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Ali Bongo quitte la France sans tête-à-tête avec François Hollande
Publié le vendredi 19 juin 2015   |  Gabon Review


La
© Gabon Review par DR
La rencontre entre le Président de la République Ali Bongo et le Premier ministre français à l’hôtel Matignon.


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Pourtant invité, selon la presse présidentielle, par le chef de l’Etat français à assister à la 51ème édition du Salon international de l’aéronautique du Bourget, le président de la République n’a pas été reçu à l’Elysée. Seul le Premier ministre français, Manuel Valls, l’a reçu à Matignon, ainsi que le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian à la rue de Brienne.
La rencontre entre le Président de la République et le Premier ministre français à l'hôtel Matignon.
Cela peut paraître surprenant pour être souligné. Un chef d’Etat est invité par son homologue à une manifestation, mais cet homologue le fait plutôt recevoir par son Premier ministre et son ministre chargé des Armées. C’est ce qui est arrivé au président de la République gabonaise qui vient de boucler une visite de soixante-douze heures à Paris. Les deux hommes d’Etat se sont contentés de cette (chaleureuse) poignée de mains sur le tarmac de l’aéroport du Bourget et de quelques blagues à la tribune dressée pour la manifestation.

Ali Bongo avait pourtant été présenté, par la presse présidentielle gabonaise, comme «l’invité spécial» de François Hollande, et comme le seul chef d’Etat invité à cette cérémonie militaro-civile. Selon un conseiller au ministère des Affaires étrangères, «il n’y a rien de bien grave, mais la suite logique aurait été que le chef de l’Etat ait un entretien en tête-à-tête avec François Hollande, quitte à élargir l’entretien un peu plus tard aux ministres et conseillers». Si, dans le même temps le président ivoirien Alassane Ouattara, en visite à Paris mardi (16/6), a été reçu par François Hollande à l’Elysée, le spécialiste des sus cité des questions diplomatiques ajoute que «c’est peut-être le calendrier du président français qui ne l’a pas permis, et c’est la raison pour laquelle le chef de l’Etat s’est plutôt rendu à la rue de Varenne à Matignon avec son ministre des Affaires étrangères, son conseiller diplomatique et son conseiller politique et chef de la communication présidentielle, et, bien entendu, avec l’ambassadeur du Gabon à Paris». Ali Bongo et Manuel Valls ont mis à profit cet entretien pour échanger sur des sujets d’intérêt commun et sur l’actualité internationale. La Lettre du continent, courrier confidentiel consacré à l’actualité politique et économique de l’Afrique, indique que durant la rencontre, le 16 juin à 19 heures, «Ali Bongo a pressé Manuel Valls d’effectuer une visite officielle à Libreville». L’invitation a vraisemblablement été acceptée puisque «le premier ministre français a souhaité que l’économie soit placée au cœur de ce déplacement, dont la date n’a pas encore été fixée. Manuel Valls devrait donc prendre la tête d’une délégation d’hommes d’affaires», précise la lettre d’information.
Rencontre entre Ali Bongo et Jean-Yves Le Drian, lundi 15 juin 2015, à l'hôtel de Brienne. © DCP-Gabon

Rencontre entre Ali Bongo et Jean-Yves Le Drian, lundi 15 juin 2015, à l’hôtel de Brienne. © DCP-Gabon

Quant à l’entretien entre Ali Bongo et Le Drian, «il relève, selon un diplomate à la retraite, des rencontres régulières entre les deux hommes sur les questions sécuritaires dans la sous-région et le continent». Il s’agit notamment de la situation qui prévaut en Centrafrique où le contingent gabonais vient d’être renouvelé, et au Mali où la situation sécuritaire demeure fragile. Depuis l’arrivée de la Gauche au pouvoir en mai 2012, c’était la cinquième fois que le chef de l’Etat gabonais et le ministre français de la Défense se rencontraient, après les deux entretiens qu’ils avaient eu au Palais du bord de mer, et les deux autres précédemment à Paris. C’est toutefois la première fois qu’Ali Bongo se rendait rue de Brienne depuis son accession à la magistrature suprême.

Les relations entre Paris et Libreville sont au beau fixe. Les présidents Hollande et Ali Bongo devraient se revoir au cours de la conférence internationale sur le climat, la COP 21, prévue dans la capitale française en décembre prochain. Cent soixante chefs d’Etat et de gouvernement, dont Barack Obama et Angela Merkel, y prendront part.

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