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Mo Ibrahim : « l’Afrique doit s’approprier pleinement ses institutions pour renforcer l’intégration et l’unité »
Publié le jeudi 28 novembre 2013   |  Le Potentiel Online




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Selon Mo Ibrahim et plusieurs autres participants de haut rang au Forum Ibrahim 2013, qui s'est tenu le 10 novembre 2013 à Addis-Abeba (Ethiopie), les gouvernements africains doivent « s'approprier pleinement les institutions du continent pour renforcer l'intégration et l'unité ». En clôture de cet événement, Mo Ibrahim a invité les leaders africains à soutenir davantage l'Union Africaine, y compris d'un point de vue financier, afin que le véritable potentiel de l'Afrique puisse se réaliser. Organisé à Addis-Abeba (Ethiopie) à l'instigation de la Fondation Mo Ibrahim, ce Forum a réuni plus de 200 participants dans le but d’aborder ensemble les principaux défis et opportunités auxquels le continent africain devra faire face au cours des cinquante prochaines années. Le Forum Ibrahim 2013 a créé un lieu de débats ouverts et directs entre intervenants de haut niveau, et un public composé de médias, de chefs d’entreprise, de représentants de la société civile et de gouvernements. L’évènement a eu lieu au siège de l'Union Africaine, dans le cadre du 50e anniversaire de l'unité africaine. Véritable « conversation africaine »Véritable « conversation africaine », ce Forum a permis aux participants de discuter des opportunités et défis des quatre catégories de l’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG) : Sécurité et Souveraineté du droit, Participation et droits de l’homme, Développement économique durable et Développement humain. Il y a un consensus qu’il apparaît nécessaire que l'Afrique s'approprie ses institutions et que la coopération entre les différents Etats s'intensifie. Une gouvernance et un leadership appropriés complèteront ces facteurs déterminants pour la réussite future du continent :

Présidente de la Commission de l'Union africaine, Son Excellence le Dr Nkosazana Dlamini-Zuma a ainsi ouvert le débat.
« Nous devons penser à demain. Nous devons écrire notre destin. Nous ne devons rien dissimuler, nous ne devons rien exagérer. Mais nous devons raconter notre propre histoire. Nous avons le pouvoir de transformer l'Afrique en un continent intégré et prospère », a-t-elle déclaré.

Son Excellence Ato Hailemariam Desalegn, Premier ministre éthiopien, a également déclaré que l'Afrique « s'était engagée sur une nouvelle voie » et a affirmé sa conviction qu'un avenir meilleur se profile.

Pascal Lamy, ancien Directeur général de l'Organisation mondiale du commerce, a souligné le manque d'unité de l'Afrique en matière d'intégration commerciale du continent, mais a également noté sa capacité à faire bloc pour défendre ses intérêts commerciaux.

Comme d'autres intervenants, le Dr Sipho Moyo, directrice Afrique chez ONE, a souligné la nécessité pour les gouvernements de prêter davantage attention aux demandes d'une population jeune en pleine expansion : « Les jeunes souhaitent participer. Ils ont besoin d'être assurés que leur voix permet d'élaborer et d'appliquer les mesures politiques. »

Le Dr Salim Ahmed Salim, ancien Secrétaire général de l'Organisation de l'Unité Africaine, a rappelé aux participants les abondantes richesses du continent, qui contrastent avec la pauvreté extrême de certains pays : « L'Afrique n'est pas un continent pauvre, mais ses habitants sont pauvres. Ce sont nos dirigeants qu’il faut blâmer pour cela ».

Dans le cadre des débats relatifs à la sécurité et à la souveraineté du droit, Robtel Pailey, chercheuse à la School of Oriental and African Studies (SOAS) pour la Fondation Mo Ibrahim, soutient que l'Union Africaine doit s'affirmer davantage afin d'être entendue. Selon elle, l'Afrique doit faire preuve de responsabilité et ne pas attendre l'avis de l'Occident.

Intervenant à la même table ronde que Mlle Pailey, Jean Ping, ancien président de la Commission de l'Union Africaine, a également affirmé que l'autonomie est d'autant plus réduite que le continent est dans l'incapacité de financer ses propres institutions. Il a ainsi déclaré : « L’argent que nous recevons de l'Europe ne vient pas sans conditions ».

Maria Ramos, directrice générale du groupe Absa et de Barclays Africa, a souligné le fait que l'Afrique ne peut parler d'intégration et d'unité sans aborder également la question de la mobilité : « Idéalement, nous devrions pouvoir nous déplacer sans visa sur l’ensemble du continent ».

Lors de la session de clôture, le journaliste de la BBC Komla Dumor a demandé aux intervenants : « Si vous pouviez prendre une seule décision permettant de transformer le continent africain, quelle serait-elle ? » Mo Ibrahim a répondu : « J'abolirais toutes les frontières ».

Faits et chiffres récents

Dans le contexte de ce Forum, la Fondation a publié un rapport présentant des faits et chiffres récents : « Africa Ahead – The Next 50 Years » (Le futur de l'Afrique - Les 50 années à venir).

Ce rapport analyse les ressources potentielles de l'Afrique, ainsi que les principales questions à traiter d'un point de vue politique, requérant un leadership et une gouvernance d'exception.

Le Forum Ibrahim 2013 constituait le point culminant d'une série d'événements organisés par la Fondation Mo Ibrahim à Addis-Abeba durant le même weekend.

Vendredi, la Fondation a organisé un concert spécial, au cours duquel se sont produits Angélique Kidjo, Youssou N’Dour et Jah Lude ainsi que les Mehari Brothers.

Le samedi s'est tenue la cérémonie annuelle d’attribution du Prix Ibrahim du leadership d’excellence, qui a célébré l'Afrique au travers de discours, de performances musicales et de projections de films.

En clôture du Forum, Mo Ibrahim a reçu un prix spécial du réseau Gender Is My Agenda Campaign (GIMAC). Le « Male Champion Award » (Prix du champion masculin) récompense ainsi le Dr Ibrahim, « son leadership, ses idées innovantes et sa position audacieuse pour améliorer la condition des femmes africaines ».


Igor Cotran

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