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Gabon: un dirigeant de l’opposition brièvement interpellé
Publié le vendredi 24 avril 2015   |  AFP


Guy-Bertrand
© Gabon Review par DR
Guy-Bertrand Mapangou, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
Lundi 9 juin 2014. Libreville.


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Libreville - Un dirigeant de l’opposition gabonaise, Gérard Ella Nguema, interpellé jeudi matin à Libreville, a été libéré en début d’après-midi, affirmant avoir été accusé à tort d’avoir reçu "des armes" de "militaires français" en vue d’un "coup d’Etat".

Le matin, le ministre gabonais de l’Intérieur Guy-Bertrand Mapangou avait indiqué à l’AFP que M. Ella Nguema, secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale (UN, principal parti d’opposition), avait été arrêté "dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de l’ambassade du Bénin".

Cette ambassade avait été incendiée par des manifestants le 12 avril après le décès de la figure de l’opposition André Mba Obame, 57 ans, secrétaire exécutif de l’UN.

Les accusations reposent sur les déclarations d’un individu surnommé "Bobo", se présentant comme un militant de l’UN: il a désigné des dirigeants de ce parti comme étant à l’origine de l’incendie de l’ambassade, dans des propos diffusés à la télévision publique mardi soir.

Mais M. Ella Nguema a assuré avoir été surtout accusé, sur la foi du même témoin, d’avoir reçu des armes "en 2012" à plusieurs reprises de la part de "militaires français" basés au Gabon, qui lui auraient demandé de faire un "coup d’Etat" contre le président Ali Bongo Ondimba.

"Je n’ai rien à cacher. Je n’ai jamais été au Camp de Gaulle (camp militaire français à Libreville) (...) Je ne ferai pas de coup d’Etat", a-t-il déclaré à la presse, soulignant avoir dit la même chose aux enquêteurs.

"Je ne sais pas si Ali Bongo mesure la gravité" de ces accusations, a lancé l’opposant, s’indignant que "Bobo" mette "en cause l’Etat français, accuse l’Etat français de fomenter un coup d’Etat au Gabon".

Le président de l’Union nationale, Zacharie Myboto, a également dénoncé des accusations "absolument infondées". "C’est pitoyable pour le Gabon", a-t-il tonné.

"Nous interpellons le pouvoir pour qu’il cesse ces manoeuvres de diversion. Nous avons un deuil. Nous voulons vivre ce deuil dans la dignité", a-t-il ajouté.

Le rapatriement du corps de Mba Obame et ses obsèques doivent avoir lieu la semaine prochaine.

Mardi, les autorités ont affirmé avoir découvert une "cache d’armes" au nord de Libreville, et avoir ouvert une enquête, sans accuser personne.

L’opposition n’avait pas tardé à dénoncer une manipulation.

Le ministre de l’Intérieur n’a pas établi jeudi de lien entre cette "découverte" et l’interpellation du responsable d’opposition.

Deux autres militantes de l’UN sont entendues depuis le 18 avril par la police judiciaire dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de l’ambassade du Bénin. L’UN a nié toute implication dans l’incendie.

Décédé le 12 avril au Cameroun, André Mba Obame, ex-baron du régime passé dans l’opposition, avait contesté la victoire en 2009 à la présidentielle d’Ali Bongo Ondimba et s’était proclamé vainqueur du scrutin, provoquant un bras de fer avec le pouvoir.

Par la suite, l’opposant était tombé malade et une partie de ses partisans avait accusé le régime de l’avoir empoisonné, visant particulièrement le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Maixent Accrombessi, d’origine béninoise et naturalisé gabonais.

pgf/cl/tmo



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