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Reprise parcellaire des cours: La mise en garde de la Conasysed aux enseignants expatriés
Publié le mercredi 8 avril 2015   |  Gabon Review


La
© Gabon Review par DR
La Conasysed durcit le ton


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Dans une lettre ouverte, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) attire l’attention des enseignants non gabonais sur les conséquences éventuelles de leur attitude consistant à dispenser leurs enseignements, en dépit du mouvement de grève des nationaux.

En grève illimitée depuis le 2 février dernier, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) s’offusque de l’attitude des enseignants expatriés. Dans un courrier, ces derniers sont taxés de «casseurs et torpilleurs de grèves déclenchées par les nationaux qui ne réclament qu’un juste partage du revenu national et de meilleures conditions de vie et de travail dans le pays qui est le leur». Estimant que les enseignants expatriés sont contre le bonheur de leurs collègues nationaux, la Conasysed leur adresse une mise en garde : «Vous êtes arrivés dans ce pays apporter votre force de travail au peuple gabonais. En retour, ce dernier vous a apporté son hospitalité. Mais attention, depuis que vous sabotez les mouvements de grève des enseignants, la Conasysed n’a jamais rien dit. Aujourd’hui, la coupe est pleine», lance le syndicat visiblement exaspéré. Pour cette coalition, il ne fait plus aucun doute que les enseignants expatriés sont de mèche avec le gouvernement pour «perpétuer la misère des enseignants nationaux».

Rappelant qu’en 1996 déjà, pendant que les enseignants observaient une grève pour réclamer l’augmentation de l’aide au logement, leurs collègues expatriés avaient tranquillement rejoint les salles de classe, la Conasysed estime qu’ils sont coutumiers du fait. Pourtant, affirme la centrale syndicale, «cette aide qui est de 150 000 francs n’a pas profité aux seuls enseignants nationaux. (Les expatriés avaient) été pris en compte». Même scénario en 2009 où, au plus fort de la crise qui avait secoué le système éducatif, les enseignants expatriés avaient, une fois de plus, fait défection en regagnant les salles de classe, quand bien même ils avaient refusé l’augmentation de l’aide au transport et celle de l’allocation de rentrée scolaire. Aussi, la Conasysed soutient-elle que lesdits enseignants percevaient la Prime d’incitation à la performance (Pip), alors que les nationaux n’y étaient pas éligibles parce que méprisés par les gouvernants. Et alors que le secteur éducation est de nouveau en crise, le groupement syndical déplore la reprise des cours par les expatriés, évoquant ainsi un sabotage du mouvement des nationaux qui ne réclament qu’un «mieux-être et une considération car, pour le moment, ils sont réduits au stade de mendiants avec des salaires et des pensions de misère».

Anticipant les accusations de xénophobie, la Conasysed rétorque d’ores et déjà qu’il n’en est rien, affirmant prendre des dispositions pour que leurs collègues «laissent les Gabonais régler leurs problèmes comme c’est le cas avec le nouveau système de rémunération, un nouveau point d’indice et le paiement de l’indemnité des services rendus dont (ils bénéficient) aussi». En conséquence, la Conasysed invite tous les enseignants nationaux, où qu’ils soient, à prendre leurs responsabilités quant au mépris qu’ont leurs collègues expatriés devant leur misère. «Ils porteront l’entière responsabilité des conséquences induites, comme le Gabon est un pays du possible», prévient le syndicat.

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