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Une véritable marée humaine à l’accueil de la dépouille d’André Mba Obame
Publié le mercredi 29 avril 2015   |  Agence de Presse Africaine


André
© Autre presse par DR
André Mba Obame (AMO)


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Libreville (Gabon) - Une véritable marée humaine a fait le déplacement de l’aéroport international Léon Mba de Libreville, mardi, pour accueillir la dépouille du Secrétaire exécutif de l’Union nationale (UN-opposition radicale), André Mba Obame, en provenance de Yaoundé au Cameroun, ou il est décédé le 12 avril dernier.

Une fois réceptionnée la bière recouverte du drapeau national (vert, jaune, bleu), un cortège hétéroclite et kilométrique s'est ébranlée sur le boulevard du front de mer.

Encadrant le corbillard transportant la dépouille de l'opposant gabonais, deux files de véhicules, ouvraient la voie à une foule compacte de sympathisants portant des tee-shirts blancs à l'effigie d'AMO et frappés du sigle de son parti de l'Union nationale.

Les forces de sécurité suivaient le cortège à distance respectueuse, tandis qu'un des leurs hélicoptères faisait des rondes dans le ciel dégagé, après la pluie qui s'est abattue dans la nuit.

La foule avanà§ait à pieds, derrière le corbillard, brandissant des banderoles customisés et des branches de palmiers. On se serait cru dans une procession de chrétiens catholiques célébrant la fête des rameaux, l'entrée triomphale de Jésus Christ à Jérusalem, où il allait connaitre quelques jours plus tard le calvaire et la crucifixion.

Les slogans sur les banderoles et les inscriptions sur les tee-shirts exprimaient tout un programme politique : celui de l'alternance au Gabon, un objectif pour lequel AMO aura lutté jusqu'à sa mort le 12 avril dernier. ‘'Nous sommes UN'', UN pour tous, le Gabon pour tous'' (…).

Tous ces écrits et les jeux de mots auxquels se sont livrés leurs auteurs charriaient toutes sortes de sentiments : la colère, les espoirs déà§us, la solidarité, le ressentiment mais aussi et surtout la détermination à poursuivre le combat d'André Mba Obame.

‘'Je suis AMO'' pouvait-on encore lire sur des tee-shirts qu'arboraient de nombreux partisans de l'UN, s'appropriant une formule qui a prospéré lors de la marche organisée par le président franà§ais Franà§ois Hollande, en protestation contre Le carnage qu'a représenté l'assassinat en plein Paris, le 11 janvier dernier, des journalistes de l'hebdomadaire Charlie Hebdo.

Composée de milliers de personnes, la foule n'a pas marqué d'escale au domicile d'André Mba Obame. Elle est passée sous le pont du lycée Paul indjedjet Gondjout, a traversé le lieu dit Jardins Botanique, les ponts des charbonnages, de la cité de la Démocratie, pour prendre la direction du stade Nzeng-Ayong que le cortège a rallié après quatre heures d'horloge.

L'apothéose a été atteinte de quelque 5000 places, prise d'assaut plusieurs heures auparavant par des milliers de personnes, qui avaient décidé de mettre entre parenthèses ses activités du jour pour venir rendre un dernier hommage à AMO. L'homme, qui s'était révélé à ses compatriotes dans toute sa dimension, lors de l'élection présidentielle anticipée d'aoà»t 2009, valait bien ce sacrifice.

Pour rappeler ces moments inoubliables de communion, favorisée par une campagne électorale menée avec maestria par AMO, une puissante sono diffusait les airs de musique composés concocté pour agrémenter les meetings du candidat André Mba Obame. En compagnie de l'humoriste Dibakou, l'homme politique n'hésitait pas à se transformer en artiste, l'espace d'un air de musique, pour esquisser quelques pas de danse, sous les vivas et les applaudissements nourris de ses fans admiratifs.

C'est ce mercredi que Libreville dit adieu à AMO. Sa dépouille sera ensuite acheminée sur Oyem, pour recevoir l'hommage de sa province natale du Woleu Ntem, dans le nord du Gabon. L'inhumation est prévue vendredi à Medouneu, chef-lieu du département du Haut-Komo où il est né en 1957.

LMM/APA

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