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Liberté d’expression et de la presse : Jean de Dieu Ndoutoum-Eyi aux arrêts
Publié le mercredi 6 mai 2015   |  Gabon Review




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Au lendemain de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le directeur de la publication du journal «Ezombolo», a été arrêté dans la journée du 5 mai 2015 sans que l’on ne sache ce qui lui est reproché. Certaines rumeurs évoquent la volonté pour la majorité au pouvoir d’avoir le cœur net sur la source de l’information relative à la supposée mise au point entre le président de la République et le ministre de la Défense.

Intervenue au lendemain de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’arrestation, dans des conditions pour le moins mystérieuses, du fondateur et directeur de la publication de l’hebdomadaire «Ezombolo» laisse perplexe. Alors que de nombreuses promesses sont annoncées depuis quelques mois par le gouvernement, dont la dernière, contenue dans la déclaration circonstancielle de la ministre de la Communication, prononcée le week-end dernier, laissait espérer que l’adoption d’une loi sur la dépénalisation des délits de presse pourrait survenir au courant de l’année, l’on a appris que Jean de Dieu Ndoutoum-Eyi a été mis aux arrêts à la direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire, communément appelée «B2», dans la journée du 5 mai 2015.

Si les raisons de son interpellation restent officiellement inconnues, il ressort tout de même que Jean de Dieu Ndoutoum-Eyi, enseignant au département des sciences de la communication et de l’information (DSIC) à l’Université Omar Bongo (UOB) est très peu copain avec le pouvoir en place, qui a souvent eu l’occasion de bien le lui rendre. Très peu présent dans les kiosques, son titre est l’un des plus corrosifs du pays, alliant humour et critique acerbe. Ses écrits lui ont notamment valu d’être suspendu à plusieurs reprises par le Conseil national de la communication (CNC) que d’aucuns accusent, à tort ou à raison, de faire le jeu de la majorité au pouvoir. Cette interpellation est, sans nul doute, le salaire des écrits de l’auteur de «Dynastie démocratique au Gabon. Anthologie d’une préservation à tout prix du pouvoir par le clan».

Pour l’heure, rien ne permet de dire exactement ce qui lui est reproché, et nul n’a pu confirmer que son journal ait fait récemment l’objet d’une quelconque plainte. N’empêche, certaines sources évoquent l’intention de la majorité au pouvoir de faire la lumière sur les sources du journaliste. Il semble même qu’il s’agit d’en savoir plus sur l’identité de la personne qui aurait informé «Ezombolo» de la supposée mise au point entre le président de la République et son directeur de cabinet, d’une part, et le ministre de la Défense, d’autre part. Qu’à cela ne tienne, «faire du Gabon un pôle régional de référence en matière de communication» et «renforcer la démocratie, les libertés fondamentales et particulièrement la liberté d’expression à travers les médias indépendants, libres et pluralistes», ainsi que l’a promis, le week-end dernier, le ministre de la Communication, s’accommode mal de l’arrestation des journalistes.

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