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Norbert Epandja contre «l’utilisation abusive» de l’armée et la Police
Publié le mercredi 29 avril 2015   |  Gabon Review




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Dans une récente lettre ouverte, le président du Syndicat des artistes gabonais «accuse Ali Bongo d’instrumentaliser les Forces armées et de Police aux fins d’ouvrir une guerre civile au Gabon».

Depuis un certain temps, Norbert Epandja a la dent dure contre le président de la République qu’il accuse entre autres d’avoir «volé» les élections de 2009, et de mener depuis son investiture une politique aux antipodes des véritables besoins des Gabonais. Désormais résolu à lui dire ses «quatre vérités», le président du Syndicat des artistes gabonais a récemment commis une lettre ouverte aux Forces armées et de Police du Gabon au sujet d’«une instrumentalisation» à laquelle ces derniers seraient sujets de la part d’Ali Bongo. Il accuse d’ailleurs celui-ci de fomenter «une guerre civile» dans le pays, en se servant d’eux.

De fait, le climat social trouble qui prévaut depuis plusieurs mois et plus encore plus depuis l’annonce du décès d’André Mba Obame et l’invraisemblable découverte d’«un arsenal militaire» sur l’île Nendjé, lui fait penser que rien ne tourne rond dans la gouvernance du chef de l’Etat, dont il tient à dénoncer méthodes. «Je ne suis pas un politicien», dit-il non sans indiquer que la politique s’est imposée à lui, comme elle s’impose aux garants de la sécurité et de la défense du pays, «puisque recevant leurs ordres, pour toute opération, du chef suprême des Armées qui n’est autre que le président de la République. Et c’est ce qui fonde mes accusations, au regard de l’utilisation abusive qu’Ali Bongo fait desdites Forces».

«Depuis 2009, le Gabon est en état de siège permanent. Il est impossible de faire 100 mètres sans rencontrer un barrage ou un contrôle de Police, de Gendarmerie, de la Garde républicaine ou de l’Armée», s’insurge l’artiste plus que jamais politiquement engagé. Pour Norbert Epandja, si le rassemblement du 11 avril dernier n’était en rien assimilable à une «marche de la paix» mais plutôt à une «marche de la peur», la trop forte présence dans les rues des éléments en uniformes, les interpellations dans le camps de l’opposition, souvent à l’antipode des procédures, a fini d’«installer la peur dans les esprits» et la méfiance des citoyens. Or, estime-t-il, «même si Ali Bongo est le chef suprême des Armées, il abuse de nos Forces armées et de Police, au point de nous demander si en lui donnant le pouvoir, en 2009, le PDG n’a pas mis un couteau entre les mains d’un enfant».

S’adressant aux responsables desdites Forces et leurs agents, le musicien a lancé : «Je n’ai aucun pouvoir pour vous empêcher d’obéir aux ordres d’Ali Bongo. Mais ce n’est pas parce qu’il est votre chef suprême qu’il faut obéir à tous ses ordres. Les Forces armées du Burkina Faso ont refusé de tirer sur la population qui réclamait le départ de Blaise Compaoré qui a fini par quitter le pouvoir. Le Burkina Faso et ses Forces armées ne sont pas partis avec Blaise Compaoré. Et le pays se porte bien. C’est pour vous dire qu’aucun homme n’est irremplaçable et immortel sur cette terre.» Comme quoi l’artistes et syndicaliste a encore des choses à reprocher à Ali Bongo.

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