de l’intégrité des pouvoirs législatif et exécutif, il est chef de l’armée, il est le distingué-camarade président du PDG etc. Mais ce système comporte plusieurs failles et ne survivra probablement pas à l’épreuve du temps tant l’homme est mal aimé des populations malgré toute la COM qu’il y a autour de lui et de son projet de société l’Avenir en confiance décliné en activités dans le plan stratégique gabon émergent.
Enfin, le long règne de la famille adoptif d’Ali Bongo (les Bongos) , a connu l’usure inévitable du temps. Plusieurs piliers de son régimes ont quitté la bateau PDG d’abord en 2009 :
- André Mba Obame Président élu décédé (ex Ministre de l’intérieur et oreille d’Omar Bongo)
- Jean Eyeghe Ndong (Dernier premier ministre d’Omar Bongo)
- Paulette Missambo (ex Ministre d’Etat à plusieurs portefeuilles d’Omar Bongo)
- Casemir Oyé Mba ( ex premier Ministre d’Omar Bongo)
- Etc.
Plus récemment :
- Jacques Adhiaénot (ex Ministre d’Omar Bongo et Secrétaire Général du PDG)
- Jean Ping ( Ex Président de la Commission de l’Union Africaine)
- Réné Démézogo Obiang ( ex Ministre des sports d’Ali Bongo et Secrétaire Général Adjoint du PDG)
- Raymond Ndong Sima ( ex premier ministre d’Ali Bongo)

S’ajoute à ces départs les fissures au sein du PDG avec la formation de deux groupes le MOGABO et H&M ; même si le distingué camarade président a superficiellement dissout ces deux mouvements.
Ali Bongo dispose d’un peu moins d’un an pour préparer son départ et éviter le Choa au Gabon qui lui a tout donné. Il lui appartient de faciliter l’alternance. C’est d’abord en respectant la Constitution et en ne succombant pas aux conseils (on se maintient au pouvoir par tous les moyens) de son entourage constitué essentiellement d’hommes venus d’ailleurs (légion étrangère) pour se remplir les poches avec les richesses du Gabon. Un choix contraire ouvrirait la porte de troubles. De leur côté, les leaders des partis de l’opposition regroupé au sein de l’UFA et l’UFC ainsi que la société civile doivent devenir des forces de proposition et travailler dès maintenant à créer les conditions d’un progrès démocratique compatible avec la paix et la stabilité. Les partenaires extérieurs, notamment la France, doivent maintenant s’intéresser à l’évolution politique interne du Gabon.

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