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Lutte contre la criminalité financière : le Gabon vise le concret
Publié le mercredi 20 mai 2015   |  Gabon Review


Ona
© Gabon Review par DR
Ona Ondo au lançement du Document de stratégie de lutte contre la corruption.


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Le Premier ministre a présenté, le 19 mai dernier, le Document de stratégie de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux.
Après trois années d’attente dans le bureau du président de la République, pour des raisons inconnues, ce n’est finalement que le 19 mai 2015, qu’a officiellement été présenté le Document de stratégie de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux. La publication de cet outil s’est faite en présence des membres du gouvernement, des dirigeants de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) et de l’Agence nationale d’investigation financière (Anif), du Programme des Nations-unies pour le développement (Pnud) et des institutions constitutionnelles.


Orienté vers dix secteurs prioritaires retenus lors de son élaboration, notamment le budget d’investissement, la décentralisation, l’éducation, les régies financières, les eaux et forêts, les mines et industries extractives, la santé, les transports, la justice…, ce document de 213 pages attend d’être mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre ce fléau.

Concrètement, cette stratégie se décline en cinq axes que sont : la prévention avec la mise en place des outils de gestion et de conduite de la politique de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux ; l’éducation à travers la promotion de la probité, de l’éthique et de déontologie dans la gestion des affaires publiques ; les conditions par la mise en place d’un cadre de lutte contre cette gangrène ; les incitations par le biais de la mise en place des mesures incitatives pour les bonnes pratiques et la dénonciation des actes de corruption et de blanchiment des capitaux ainsi que les sanctions visant l’éradication de l’impunité des actes de violation des règles, des lois et des procédures. «Ce document constitue un bon exemple d’assistance et de conseil au gouvernement. C’est une plateforme qui devrait servir à tous les partenaires techniques et financiers ainsi qu’à toutes les parties prenantes au développement de notre pays. C’est un guide pour orienter les interventions en partenariat», a déclaré Daniel Ona Ondo.

Au regard du rang inquiétant de 94e pays le plus corrompus, sur 177 États, qu’occupe le Gabon selon le classement de l’ONG Transparency international et du montant élevé des déperditions en ressources financières qui se chiffrent à entre 400 milliards et 500 milliards de francs par an, selon la Banque mondiale, les acteurs de la société civile libre du Gabon, par la voix de leur représentant, Georges Mpaga, ont dit leur envie de croire en la détermination et à l’engagement des autorités à combattre ce vice. «Est-ce une énième opération de marketing politique destinée à subordonner la communauté internationale, ou est-ce enfin, la preuve d’une réelle volonté politique d’éradiquer cette gangrène de l’environnement politique, économique et social de notre pays ?», s’est-il interrogé. Et d’indiquer à l’endroit du Premier ministre qu’il «appartient désormais au gouvernement de s’engager véritablement, enfin, dans la coalition internationale de lutte anti-corruption pour espérer bénéficier, de nouveau, d’une éventuelle crédibilité auprès des bailleurs de fonds internationaux». «Contrairement à certaines ONG de service ou de mallettes et face à l’atonie et à l’inefficacité, les ONG retenues dans le cadre de ce programme croient fermement aux vertus hautement salvatrices et salutaires de cette stratégie pour le Gabon», a martelé Georges Mpaga, le président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG).

Pour sa part, Daniel Ona Ondo, a dit la détermination du gouvernement à faire en sorte que ce processus de lutte contre l’enrichissement illicite et le blanchiment d’argent aille à son terme. «Il n’y a pas d’un côté des mauvais Gabonais qui volent et de l’autre des bons Gabonais qui ne volent pas. Nous sommes tous Gabonais», a-t-il fait remarquer.

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