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Can 2017 : Des bizarreries financières comme en 2012?
Publié le mercredi 22 avril 2015   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Le chantier du stade omnisports président Bongo


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Si le gouvernement se félicite de la désignation du pays pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) en 2017, une grande partie de l’opinion a encore en mémoire les graves manquements observés il y a trois ans.

Le 8 avril 2015 restera à jamais une date historique au Gabon avec l’attribution de l’organisation de la 31e édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can). Si le gouvernement s’est satisfait de cette décision de la Confédération africaine de football (Caf), la réaction a été beaucoup plus mitigée au sein de l’opinion nationale. Les plus sceptiques ont encore en mémoire les nombreux dérapages de la co-organisation de la Can 2012 avec la Guinée équatoriale, notamment financiers. Certes, cet événement permettra, selon le président de la République, d’intensifier la diversification de l’économie et de booster les secteurs du BTP et des services, mais l’expérience d’il y a trois ans nous rappelle que cela n’est pas aussi simple qu’on veut le laisser croire. Si l’organisation de la Can 2017 n’a pas encore été budgétisée, tout porte à croire qu’elle sera bien plus coûteuse qu’en 2012, où elle était initialement estimée à 140 milliards de francs, avant d’être finalement établie à 400 milliards de francs, soit près de trois fois plus que l’enveloppe de départ.

En effet, l’analyse détaillée des lignes budgétaires consacrées à la Can 2012 laisse apparaitre des dépenses dont les montants sont surprenants ou mieux encore de nombreuses dépenses budgétisées, exécutées mais jamais réalisées sans que ni le gouvernement, ni les organisateurs de la Can 2012 ne donnent la moindre explication. Aussi, après analyse des lois de finances de 2005 à 2013, seuls 346,9 milliards de francs ont été régulièrement inscrits au budget de l’Etat. Dans le même sens, alors que la Can 2012 s’est achevée au 1er trimestre 2012, deux inscriptions budgétaires d’un montant global de 26,7 milliards de francs ont été inscrites au budget 2013 au titre des travaux de la compétition. Bien évidemment ces nombreuses bizarreries sont assimilables à des détournements en bonne et due forme : une frange de l’opinion publique nationale estimant que l’organisation au Gabon de la Can 2012 n’aura été qu’un gouffre financier, assorti de très peu de retombées positives pour le pays.

Des faits inquiétants qui pourraient bien se reproduire dans deux ans si l’on n’y prend garde, avec notamment la construction de deux nouveaux stades. Si le pays dispose déjà de deux sites avec Libreville et Franceville, deux nouvelles enceintes doivent être érigées à Port-Gentil et Franceville. Qu’à cela ne tienne, le spectre de 2012 plane toujours avec certains chantiers non achevés à ce jour. Par ailleurs, quels secteurs feront les frais des travaux de la Can 2017 ? Comment le gouvernement s’organisera-t-il pour financer cette compétition alors que les recettes sont de plus en plus faibles ? Cette question est d’autant plus importante que la situation financière du pays s’est fortement dégradée en raison, notamment, de la chute des prix du pétrole et de l’indiscipline budgétaire observée au cours des trois dernières années.

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