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Gouvernement : On ne travaille plus, on bat campagne… déjà !
Publié le mardi 16 juin 2015   |  Gabon Review


Le
© Autre presse par DR
Le Mouvement Gabonais pour Ali Bongo Ondimba (MOGABO)


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Du jeudi 4 au lundi 8 juin dernier, pas moins de huit ministres et assimilés ont séjourné à Paris pour une rencontre avec des membres de la communauté gabonaise de France. Avec pour objectif non pas d’expliquer ce que le gouvernement envisage pour eux s’ils se décidaient à regagner le pays, mais pour présenter ce que compte faire Ali Bongo en cas de deuxième mandat.

Pacôme Moubelet Boubéya, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Blaise Louembet, ministre de la Jeunesse et des Sports, Désiré Guédon, ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, Christian Magnagna, ministre du Budget et des Comptes publics, Nelson Messone, ministre de la Forêt, de l’Environnement et de la Protection des ressources naturelles, et Denise Mekam’ne, ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions constitutionnelles, Porte-Parole du Gouvernement, ainsi notamment qu’Ali Akbar Onanga y’Obéghé, secrétaire général du gouvernement, ont déserté leurs bureaux et abandonné les dossiers de la République pour aller parler politique avec des compatriotes de France. Si encore, il n’y avait pas urgence… Si encore, il n’y avait pas péril en la demeure…

En donnant toute la solennité à ce moment festif, ils ont dans le même temps symboliquement démontré que seule la présidentielle de 2016 leur importe dès maintenant, parce que visiblement, il y aurait urgence. Les études d’opinion ne sont pas bonnes là-haut ? Qui va désormais suivre les dossiers au gouvernement ? Pourtant, ce ne sont pas les dossiers importants qui manquent. Pour exemple, dans le cas du ministère de la Communication que dirige, depuis huit mois, Denise Mekam’ne. Le Syndicat des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap) demande que soit parachevée la tant attendue réforme de l’audiovisuel public. Elle n’y donne pas une suite. Les Etats généraux de la Communication des 10-12 décembre dernier ont rendu des conclusions et fait des recommandations. Elle ne semble pas vouloir les matérialiser. De fait, l’opinion a toujours le sentiment que les lignes ne bougent pas en ce qui concerne ces dossiers. Autre dossier inachevé : le Code (révisé ?) de la Communication qui doit en principe remplacer celui actuellement en vigueur. Une des «grandes voix» de la corporation des journalistes, Gilles Térence Nzoghé, a jeté un pavé dans la mare en estimant que ce code révisé de la Communication dont on attend la publication officielle ne va pas dans le sens souhaité, et l’ancien DGA de la RTG1 fait des propositions pour l’enrichir. En a-t-on seulement eu une réaction du ministre ? On n’en sait rien jusqu’au cabinet du ministre. En dépit de tout cela, le ministre de la Communication qui a été invitée à trois reprises à participer à l’émission Faire Savoir co-produite par le gouvernement et Gabon Télévision, n’a pu s’y rendre faute de temps. Elle est plutôt «sur le terrain politique». Après une tournée dans les arrondissements de Libreville, à Owendo et à Akanda l’année dernière avec le Réseau des femmes du gouvernement et du Parlement dont elle est le chef de file, Denise Mekam’ne vient de s’embarquer dans la caravane du Mouvement gabonais pour Ali Bongo (Mogabo).

Pour sa part, alors que le gouvernement a beaucoup de peine à payer la PIP aux agents publics, et alors que se prépare l’entrée en vigueur du nouveau système de rémunérations (qui comporte pas moins de cinq grilles de salaire) – une opération qui devrait mobiliser le ministre du Budget 24h sur 24, Christian Magnagna a choisi d’aller dans la capitale française. Pacôme Moubelet Boubéya a, en ce qui le concerne, estimé que les problèmes des universités gabonaises, surtout l’UOB et l’USTM, les difficultés de fonctionnement des instituts de recherche ne présentaient pas une si grande urgence… En ce qui le concerne, Blaise Louembet a préféré se rendre en France, alors que la seconde phase du Championnat professionnel de football ne peut démarrer en raison de l’absence de la subvention de l’Etat. La première phase de ce championnat avait déjà, on se le rappelle, démarré après pas mal de difficultés liées au manque de ressources financières étatiques – l’Etat s’était engagé à subventionner le football d’élite jusqu’en 2017 -, et le public sportif et les dirigeants des clubs de l’élite avaient attendu neuf mois pour voir débuter ce championnat.

Que de dossiers chauds laissés à l’abandon ! Parce qu’il ne fait aucun doute qu’après la capitale française le week-end dernier, les Émergents, qui ont déjà été à Bikéle et à Owendo ces dernières semaines, mettront à profit les quatorze mois qui précèdent l’élection présidentielle pour continuer à battre campagne. Qui arrêtera le «train des Emergents» ? Dans cette quête des voix pour leur «champion», et pour que la réussite soit totale, il n’est pas exclu que les membres du gouvernement enjoignent les directeurs généraux de les accompagner tout au long de cette campagne. Une question tout de même : si, à quatorze mois de l’élection, certains ministres désertent déjà à ce point les bureaux, qu’en sera-t-il dès le mois de janvier et après ?

Conformément aux textes en vigueur, la prochaine élection présidentielle aura lieu en août 2016, et celui qui en sera élu prêtera serment en octobre. Pour l’instant, on ne connaît pas le fichier électoral.

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