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Affaire Fylla : Agir pour des garde-fous autour de la profession de médecin
Publié le vendredi 26 juin 2015   |  Agence Gabonaise de Presse




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LIBREVILLE - L’Association des responsables des établissements médicaux privés du Gabon (AREMPG), a organisé mardi dernier à Libreville, une assemblée générale au cours de laquelle les médecins, après avoir passé en revue les actions menées en faveur de la libération du Dr Fylla, ont estimé qu’il est temps d’agir pour la protection de leur profession.

Selon des sources concordantes, l’incarcération du Dr Fylla jugée ‘’abusive’’ par les médecins, n’est pas un cas isolé. Mais, Il ne faut pas que Fylla sorte pour qu’on en pioche un autre", se sont prononcés la plupart des médecins, lors de l’assemblée générale.

De ce fait, ont-ils estimé, la mise en œuvre des mécanismes nécessaires visant la protection de la corporation est urgente. D’autant plus que, bon nombre de médecins ont exprimé l’inquiétude de ne plus pouvoir exercer librement leurs activités.

"Lorsque le pronostic vital d’un malade est par exemple à 30%, qui va prendre le risque pour tenter de sauver le patient avec ce qui se passe actuellement. Quand le tableau clinique du patient laissent à désirer que faut-il faire ?", a lancé un médecin au cours des échanges.

"Fylla sortira de prison, mais nous sommes entrain de nous organiser, afin de disposer des textes juridiques, qui puissent protéger le médecin, et permettre à ce dernier de travailler en toute âme et conscience, conformément à la déontologie et l’éthique", a indiqué le Dr Emmanuel Ogandaga, président du Conseil national de l’Ordre des Médecins, qui compte s’inspirer déjà, de l’expérience de certains pays.

"Il y a des textes ailleurs qui disent qu’en ne peut mettre en prison un médecin que si la faute est prouvée, après un jugement. Pour prouver la faute, il faut des experts médicaux", a-t-il affirmé, soulignant qu’il y a lieu de préserver le rapport de confiance entre le médecin et le patient.

"Nous sommes allés à l’école de médecine pour traiter les gens après un colloque singulier avec un contrat de confiance. C’est cela le rapport médecin malade. Comment voulez-vous qu’un médecin puisse exercer la médecine tout en ayant peur ?", a demandé le Dr Emmanuel OGANDAGA, président du Conseil national de l’Ordre des Médecins.

Les médecins entendent continuer à plaider pour la libération de leur confrère, le Dr Fylla, incarcéré depuis 4 mois pour homicide involontaire et trouble à l’ordre public, invitant la justice à faire ‘’correctement’’ son travail.

"Nous n’avons pas voulu un bras de fer comme on l’entend dire. Nous sommes justiciables comme tout le monde. Pour enfermer quelqu’un, il faut des preuves. Homicide involontaire, est-ce prouvé ? On a oublié la situation dans laquelle se trouvait cette jeune fille ?", a relevé un membre de l’Association des responsables des établissements médicaux privés du Gabon (AREMPG).

NT/JPN

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