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Gabon / La "paix" des cimetières du pouvoir ou le renouveau de la "concorde" nationale ?
Publié le vendredi 15 mai 2015   |  Media Part


Ali
© Autre presse par DR
Ali Bongo Ondimba ouvre le 3ème congrès des juridictions constitutionnelles africaines


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Mr. Ali BONGO ONDIMBA et son régime finissant n’ont que le mot « Paix » à la bouche par les temps qui courent. Ils parlent de « paix » sans « connaitre » la paix, du matin au soir, comme si on mangeait la paix aurait dit feu le Président Pierre MAMBOUNDOU. Ils devraient d’abord dire au Peuple Gabonais ce qu’est cette paix dont on lui rabâche les oreilles. D’abord, la paix gabonaise est-elle identique à « la concorde » évoquée dans l’hymne national de 1960 ? On aimerait bien le savoir ! – Ensuite, tout le monde désire t-il forcément la paix au Gabon avec des vies qui ne valent parfois pas la peine d’être vécues ? Les discours d’un certains nombre d’acteurs prouvent que ce n’est pas le cas. Même si la sorcellerie politique veut qu’on insulte Mr. Ali BONGO le jour et que la nuit on discute avec ses gens ou avec ses envoyés. Et puis, la paix peut-elle faire progresser réellement les fameuses réalités gabonaises ? Et enfin, pour qui se prennent ceux qui marchent pour la paix ? Les pacifistes sont-ils plus vertueux que les autres citoyens sous d’autres cieux ? Pas toujours, hélas !

Toutes ces questions ont au moins le mérite d’être posées car le pouvoir de Mr. Ali Bongo semble faible à plus d’un titre, notamment au niveau de la théorie politique. Et, c’est un devoir de le dire ici et maintenant.

La « marche pour la paix » de début avril 2015 a-t-elle visé la « concorde » ou n’a-t-elle servi qu’à préparer l’opinion à l’annonce de la mort de Mr. André MBA OBAME ?

Les « augustiniens » savons bien que " la paix entre les hommes est la concorde dans l'ordre ". « Unis dans la concorde et la fraternité » ainsi qi’écrit Georges DAMAS ALEKA dans l’hymne national du Gabon et dans cet hymne national, il n’est question que de l’entente nationale entre les populations gabonaises qui doivent « repousser les armes ». Dans cette perspective, oui, la paix est donc identique à la concorde.

C’est pourquoi, un bon Président doit se mettre au service de « la concorde » se donner pour mission, une certaine union des volontés dans le pays. Ce n’est pas ce qui se passe malheureusement. Pour Mr. Ali BONGO ONDIMBA et les siens, c’est « vous êtes tous avec ou contre moi ». De fait, la notion de paix c’est-à-dire de concorde nationale consisterait au Gabon en une union qui ne soit pas une allégeance au pouvoir mais une attitude de défense des principes de la République, rien d’autre. Selon Mr. DAMAS ALEKA, l’entente cordiale des Gabonais doit « réjouir tous les êtres » qui vivent au Gabon, dans la concorde, et favoriser l’accord de tous en « encourageant l’ardeur qui vibre et nous soulève ». Et « c’est enfin notre essor vers la félicité » qui serait entrevue d’un temps à l’autre. De ce point de vue, la paix est identique à la concorde. Et force est de reconnaitre qu’aujourd’hui comme jamais, le pouvoir travaille contre la concorde nationale, et le Président n’est perçu que comme l’homme du désordre national. On a bien vu à Rio, début avril 2015, lors de sa « marche pour la paix » que ceux qui sont les théoriciens politiques de Mr. Ali Bongo sont souvent des êtres sans foi ni loi, des bandits, des assassins et des voleurs. Ils ont portant fait la morale et donné des leçons de paix à ceux qui ne sont pour rien dans l’absence de concorde nationale qui règne au Gabon.

Quand des bandits s’assemblent pour parler de paix, ils ressemblent à des criminels qui s’assemblent dans la concorde pour commettre des larcins en sachant bien que les voyous ne s’attaquent pas entre eux. Un groupe de panthères noires peut très bien s’entendre entre elles pour dévorer de paisibles antilopes, n’est-ce pas ? Qui n’a jamais vu des méchants s'accorder pour faire le mal au Gabon (dans leur concorde à eux, comme le font les caïmans dans nos étendues d’eau) ? Et pourtant, selon les textes sacrés, Isaïe (48, 22), " il n'y a pas de paix pour les méchants " même s’ils sont membres d’une confrérie confrérie de sorciers politiques.

En réalité, on va dire que, la paix n'est pas identique à la concorde vue sous l’angle des caïmans des lacs et lagunes gabonais qui se mettent ensemble dans la « concorde » pour dévorer des faibles, tous courageux qu’ils sont. La concorde ne suffit donc pas à dire qu’il y a la paix : nuance ! Pensons – y quand on chante « la Concorde » à gorges déployées.

Première conclusion:

La paix comprend la concorde, certes, mais la concorde n’implique pas la paix automatiquement. En principe, partout où règne la paix, règne aussi la concorde, mais la réciproque n'est pas vraie, si du moins on prend le mot de paix au sens propre. En effet, la concorde proprement dite implique une relation aux autres : les hommes avec les femmes, les jeunes avec les anciens, les groupes ethniques avec les lignages des familles, l’opposition avec la majorité qui gouverne en attendant de passer son tour …etc. De telle sorte que les volontés de plusieurs personnes s'unissent dans un même consentement à la Constitution ou aux intérêts supérieurs de la Communauté nationale.

Synthèse transitoire

Si on dit que le Gabon est un pays de paix depuis l’ère du Président Omar BONGO, on pense à de bonnes relations entre les Gabonais mais aussi, avec les autres citoyens du pays. Si c’est vraiment le cas, on devrait dire que les BONGO ONDIMBA ont bien emmené la « concorde » au Gabon. Mais pas n'importe laquelle: ce serait une concorde qui serait " dans l'ordre ", c'est-à-dire où tout le monde est d’accord avec tout le monde sur une base commune et inébranlable : la CONSTITUTION.

Mais c’est faux : dans le Gabon du Système Bongo finissant, les uns, en effet, en s'accordant avec les autres, ne le font pas librement, mais comme poussés par la peur de la répression (et c’est valable dans tous les pays d’Afrique noire) des gens qui ont le pouvoir et qui réduisent tout le monde à la misère, par stratégie.

C’est que, la concorde par la peur ou la menace, n'est pas la paix véritable, parce que l'ordre n'a pas été observé entre ceux qui se sont mis ou ont été mis ensemble de gré ou de force, mais parce qu’on a peur du pouvoir pour plusieurs raisons : il a la force, il détient l’argent et il n’a aucune limite. La paix ou la concorde, « est-ce que c’est forcé » ? Nullement, c'est pourquoi le philosophe Augustin à écrit dans sa « Cité de Dieu » au Livre 19 : " La paix est la tranquillité de l'ordre "; et celle-ci consiste en ce qu'en chacune et chacun, tout se passe normalement et avec l’acquiescement des uns et des autres sans peur d’être tués, embastillés ou réduits à la mendicité comme c’est la spécialité de ceux qui possèdent le Gabon..

De toutes les manières, le Gabon n’est pas encore un pays de paix mais un Etat qui aspire tout simplement à la concorde comme l’ont compris les auteurs de l’hymne national. Le Gabon ne peut pas être défini comme un pays de paix car à la paix s'opposent deux sortes de dissensions : celle de chacun avec sa conscience, et celle d'un citoyen avec les autres citoyens. C’est l’opposition entre les individus qui est contraire à la concorde et non l’opposition vis-à-vis de sa conscience.

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