Près d’une semaine après leur dernière rencontre, les membres de l’Union des forces pour l’alternance (UFA) et ceux du Front de l’opposition pour l’alternance ont décidé, le 17 juin dernier, de la matérialisation de leur plate-forme commune.
Les souhaits et vœux des populations pour une unité véritable de l’opposition afin de mieux aborder les échéances électorales futures ainsi que l’ensemble des questions stratégiques qui engagent l’avenir de la nation se réalisent. Pour preuve, les deux plus grands regroupements politiques de l’opposition, en l’occurrence l’Union des forces pour l’alternance (UFA) et le Front de l’opposition pour l’alternance (Front) se sont réunis à la Chambre de commerce de Libreville pour acter un partenariat intelligent pour la «libération du Gabon», par le biais de l’alternance. «Pendant longtemps, l’opposition gabonaise était éparpillée en archipels, dans des jeux de posture ou des guerres d’ambitions personnelles, qui la neutralisaient dans d’interminables querelles internes, et la disqualifiant des batailles nationales. À partir d’aujourd’hui, je suis particulièrement fier de vous annoncer, que l’opposition a amorcé un processus de rassemblement pour former un véritable continent», a déclaré Jean de Dieu Moukagni Iwangou.
Ayant pris acte chacun de ce qui constitue l’objectif prioritaire à atteindre à travers cet engagement, les leaders de ces différents regroupements ont appelé à la tenue d’un «dialogue national sans exclusion et sans tabou», seul gage d’une élection équitable, juste, libre et crédible. «Que ce soit au Front ou à l’UFA, un des objectifs que nous visons à travers le dialogue national inclusif est de faire en sorte que les élections ne se déroulent pas comme elles se déroulaient hier dans le tripatouillage habituel. On ne le permettra plus. La fameuse biométrie que nous avons obtenue est une biométrie façon-façon. Nous travaillons main dans la main pour faire en sorte que 2016 ne soit pas comme avant», a assuré Benoit Mouity Nzamba. «L’exigence de transparence est une nécessité à la fois citoyenne et républicaine. C’est en cela qu’on doit se sentir complètement concerné par cela», a ajouté le président du Front.
Au regard de différents échecs enregistrés par l’opposition lors des précédentes tentatives d’unification, les leaders de ces deux regroupements disent être assez conscients et plus que déterminés à ne pas faire le lit aux démons de la division et de la diversion dans leur volonté d’imposer l’alternance. «L’opposition entend en toute responsabilité assumer son histoire, qui est à la foi jalonnée d’échecs et de succès. Quoique les échecs aient été enregistrés en chemin cela n’a pas découragé l’opposition à entreprendre et à se projeter toujours dans le sens de la construction du pays parce que nos exigences postulent du souci de construire le pays et de l’installer dans les standards qui ont cours partout ailleurs», a affirmé Jean de Dieu Moukagni Iwangou, ajoutant : «Il n’est dans l’intérêt de personne d’assumer d’être Gabonais, donc d’appartenir à un pays qui fait dans la manipulation tous azimuts tel que c’est le cas aujourd’hui. Personne ne peut être fier de se prévaloir citoyen d’un pays où à la limite rien ne peut être retracé».
Une initiative inspirée par la situation politique, économique et sociale d’«un pays où le fichier d’état-civil est notoirement lacunaire, avec un premier citoyen totalement intraçable, où les forces vives de la nation sont toutes, en grève ouverte ou perlée et où une crise grave, multiforme et profonde travers chaque segment du pays». «Le Front et l’UFA nous créons une dynamique unitaire de l’opposition gabonaise, à laquelle nous croyons sincèrement», a lancé Benoît Mouity Nzamba.
