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Retour sur le discours d’Ali Bongo Ondimba à la journée nationale de la jeunesse
Publié le lundi 11 mai 2015   |  Nouvelles du Gabon


Le
© Autre presse par DR
Le président Ali Bongo Ondimba donne le top départ des assises nationales de la fiscalité
Jeudi 26 mars 2015. Alibreville. Les locaux du stade de l’Amitié sino-gabonaise ont accueilli le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba à l’occasion de l’ouverture des premières assises nationales de la fiscalité.


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Libreville, le 11 mai (NVG)- Nous revenons aujourd’hui sur le discours du Chef de l’Etat à la journée nationale de la jeunesse, célébré à Lambaréné dernièrement. Mesdames et Messieurs, Mes chers compatriotes, Jeunes du Gabon ici représentés, J’ai tenu à m’adresser à vous, ici à Lambaréné, à l’occasion de la célébration de la Journée Nationale de la Jeunesse. Contrairement aux célébrations antérieures, réduites à quelques activités ludiques et sportives, j’ai voulu que l’édition 2015 soit une occasion de rencontres et de partage d’expériences entre jeunes de toutes conditions, venus des neuf provinces de notre pays. J’ai voulu que ces instants de partage se déroulent ici car Lambaréné est par essence la ville des rencontres. Rencontres entre des populations venues du nord et du sud, de l’est et de l’ouest du Gabon, et qui ont choisi de s’établir ici, sur les deux rives de l’Ogooué, vivant en parfaite harmonie, s’enrichissant des apports culturels et linguistiques mutuels. Je pense à l’immensité de la richesse que nous offre la culture fang avec la célèbre danse « Minkouk » qui agréé les moments de réjouissance. Je pense à tout l’écosystème culturel que représentent les traditions Galoua, Adjoumba, Eninga avec l’adorable pas de danse de l’ « Okoukoué » pendant les occasions de communion. Je pense aux Akélé, aux Nzébi, aux Tsogho, aux Kota, aux Punu, aux Guisir dont les traditions ancestrales restent très présentes à Lambaréné avec les rites du Bwity, du Mbouanda et de bien d’autres encore. Mais Lambaréné c’est aussi l’administration centrale gabonaise alliée aux activités industrielles forestières, aux carrières de sable et de gravier, à l’agriculture et la pêche avec la fameuse « carpe de Lambaréné », dont la renommée traverse nos frontières. C’est cela Lambaréné. Lambaréné ce sont des populations venues de loin en loin, et qui ont trouvé en ce lieu, une terre d’accueil et d’hospitalité. Des populations qui, en retour, ont apporté leur savoir-faire. Je pense ici au docteur Albert SCHWEITZER. Mais je pense également à ces missionnaires protestants alsaciens qui fondèrent la station de Ngomo en 1898 et qui, ici même, implantèrent les premières écoles qui participèrent avec d’autres, à la formation des premières élites gabonaises. Et que dire des missionnaires catholiques ? Que dire des premiers exploitants forestiers et des autres acteurs économiques, dont l’intensité de l’activité se manifestera entre autre, par la création de la Société Agricole et Industrielle du Gabon dans les années 1910. Un plus tard, vers 1913, une scierie et une briqueterie furent ouvertes et employèrent des dizaines de personnes. On enregistra également la création d’une école professionnelle de charpente et de menuiserie. Toute cette effervescence économique conduira à la frappe d’une monnaie locale structurée : Ce fut le « franc ngomo ». Ces hommes et ces femmes, venus d’ici et de là-bas, contribuèrent à dessiner la ville de Lambaréné, et à façonner l’âme de ses habitants. Une âme faite d’ouverture, de tolérance et d’acceptation de l’autre. Lambaréné ce n’est donc pas seulement le carrefour des voies de communication. C’est aussi, vous l’aurez compris, un formidable brassage des cultures. Telle est, jeunesse gabonaise ici représentée, la véritable symbolique de votre présence aujourd’hui à Lambaréné. Mes chers compatriotes, Très tôt, dès sa prise de fonction comme Président de la République, Léon MBA avait su promouvoir la jeune et rare élite dont disposait notre pays dans ses premières années de l’indépendance. Omar BONGO ONDIMBA, qui lui succéda, accentua le mouvement et impliqua encore plus de jeunes dans la gestion des affaires de l’État. Il proclama même qu’à ses yeux, la jeunesse était sacrée. Cette jeunesse demeure également sacrée à mes yeux. Elle est en effet le moteur de notre société, l’avenir de notre pays. Mais cette jeunesse, pour qu’elle soit légitimement l’avenir de notre pays, se doit d’être bien formée. Nous devons par conséquent lui donner les aptitudes et les outils nécessaires pour qu’elle se prenne pleinement en main, dans un contexte marqué par des difficultés de tous ordres, qui n’épargnent aucun pays. En effet, partout dans le monde, les jeunes sont confrontés aux mêmes réalités marquées par le chômage, la précarité et l’exclusion.

A ces difficultés sociales majeures, s’ajoutent le sentiment que demain pourrait être pire qu’aujourd’hui et que l’horizon serait désormais fermé. Cette frustration légitime, cette peur du lendemain, nous l’entendons et la ressentons dans toutes nos familles. Qu’elle soit exprimée avec plus ou moins de force, ou avec plus ou moins de passion, elle rend compte de la même angoisse. C’est donc conscient de ma responsabilité de Chef de l’État, que je me suis engagé à aider notre jeunesse à garder espoir, à s’inventer un nouvel avenir. C’est aussi pourquoi j’ai mis en route le Plan Stratégique Gabon Émergent (PSGE), et entrepris d’importantes réformes visant à prendre en compte les préoccupations de la jeunesse. Ainsi, sur le plan scolaire, d’importants efforts ont été accomplis afin de rendre disponibles, plus de 400 salles de classe à travers le territoire. Nous avons de même augmenté le nombre de bénéficiaires des bourses d’étude dans l’enseignement supérieur, passant de moins de 10.000 en 2009, à 30.000 aujourd’hui. Soit une augmentation de 300%, représentant 65 milliards de francs CFA de dépenses budgétaires. Nous avons de même étendu le bénéfice de l’assurance maladie universelle à tous les étudiants. Ce qui leur a permis, d’une certaine manière, de préserver leur pouvoir d’achat. Pour favoriser l’employabilité des jeunes, nous avons engagé d’importantes réformes dans le domaine de la formation professionnelle, afin de tenir compte de l’adéquation formation/emploi. Dans ce sens, et suite aux assises sociales du mois d’avril 2014, ce sont aujourd’hui près de 400 jeunes qui bénéficient de contrats d’apprentissage auprès des entreprises partenaires. Nous avons de même réformé le fonctionnement et les missions du fonds d’Insertion et de Réinsertion. Ce fonds fait l’objet d’une inscription de 10 milliards de francs CFA au budget de l’État. Cet effort pour aider à l’emploi des jeunes, concerne également l’Office National de l’Emploi qui devra désormais couvrir l’ensemble du territoire. Dans les secteurs prioritaires de la santé et de l’éducation, ce sont environ 10.000 emplois qui ont été créés depuis 2009. S’agissant de l’entreprenariat et de l’auto-emploi, nous avons mis en place des mécanismes d’aide et d’accompagnement. C’est dans ce sens qu’a été lancée l’initiative ‘’train my generation’’, dans le but de renforcer l’employabilité des jeunes. Cette initiative est désormais passée à sa phase opérationnelle, grâce notamment à un partenariat public/privé. Pour favoriser l’emploi des jeunes et des femmes en milieu rural, nous avons lancé le Programme ‘’GRAINE’’. Cet important projet agricole permettra, à terme, la création de plus de 20.000 emplois à travers le pays. Il facilitera l’émergence d’une classe d’entrepreneurs agricoles. Dans les années à venir, ce sont près de 2.500 jeunes qui suivront une formation adaptée en Malaisie. A l’heure où nous parlons, 200 jeunes terminent leurs formalités pour s’y rendre. Notre avenir est devant nous. Notre avenir le plus proche, c’est déjà la CAN 2017. Comme ce fut le cas en 2012, la CAN 2017 devra être une formidable opportunité économique, car pour nous, la CAN ce n’est pas que du football.

La CAN c’est avant tout un projet de développement car, avec la construction des infrastructures sportives, routières, hospitalières et numériques, ce sont d’extraordinaires opportunités d’emplois et d’auto-emplois. La CAN c’est également un évènement culturel. Une fenêtre ouverte sur le Gabon. Un catalyseur de rêves et d’ambitions. Une occasion supplémentaire pour renforcer notre vivre-ensemble, notre sentiment d’appartenance à une même patrie. Mesdames et Messieurs, Mes chers compatriotes, Comme vous pouvez le constater, les jeunes sont au centre de nos préoccupations. Ils sont le cœur de notre action. Je sais que certains, par des discours pessimistes, veulent vous décourager. Je sais que certains veulent transformer vos légitimes attentes et impatiences en une colère destructrice. Je sais également que des esprits malins cherchent à instrumentaliser vos inquiétudes. Ils veulent semer en vous la haine et la discorde, le désamour de votre propre pays. Ne les suivez pas ! Ne les écoutez pas ! Notre pays a des indicateurs économiques solides et des perspectives encourageantes. Notre taux de croissance, malgré la crise, va se situer entre 4,5 et 5%. Je suis donc venu vous dire que malgré les difficultés, qui sont réelles, l’État ne vous abandonnera jamais ! Bien au contraire. Tant que je serai Président, l’État s’emploiera à trouver des solutions, à créer des opportunités. Pour autant, je suis venu vous dire que le temps des solutions faciles est désormais révolu. Je suis venu vous dire que le temps est venu de renouer avec la valeur travail car c’est bien connu, le travail exalte, le travail libère, le travail enrichit. Certains vous parlent d’un passé que vous n’avez pas connu. Ils vous parlent d’un passé qu’eux-mêmes ne connaîtront plus. Moi, je suis venu vous parler du présent. Je suis venu vous parler de l’avenir. Un avenir nouveau. Un avenir que nous devons bâtir ensemble, dans l’Union, le Travail et la Justice. Vive la jeunesse, Vive le Gabon, Que Dieu bénisse notre pays. Je vous remercie.

NVG VYL/AK



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