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Ndong Sima s’éjecte de l’aéronef PDG
Publié le vendredi 3 juillet 2015   |  Gabon Review


Raymond
© Nouvelles du Gabon
Raymond Ndong SIMA, premier ministre


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Auteur, en mars dernier, d’un livre critique sur la gouvernance d’Ali Bongo, l’ex-Premier ministre a annoncé sa rupture avec le Parti démocratique gabonais.

Dans les cercles bien informés de Libreville, l’évènement était attendu pour ce week-end, mais l’ex-Premier ministre l’a finalement rendu public dans l’après-midi du 2 juillet 2015. Faute d’une annonce devant la presse ainsi que de coutume dans ces cas-là, cela ne saurait cependant être un canular ; l’élu du Canton Kyè (département du Woleu) dans le septentrion gabonais, a écrit sur sa page officielle Facebook : «Au terme d’une longue réflexion, j’ai pris la décision de démissionner du Parti Démocratique Gabonais. Je l’ai notifié le 30 juin dernier au Secrétaire Général du Parti qui m’avait longuement reçu une semaine plus tôt.»

Bien avant son livre sur la gouvernance d’Ali Bongo, titré «Quel renouveau pour le Gabon ?» et paru en mars dernier, Raymond Ndong Sima avait signifié au secrétaire général du PDG, le 1er octobre 2014 par écrit, sa démission du bureau politique, redevenant ainsi un simple militant du parti au pouvoir. Un mois plus tard, en novembre 2014, il indiquait, interrogatif, sur son blog que le «Gabon s’achemine inexorablement vers un régime tyrannique [qui] est insidieusement en train de prendre ses quartiers dans notre pays avec ces provocations répétées, ces menaces sibyllines, ces assiettes chinoises, russes, roumaines ou tout simplement gabonaises, ces agressions suspectes mais aussi ces avis à l’emporte-pièce qui en révèlent la montée en puissance. Est-ce bien de cette façon que le Gabon restera digne d’envie ?»

La sortie des rangs du PDG de l’ancien Premier ministre intervient quelques jours seulement après la formation, au sein de ce parti, d’une fronde à laquelle il n’a pas manqué de faire allusion. «La critique formulée par le courant Héritage et Modernité reprend en tous points, en des termes plus directs, plus incisifs, l’analyse que j’ai faite dans mon livre »Quel renouveau pour le Gabon »», écrit-il sur son statut Facebook avant de poursuivre : «Ces différents diagnostics débouchent non pas sur une prise de conscience et un sursaut mais plutôt sur des polémiques qui seront sans doute plus violentes les unes que les autres. Or, il faut rompre avec le passé et envisager une autre trajectoire. Telle est ma conviction. C’est pourquoi, j’ai choisi de laisser le Parti poursuivre sa route dans ses certitudes, d’exposer désormais librement mon analyse de la situation et de formuler les propositions qui me paraissent correspondre à la gravité de la situation.»

En attendant l’officialisation, dans des formes plus idoines, de cette rupture de ban, doit-on déjà spéculer, dans la perspective de la présidentielle 2016, sur une offre politique de Raymond Ndong Sima ou plutôt s’attendre à ce qu’il rejoigne l’opposition ? Lors de la présidentielle de 2005, se souvient-on, il avait soutenu Zacharie Myboto et l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD), parti ayant fait fusion avec d’autres formations politiques pour la création de l’Union nationale (UN). En attendant, Ndong Sima détient encore, toutefois, un mandat de député pour le compte du PDG. Une autre partielle en vue.

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