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Suite à l’arrestation d’immigrés clandestins : Vers un retour au pays des Burkinabé
Publié le jeudi 18 juin 2015   |  Gabon Review


Immigration
© Autre presse par DR
Immigration clandestine


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Deux semaines après l’interception, au large de Libreville, d’une centaine de migrants burkinabè, le gouvernement du Burkina Faso dit œuvrer à leur retour. Ces migrants ont quitté le Burkina Faso via le Bénin et le Nigeria pour rejoindre le Gabon. Sauvés de justesse par les gardes côtes et interpellés par la police, ils sont actuellement dans un centre de détention, en attendant d’être rapatriés, conformément au souhait de leur pays d’origine. «Malheureusement, deux de nos compatriotes ont perdu la vie pendant la traversée. Le gouvernement présente ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes. Il assure que tout est mis en œuvre, par voie diplomatique, pour le retour de nos concitoyens, dans la dignité», indique un communiqué officiel.

A Libreville, ce dossier est suivi de près par le délégué des Burkinabé de l’extérieur au Gabon, qui en dit un peu plus sur cet exode. «Il y a deux semaines de cela, la police du Cap Estérias, c’est au nord de Libreville, avait pris 17 clandestins qui venaient d’arriver à bord d’une pirogue. Dans les 17 clandestins, 11 étaient de nationalité burkinabè. Ils ont tous été conduits à la prison centrale pour être interrogés», raconte Clément Somé, avant de poursuivre : «C’est à l’issue de cet interrogatoire que la police a eu des informations qui ont permis d’arrêter 149 migrants clandestins. Parmi ces derniers, on a pu identifier 116 Burkinabè en provenance du Nigéria. Il y en a qui ont été abandonnés dans la mangrove sur une île non loin de Libreville sans eau ni nourriture par les passeurs. N’eut été l’intervention de la police, on aurait assisté à une mort collective». Selon lui, le groupe est composé d’élèves, de cultivateurs, de coiffeurs, de commerçants et de maçons. «Il y a même un footballeur, sans oublier les sans-emplois», a-t-il précisé.

Le délégué des Burkinabé de l’extérieur au Gabon a, par ailleurs, souhaité que les pays concernés par cette immigration clandestine se mobilisent contre ce fléau. «En 2013 et 2014 nous avons enregistré beaucoup de naufrages qui ont endeuillé de nombreuses familles burkinabè. Beaucoup de ceux qui sont en détention ici actuellement le sont parce qu’ils ne savaient pas ce qui les attendait, les risques encourus. Ils n’ont jamais entendu parler des difficultés liées à la traversée», a regretté Clément Somé, poursuivant : «Cette voie est connue de tout le monde, je dis bien de tout le monde. Et le coût pour la traversée varie selon les passeurs. C’est entre 300 000 francs et 800 000 francs selon leurs aveux». Reste maintenant la réaction des autorités nationales afin que ce rapatriement dans la dignité puisse se faire.

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