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Acte de naissance d’Ali Bongo : Les doutes de Moukagni-Iwangou
Publié le lundi 22 juin 2015   |  Gabon Review


Moukagni-Iwangou,
© Autre presse par DR
Moukagni-Iwangou, lors de sa déclaration de presse


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Démontrant plusieurs incohérences dans l’acte de naissance supposé d’Ali Bongo, le président de l’Union du peuple gabonais (UPG – Loyaliste) entend aller au bout de sa logique en mettant un terme, par tous les moyens, à l’expérience du chef de l’Etat.

Fermement engagé dans la démystification autour de la filiation du chef de l’Etat, le président de l’Union du peuple gabonais (UPG, versant loyaliste) n’a pas raté de s’inviter dans le débat autour de l’acte de naissance d’Ali Bongo, avec le dévoilement, le 19 juin dernier, dudit document par le Service central d’état civil de Nantes (SCEC). Dans le communiqué de presse publié le 20 juin, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou a axée sa réaction autour de cinq points. Le premier porte sur «La saisine de la Haute cour de justice à l’épreuve de l’extrait d’acte de naissance». Sur ce point, rappelant que l’acte de naissance est libellé comme suit : «Le 9 février 1959 à 1 heures 45 minutes … est né à Brazzaville (Afrique Equatoriale Française) Alain – Bernard — Bongo — du sexe masculin — Extrait délivré selon le procédé informatisé. Nantes, le 18 juin 2015», il note que «portant sur une question d’intérêt national, cet extrait d’acte de naissance qui interroge la procédure engagée par mes soins devant la Haute Cour de Justice, pose tout le problème de la distance de ses énonciations avec la vérité».

Et Moukagni Iwangou de souligner que pour documenter son dossier de candidature à l’élection du président de la République, Ali Bongo, ministre de la Défense au moment des faits, a versé au dossier, un acte de naissance établi à Libreville, par Serge William Akassaga Okinda, maire du 3ème arrondissement de Libreville, alors que pour cet acte la loi qualifie le maire du 1er arrondissement. «En cette seule forme, il y a un faux en écritures publiques, à tout le moins commis, d’une part par supposition de personnes (un maire à la place d’un autre), d’autre part par établissement d’un acte valant titre (un acte de naissance). Sans avoir besoin d’aller plus avant, l’extrait délivré par le SCEC est sans incidence sur la saisine de la Haute Cour de Justice», estime le président de l’UPG. Plus loin dans son intervention, il évoque le parallèle entre «La distance à la vérité sur le niveau d’intervention du service central d’état civil de Nantes», «La distance à la vérité sur les énonciations de l’extrait délivré», «La distance à la vérité sur la valeur de l’extrait délivré», et la «La distance entre l’extrait d’acte de naissance et l’invraisemblable acte de naissance».

Au titre du deuxième point, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou note que «devant l’éventail des solutions qu’offre le SCEC, pour édifier toute l’opinion, il est surprenant qu’il ait été retenu la solution de l’extrait, qui offre une vérité minimale et laisse persister un doute maximal». En effet, poursuit-il, pour son troisième argument, «en multipliant les pointillés, qui sont autant d’incertitudes, à la place de tant d’informations attendues, sur les références de l’acte original, sur l’officier d’état civil l’ayant dressé, toutes informations renseignées dans les actes faux déjà en circulation, diffusés par Ali Bongo lui-même, le SCEC a soigneusement évité la vérité toujours attendue, et malheureusement, ajouté au clair-obscur qui prévalait déjà à la compréhension de cette question». Concernant la «La distance à la vérité sur la valeur de l’extrait délivré», Moukagni Iwangou s’étonne de ce que Laurence Bourdeau, officier d’état civil instrumentaire, qui a disposé de 15 jours pour procéder à toutes les vérifications utiles, n’a pas cru utile de devoir certifier la conformité avec un document de référence, l’extrait délivré le 18 juin 2015.

Et le président en exercice du Front de l’opposition pour l’alternance de poursuivre : «dans notre tradition juridique, l’extrait est la reproduction d’une partie de la minute ou de l’original d’un acte, délivré par un officier public qui en certifie la conformité avec l’original, et qui de ce fait, confère à l’extrait la même valeur probante que l’original, s’agissant de la partie reproduite». De fait, «cette forme, qui rend compte de l’état des investigations menées par le SCEC de Nantes, dénie toute force probante à cet acte de simple et bonne convenance». Au titre du dernier argument, enfin, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou affirme, quelque peu ironique : «si par extraordinaire Ali Bongo avait eu un acte de naissance établi à Brazzaville, et retracé aujourd’hui à Nantes, sa propre turpitude le conduirait dans une mer encore plus agitée». Quoi qu’il en soit, le président de l’UPG entend bien faire cesser cette expérience de l’actuel chef de l’Etat à la tête du pays et, ce, par tous les moyens. Pour ce faire, a-t-il conclu : «J’ai choisi de le faire devant la Haute cour de justice».

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