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Oyé Mba s’épanche sur son retrait de la présidentielle 2009
Publié le vendredi 12 juin 2015   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Activités politiques: Casimir Oyé Mba


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Incompris à la suite de sa volteface lors de la dernière présidentielle, le vice-président de l’Union nationale a saisi l’opportunité offerte par la journée de dialogue public organisée par son parti, le 6 juin dernier, pour livrer sa part de vérité.

La pilule administrée par Casimir Oyé Mba, pourtant présenté comme l’un des favoris de l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009, à sa base électorale semble être restée difficile à avaler. Six ans plus tard, certains de ses soutiens éprouvent encore tout le mal du monde à tirer un trait sur ce rocambolesque épisode. Pour panser cette blessure et apaiser la douleur de siens, l’ancien Premier ministre a profité de la clôture du forum citoyen organisé par l’Union nationale. Présentant ses plus plates excuses et ses regrets à tous ceux qui ont pu se sentir lâchés, il a ouvert son cœur, livrant sa version des faits : «J’imagine et je peux comprendre que la profondeur de la déception éprouvée par les Gabonais qui croyaient en moi les a rendus quasi sourds à mes explications. Quand on est fâché, on entend plus les explications des autres. J’en profite à nouveau (…) pour présenter mes excuses aux Gabonais pour la déception que je leur ai causée», a-t-il lancé dans la salle du Noé palace le 6 juin dernier.

Mais que s’était réellement passé ? Telle est la question à plus de cinq milliards de francs, somme minimale pour prétendre conduire une campagne présidentielle, selon le vice-président de l’Union nationale, qui n’aurait pas pu s’offrir ce luxe sans de précieux soutiens, malgré les acquis de sa riche carrière internationale et politique. «Je me suis librement présenté à l’élection d’aout 2009», a-t-il lancé d’entrée de jeu. «Après la mort du président Omar Bongo, je me suis dit, il ne faut pas suivre ce que les gens te disent, de rester chez toi et de jouir de la vie tout simplement. Le Gabon t’a beaucoup donné, il faut que tu essayes de lui rendre quelque chose. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de me présenter», a-t-il fait savoir, poursuivant : «J’ai réellement pensé que je pouvais proposer ma petite expérience à mes compatriotes pour prendre en charge leur destinée. Et je continue de penser que sur une liste de 10 Gabonais qui peuvent gérer ce pays, (…) le nom d’Oyé Mba (peut figurer)».

Un rêve qui, au bout de deux semaines de campagne électorale, a tourné au cauchemar. A en croire les confessions de l’ancien Premier ministre, il aurait été l’objet de pressions de ses différents soutiens, lui demandant de se retirer de la course. «Une élection présidentielle coûte de l’argent. Contrairement à ce que vous pouvez penser, tout ancien gouverneur de la BEAC que j’étais, tout ancien Premier ministre que j’étais, je ne l’avais pas. Il a fallu que je le demande à des gens. Lorsque deux chefs d’États africains, l’un de la sous-région Afrique centrale et l’autre d’ailleurs, m’ont appelé au téléphone le 29 août 2009 pour me dire : nous vous aimons bien, nous vous avons appuyé, mais, nous sommes des chefs d’État, nous avons beaucoup d’informations, nous pensons devoir vous dire qu’il faut laisser, j’ai dû, la mort dans l’âme, me résoudre à quitter la course», a-t-il révélé. Mais pourquoi lui ? À cette question le public présent ce jour, n’a reçu aucune explication. «Donc je me suis retiré. En faisant cela j’étais parfaitement conscient que je venais de causer à de très nombreux Gabonais qui croyaient en moi, une très grande déception. C’est à ces Gabonais que je me suis adressé en publiant une déclaration le soir même à la RTG 1».

Casimir Oyé Mba n’a pas manqué de souligner le rôle joué par l’ancienne puissance coloniale dans cette élection. «Au milieu de la campagne électorale qui a duré 15 jours, j’ai dû me rendre à Paris, pour rencontrer des gens, m’avait-on dit, que l’Elysée me demandait de rencontrer. J’ai beaucoup hésité à aller parce que ça me prenait trois jours de campagne sur 15», a-t-il affirmé, relevant que «personne d’entre nous n’ignore le rôle que joue la France dans ce pays». Jouant sur le registre de l’émotion et de la sincérité, le vice-président de l’Union nationale s’est livré à une sorte de récit de sa vie, soulignant qu’il comprend et partage les problèmes et préoccupations des petites gens pour les avoir vécues lui-même. «J’ai fait toutes mes études primaires et secondaires à la lampe tempête. La première fois que j’ai dormi dans une maison où il y avait un toit en tôles et de l’électricité c’était en France durant mes études supérieures», a-t-il glissé, comme pour briser la glace. Y est-il parvenu ? L’avenir nous le dira…

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