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Dégradation du climat socio-politique : «Ça suffit comme ça» estime qu’Ali Bongo doit partir
Publié le vendredi 24 avril 2015   |  Gabon Review


Les
© Autre presse par DR
Les partis de la Majorité marchent pour la paix au Gabon


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Après une longue période de silence, le mouvement citoyen dit s’inquiéter de l’escalade actuelle. Dans le même temps, il livre six raisons en vertu desquelles le président de la République doit s’en aller pour le bien du peuple. Ci-après in-extenso, la déclaration de cette coalition.
«L’annonce de la mort d’André Mba Obame, le 12 avril 2015, principal leader de l’opposition, a suscité une révolte spontanée de la population occasionnant plusieurs dégâts dont l’incendie de l’Ambassade du Bénin à Libreville. A la suite de cela, le pouvoir a procédé à des arrestations musclées de membres de l’opposition et multiplié les mises en gardes prédisant même une guerre imminente au Gabon.

Depuis le mois de janvier 2015, l’administration publique gabonaise est régulièrement mise à mal par de nombreuses mobilisations sociales et grèves au point de faire planer le risque d’une année blanche au pays. En réponse aux revendications des syndicats, le Gouvernement du Gabon opte pour la répression, la suspension de salaires des agents de l’Etat et le limogeage de tous les étudiants du campus de l’université Omar Bongo de Libreville. Aujourd’hui, de plus en plus de familles au Gabon manquent de nourriture, d’eau potable, d’électricité, de logements et sont incapables de se soigner.

Par ailleurs, tous les rassemblements de l’opposition sont systématiquement interdits et réprimés causant souvent des pertes en vies humaines à l’instar du jeune étudiant Mboulou Beka tué le 20 décembre 2014, de nombreux blessés, de faux procès et des arrestations arbitraires de militants qui croupissent dans des prisons sans jugement et dans des conditions de détention inhumaines.

Au cœur de cette ébullition se trouve le problème de faux papiers de M. Ali Bongo. En effet, d’aucuns en font un problème de xénophobie alors qu’il s’agit d’un scandale constitutionnel : pour être élu Président, Ali Bongo a présenté un faux acte de naissance, constituant ainsi un délit de haute trahison devant occasionner sa destitution immédiate. Par ce fait, il devient inéligible au Gabon. Et, dans le même temps, le scandale financier le plus important de toute l’histoire de la françafrique éclate au cœur de la famille Bongo à travers la nébuleuse de Delta Synergie (la holding qui abrite la fortune secrète des Bongos) révélée par Médiapart et le journal « Le Monde ».

Le pouvoir d’Ali Bongo n’entend point s’en tenir à ce scandale. Aujourd’hui, outre l’instrumentalisation de jeunes gabonais devant réaliser des témoignages dans les médias, le pouvoir organise des opérations militaires d’intimidation et, réalise comme par hasard, la grande découverte de cache d’armes. Ces mêmes stratégies avaient déjà été mises en place par le pouvoir au lendemain du putsch électoral de 2009 pour bâillonner le Peuple qui réclamait la vérité des urnes.

Nous rappelons ici que les familles gabonaises pleurent leurs enfants massacrés tous les jours par les acteurs des crimes dits « rituels » au Gabon et aucune enquête n’a jamais abouti. Les professeurs Albert Ondo Ossa, Gabriel Zomo Yebe, Pierre Ondo et le Président Jean Ping ont successivement fait l’objet d’agressions publiques sans qu’aucune conclusion d’enquête ne soit connue. D’où viendrait donc cette efficacité soudaine de la police politique du pouvoir qui prétend avoir trouvé les responsables de l’incendie de l’ambassade du Bénin seulement 48 heures après ? Cela ne trompe personne puisque le Ministre de l’intérieur avait annoncé quelques heures après cet incendie qu’il connaissait déjà les coupables qui ne sont autres que des militants engagés de l’opposition. Enfin, la stratégie visant à empêcher la célébration nationale des obsèques de M. André Mba Obame risque d’être le bâillonnement de trop. En effet, le discours musclé tenu par Ali Bongo durant sa marche pour la paix, alors qu’il proclame partout que tout va bien au Gabon, ne trompe personne sur des ambitions génocidaires du pouvoir.

Face au danger que représente l’entêtement et l’endurcissement du régime en place au Gabon, le mouvement citoyen « ça suffit comme ça » invite le Peuple Gabonais à ne plus céder à la peur, aux vrais amis du Gabon de se mobiliser pour faire échouer ce plan machiavélique et prend la communauté internationale à témoin tout en l’invitant à rompre le silence.»

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