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Suite à l’éventrement d’une fillette: Les pistes d’Amos Pea contre les crimes rituels
Publié le mercredi 17 juin 2015   |  Gabon Review


Vivien
© Autre presse par DR
Vivien Amos Makaga Péa, délégué national de l’union des jeunes du Parti démocratique gabonais (UJPDG)


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Certains pourraient mal percevoir son initiative. D’autant que pour certains, de nombreux crimes sacrificiels, pour la plupart non élucidés depuis des mois voire des années, auraient été commandités par des tenants du pouvoir en place. Des supposés commanditaires qui verraient mal l’aboutissement de certaines enquêtes, qui risquent de compromettre leurs carrières ou mettre à mal un système et une organisation savamment entretenus depuis des décennies. Si jusque-là rien ou presque n’a permis de vérifier les supputations des uns et des autres, il n’en demeure pas moins que de sérieux doutes pèsent sur le travail de la justice. Et des mesures doivent nécessairement être prises pour endiguer ce phénomène qui semble sans fin.

Comme pour tenter de trouver une solution à ce problème, alors que le gouvernement semble inquiet et rechigne à communiquer officiellement sur la récente tentative d’assassinat de Marie-Catherine Ntsame Ovono, trois ans, éventrée à vif à Nkembo dans le 2e arrondissement de Libreville, dans un post sur un célèbre réseau social, le délégué national de l’Union des jeunes du PDG a proposé cinq moyens pour «lutter efficacement contre les crimes sacrificiels ou commis à des fins fétichistes». Une initiative qui tranche avec le mutisme curieux voire inquiétant de ses aînés du PDG, visiblement peu émus par le cas de cette gamine, en dépit de la cruauté des faits rapportés et des fuites de l’enquête en cours. Peu avant sa nomination comme «nouveau leader du futur 2015» au Forum du Crans Montana, Vivien Amos Pea Makaga a proposé la «création d’une brigade spéciale mixte et préventive, qui aura en charge d’assurer la veille, la surveillance des pôles stratégiques et zones d’opération des criminels». Une entité qui, selon lui, devrait être composée d’agents issus de toutes les unités des forces de défense et de sécurité du pays. Dans le même ordre, et à l’instar d’autres pays occidentaux comme la France où ce dispositif a été mis en place depuis février 2006 sur le modèle de l’alerte «AMBER» aux Etats-Unis et au Canada, il propose la «création par les jeunes d’un comité de vigilance par arrondissement appelé «Alertes Enlèvement» et géré via un système SMS et réseaux sociaux». «A ce titre, indique-t-il, avant d’emprunter un véhicule à une certaine heure, toute personne accompagnée ou non, pourra relever le numéro d’immatriculation du véhicule emprunté et l’envoyer à la cellule de vigilance de son arrondissement ainsi qu’à d’autres personnes de son choix.»

De même, comme pour ajouter aux doutes qui subsistent depuis quelques temps au sujet de l’aboutissement des enquêtes judiciaires, qui porte à croire que l’institution est bien moins libre qu’elle n’y paraît, le leader des jeunesses du PDG propose «la création d’un tribunal spécial en charge de juger les crimes commis à des fins fétichistes et trafic d’organes humains». Pour lui, «cette juridiction sera constituée selon un système d’échevinage, c’est-à-dire des magistrats professionnels, d’une part, et des non professionnels, d’autre part, tous choisis pour leur impartialité, leur probité morale et leur crédibilité au sein de la société. Ils devront être tirés au sort». Sur l’aspect sécuritaire enfin, le jeune leader politique milite pour l’«interdiction à la circulation de tout véhicule à plaque banalisée et la mise en place d’une base de données unique pour l’immatriculation des véhicules autorisés à circuler sur le territoire national, ainsi qu’une procédure spéciale pour l’autorisation de mise en circulation de véhicules aux vitres fumées à usage personnel quel que soit le statut social du propriétaire», non sans imposer que «toute personne circulant à bord de son véhicule avec un enfant mineur devra pouvoir justifier de son lien de filiation avec cet enfant au moyen d’un document d’état-civil ou livret familial en cas de contrôle de routine». Autant de propositions qui devraient être soumises prochainement au gouvernement.

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