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Y a pas de fumée sans feu
Publié le samedi 25 avril 2015   |  Gabon News


Gérard
© Autre presse par DR
Gérard Ella Nguéma, secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale (UN)


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Les arrestations récentes de quelques membres du «peuple du changement» offrent l’opportunité à la muse pamphlétaire de Gabonreview de se faire de la bile sur les méthodes policières à deux vitesses observées au Gabon. Les larmes de rage d’une enfant du siècle bien de chez nous.
Gérard Ella Nguéma, le secrétaire de l’Union nationale, (première fois que j’écris Union nationale) vient d’être arrêté par la Police Judiciaire. Ils ont transformé le Gabon en État policier oh ! En tout cas… persuadée que l’incendie de l’ambassade n’a pas été commanditée mais plutôt qu’elle est née d’une initiative désordonnée et arbitraire, les gens au pouvoir ont quand même trouvé l’excuse parfaite pour justifier des arrestations abusives. Et même si ce n’était qu’une histoire de voyous imbéciles, décidés à foutre le feu après avoir cuvé leur vin, fumé leur chanvre, pris leurs Roches et leurs Valium, dans un cocktail misérable de drogues bon marché en déplorant la continuité de leur misère, à l’annonce du décès de leur patriarche, alors qu’on espérait encore qu’il revienne sur la scène politique… Il n’y a pas de fumée sans feu dites-vous ? Ben, le feu en question est en train d’être allumé par toutes les personnes qui instrumentalisent la loi, manipulent l’opinion pour assouvir leur soif de répression.

On sait qu’on est dans une dictature, quand on a peur de dire qu’on n’est pas d’accord ; quand on a honte d’assumer ses opinions ; quand on craint de dénoncer des réalités choquantes ; quand on danse le fia (la peur) pour sa famille, son travail, ses études, sa réputation en pensant à d’éventuelles représailles et ça c’est triste et débilitant. C’est pour que ça change qu’il y a seulement une poignée d’humains à contester pendant que les autres observent derrière leur écrans de téléphones, d’ordinateurs, de télévisions et de tablettes. C’est triste que des gens dotés d’intelligence et de sagesse, des gens capables de faire la différence entre le bien et le mal, qui ont la grâce de jouir de toutes leurs facultés physiques et mentales, choisissent délibérément d’écouter la chanson des émergents : Y a pas de fumée sans feu oooh ! Laissez faire la Justice ! Elle est où cette justice pendant que Greta Mboussou se balade dan les rues de Libreville sans être inquiétée d’avoir renversé, alors qu’elle n’avait même pas de permis de conduire, quelqu’un dont tout le monde a déjà oublié le nom : Stackys Seraige Ditengou Maganga. Elle a prématurément causé sa mort et pris la fuite, mais cette dernière continue à bloguer sur sa vie de princesse, sur ses responsabilités au sein de l’État, même pas un interrogatoire, encore moins une arrestation, ils n’ont même pas eu à dédommager la famille de la victime ou à la soutenir dans cette douloureuse épreuve. Les enfants des pauvres, ont bien moins d’importance que ceux des riches, d’abord ils n’ont pas le loisir, eux, de faire des courses poursuites en voiture dans Libreville sans en être inquiétés.

Je rappelle encore une fois qu’il n’y a peut-être pas de justice pour les ennemis du pouvoir en place, Mayila a séjourné en ngata (prison) pour trafic de fausse monnaie, même si la présidente en chef du réseau en question est connue. Il n’y a pas de justice surtout pour les pauvres, parce que s’agissant de Paulette Missambo, quand on veut l’interroger, on lui présente une convocation et durant toute la durée de son interrogatoire, les médias et ses partisans attendent devant les locaux de la police. Pareil pour Ping, d’abord une convocation en bonne et due forme, ensuite un interrogatoire «respectueux» et, surtout, les partisans et les médias sont toujours là à faire le guet.

Mais quand il s’agit de femmes comme Annie Léa Meye et Georgette Toussaint dont les ressources financières ne reflètent pas un glorieux passé au sein du parti au pouvoir… on accumule les vices de procédure et malgré le fait que les radars, les phares, les alertes et les SOS sont en poutoulou (en vrac) sur le net, dans la diaspora et auprès des organismes de défense des droits humains, il y en a qui regardent faire. C’est comme une histoire de crimes rituels, tant que ce ne sont pas nos proches dont les corps sont retrouvés vidés de leur sang et de leurs organes, ni exposés sur le net par n’importe qui, n’importe comment, on vit comme si ce n’était qu’une vulgaire fiction.

Nous sommes de plus en plus nombreux à avoir soif de justice et à prouver chaque jour que ce n’est parce qu’on sort du Gabon qu’on cesse d’être Gabonais, d’aimer son pays, de vouloir que toute cette misère s’arrête ou s’atténue. Les Gabonais en Amérique du nord ont appelé sans relâche une ONG américaine qui avait eu l’idée saugrenue de décerner un prix à Ali Bongo. Ils lui ont rappelé que le Gabon était l’exemple type d’une dictature silencieuse, innommable, redoutable, vu que jusqu’à présent certains trouvent encore le terme discutable. Victoire, Ali Bongo a annulé son départ pour la réception de ce fameux prix, prétextant des obsèques de Rose Rogombé, la présidente par intérim du Gabon, dont l’annonce du décès n’a même pas fait la Une du quotidien national. Comme quoi faire partie de la cour des grands ne garantit rien, l’honneur reviendra toujours à notre méga star nationale, l’hyper-narcissique, imbu de lui-même et surtout manipulateur, Ali. Deux gabonaises à Paris, Colette Rebouka et Marie Avorbang, surpassent les clivages du tribalisme en organisant la première manifestation de la diaspora pour la libération d’Annie Léa et de Georgette. La révolution des consciences est enclenchée, maintenant elle contamine de plus en plus les gens qui n’avaient pas encore remplacé leur cœur par des calculatrices.

On va reprendre notre pays.

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