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Billie By Nzé : «Il n’y aura pas de dialogue en dehors du Conseil national de la démocratie»
Publié le lundi 22 juin 2015   |  Gabon Review


Alain-Claude
© Autre presse par DR
Alain-Claude Billie By Nzé, Porte-parole de la présidence de la République


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éagissant à la demande des leaders de l’opposition, notamment le président en exercice de l’Union des forces de l’alternance (UFA) et par le président de l’Union pour une nouvelle République (UPNR), de l’organisation d’un «dialogue politique sans exclusion et sans tabou», le Porte-parole de la présidence de la République a estimé que le Conseil national de la démocratie (CND) a été remis en selle pour servir de cadre à un tel dialogue, rejetant ainsi l’idée d’une rencontre entre le chef de l’Etat et les responsables de toute l’opposition.



Réagissant à la demande des leaders de l’opposition, notamment le président en exercice de l’Union des forces de l’alternance (UFA) et par le président de l’Union pour une nouvelle République (UPNR), de l’organisation d’un «dialogue politique sans exclusion et sans tabou», le Porte-parole de la présidence de la République a estimé que le Conseil national de la démocratie (CND) a été remis en selle pour servir de cadre à un tel dialogue, rejetant ainsi l’idée d’une rencontre entre le chef de l’Etat et les responsables de toute l’opposition.



Il y aura peut-être un dialogue entre la majorité et l’opposition – les deux blocs étant représentés au Conseil national de la démocratie -, mais il n’y aura pas de rencontre au sommet entre le président de la République et les leaders des forces du changement et de l’alternance. L’idée a implicitement été glissée par Alain-Claude Billie By Nzé, lors de son point de presse du vendredi 19 juin dernier.

Le porte-parole de la présidence de la République a estimé que le dialogue ne peut se tenir que dans le seul cadre du Conseil national de la démocratie (CND) qui vient d’être réactivé par le président de la République.

Le CND regroupe en effet toutes les formations politiques reconnues par le ministère de l’Intérieur, à l’exception de l’Union nationale (UN) qui a fait le choix de ne pas en faire partie. Billie By Nzé a également dénoncé le fait que l’opposition en vienne à fixer les points à inscrire à l’ordre du jour du dialogue sollicité, au titre desquels le retour à l’esprit de la Constitution de 1991, marqué par une limitation du mandat président à deux quinquennats, des élections uninominales à deux tours et la révision du mode de désignation des membres de la Cour constitutionnelle et de ceux du Conseil national de la communication (CNC).

En affirmant que le dialogue ne peut se tenir que dans le cadre du CND, le porte-parole de la présidence de la République a, en quelque sorte, renforcé le blocage actuel, d’autant plus que les leaders de l’opposition ne semblent trouver aucune utilité au CND. Ce d’autant plus que le PDS, parti politique de celui qui est à la tête de cette institution, a laissé entendre qu’il soutiendrait le candidat de la majorité, «parce que, disait Joël Pono Opapé, entre nos amis d’hier (les Billie By Nzé, Ngoua Ngou, Bitoughat et autres) devenus Emergents, et nos ennemis d’hier (Myboto, Eyéghé Ndong, Oyé Mba, Ping,…) devenus opposants, notre choix est fait». Entre amis d’hier et ennemis d’hier, le PDS de Séraphin Ndaot Rembogo a choisi ses amis d’hier.

Face aux positions de l’opposition qui ne veut pas de dialogue au sein du CND, et de la présidence de la République qui ne veut qu’un dialogue entre partis politiques membres du CND, on en vient à déduire que les deux parties ne se parleront pas, alors que tout dialogue apaiserait les tensions perceptibles dans la classe politique. Beaucoup d’observateurs souhaiteraient voir Abdoulaye Bathily, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies et chef du Bureau de l’ONU en Afrique centrale (Unoca), user de toute sa diplomatie pour amener les deux parties à aller vers le dialogue. «Ces tensions politiques font que les risques d’une élection heurtée soient réelles, et donnent de ce fait des appréhensions à certains compatriotes ; tout le monde redoute 2016, parce que les tensions seront à leur summum, s’il n’y a pas dialogue», souligne un haut fonctionnaire. Dans le même ordre d’idée, un haut gradé des forces de défense indique avoir envoyé son épouse et ses enfants à l’étranger depuis le début de cette année scolaire. «Ils ne reviendront qu’après l’élection», annonce-t-il.

La prochaine élection présidentielle est prévue en août 2016. Les prises de position des uns et des autres font craindre des tensions jusque-là inégalées, en raison du jusqu’auboutisme de la présidence de la République et de l’opposition.

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