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Opération de maintien de la paix en Centrafrique: Le Gabon bientôt exclu de la Minusca ?
Publié le lundi 13 avril 2015   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
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Depuis le déploiement de la Mission des Nations-unies en République centrafricaine ((Minusca), le contingent gabonais semble être à la peine. Il serait même menacé d’expulsion en raison de son manque de conformité et de nombreuses promesses non tenues jusqu’à présent.

Lancée le 5 décembre 2013 par le président français, François Hollande, l’opération «Sangaris» vise à rétablir la sécurité en République centrafricaine et à accompagner la montée en puissance progressive de la mission de l’ONU dans ce pays en proie à un conflit meurtrier. Sauf que dans les faits, plutôt que d’«accompagner», soutenir et apporter leur expertise à la Mission des Nations-unies en Centrafrique (Minusca) au sein de laquelle on dénombre près de 9 500 soldats issus en partie des pays d’Afrique centrale, les 1 700 militaires français déployés en RCA semblent être contraints de faire le plus gros du travail, si ce n’est la totalité. Et pour cause : certains pays auraient du mal à tenir leurs promesses. Au nombre de ceux-ci figurent le Gabon, dont le rôle au sein de la Minusca est désormais chahuté.

De fait, alors que le gouvernement, par l’entremise du ministère de la Défense nationale, fait mine de prendre toute la mesure de l’importance de sa participation au rétablissement de la sécurité en RCA, en signant à tout-va des contrats en vue de la formation de son bataillon, comme celui qui le lie à Sovereign Global depuis novembre 2014, il apparaît que le Gabon fait mauvaise figure. Au point qu’il devrait se voir expulser du groupe.

Tout serait parti d’un ultimatum des autorités de la Minusca portant sur les normes des opérations de soutient de la paix (OSP) dont les objectifs sont d’ordre humanitaire, ou qui visent une solution politique à long terme. Le Gabon dont l’un des soldats, Cédric Rembombe, avait pris le parti de divulguer la face cachée de leur séjour en RCA sur les réseaux sociaux, au point d’être aussitôt rappelé à Libreville, à en croire l’hebdomadaire La Loupe, serait loin d’être exemplaire. La Minusca, à défaut de l’exclure pour de bon, aurait exigé des autorités gabonaises qu’elles mettent leurs soldats dans de bonnes conditions, avec du matériel adapté à la mission et un renouvellement des troupes. Mais, elles n’auraient pas tenu compte du délai, fixé à la fin du mois de mars dernier.

Le fait légitime des interrogations sur l’importance de l’armée gabonaise, alors que le pays semble fébrile lorsqu’il s’agit de s’engager sur le front. Une attitude vivement reprochée par des médias camerounais et tchadiens au sujet de la lutte contre la secte islamiste Boko Haram. La force de l’armée gabonaise se limiterait-elle à la simple parole, aux promesses qui ne sont très rarement tenues ? Le déplacement d’Ernest Mpouho Epigat, le 16 décembre 2014, à Bangui n’aurait-il servi qu’à nourrir le contingent gabonais de nouvelles promesses ? Qu’à cela ne tienne, cette attitude fragilise fortement la Minusca, qui a de plus en plus de mal à se faire apprécier en RCA, où une manifestation initiée, le 10 avril dernier, contre sa présence, a fait un mort. Plutôt que d’être un poids pour ce groupe, le Gabon devrait donc songer à se retirer pour conserver le peu de dignité qui lui reste.

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