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France-Gabon : Manifestation devant l’UNESCO à Paris avec Marcel Libama
Publié le lundi 6 avril 2015   |  Mediapart


France-Gabon
© Autre presse par DR
France-Gabon : Manifestation devant l’UNESCO à Paris avec Marcel Libama


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Crise dans l’éducation et les grèves à répétitions au Gabon, une plateforme réunissant des associations gabonaises présentes en France : OGARSEAI, le Collectif du 20 décembre, le Mouvement des Femmes, et le Mouvement Gabon Debout ont appelé à un rassemblement devant l’Unesco, temple du savoir à Paris, le 4 avril 2015.

De passage en France, à l’invitation de L’association Survie –France (loi 1901) qui analyse et dénonce la françafrique depuis 30 ans, Monsieur Marcel Libama a profité de cette rencontre des gabonais devant l’Unesco pour expliquer les raisons qui poussent les syndicats à faire grève dans tout le pays.

En effet, le Gabon vit depuis Février 2015, au rythme des grèves : grève des enseignants, dans les hôpitaux, le secteur privé. Plus d’une vingtaine de syndicats de la fonction publique, notamment de l’éducation nationale et de la santé, les fonctionnaires ont débrayé pour réclamer des revalorisations salariales. Malgré des semaines de négociations houleuses, les fonctionnaires refusent et ne lâchent rien.

Entretien avec Marcel LIBAMA - Syndicaliste Gabonais- Délégué administratif de la Consasysed Prime d’incitation à la performance (PIP) :Ce n’est pas une demande des grévistes mais une décision du gouvernement. Nous grévistes, rejetons la proposition du gouvernement d’une hausse des salaires de 18%. Nous réclamons simplement le relèvement du point d’indice salarial et l’augmentation du salaire minimum de 80 000 francs CFA (121 euros) à 300 000 francs CFA (454 euros).

Les bons de caisses
Le jeu du chat et de la souris. D’après Monsieur Libama, la décision prise par le gouvernement de mettre tous les enseignants grévistes ou pas sur bons de caisse ne change rien. Puisque certains vont dans les écoles, ouvrent les classes mais ne font pas cours, ils récupèrent les bons de caisses et retournent faire grève.

La photo de Mr Libama avec Jean Ping
Elle s’est faite lors de la déclaration de Mr Jacques Adiahénot qui faisait son entrée dans l’opposition. Je suis citoyen et j’ai le droit d’assister à des évènements dans mon pays. Cela ne fait pas de moi, un comparse de Ping ou je ne sais de qui d’autres. Ce sont des histoires.

La marche des syndicats grévistes avec l’opposition
Là, aussi, ils inventent des racontars et se fatiguent le cerveau pour rien. Nous n’avons jamais demandé à l’opposition de venir marcher à nos côtés. Ils sont venus seuls pour nous soutenir. Cette présence a été une initiative personnelle de leur fait à eux, pas nous. Avec politesse nous les avons remerciés mais aussi avec fermeté, nous les avons demandés de partir. Cela n’a même pas duré 20 minutes montre à main. On se bat pour nos enfants, pour l’état de l’enseignement au Gabon en totale décrépitude, pour nos familles, pour nos conditions de vie, de travail misérables et pour un meilleur fonctionnement du pays. Et rien d’autres. Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de rage, c’est connu de tous.

Au sujet de sa présence en France et les allégations comme quoi, il devrait sa visite en France à Mr. Jean Ping :
Je suis ici invité par « Survie », qui est une ONG Française qui travaille, qui œuvre dans le sens de dénoncer la Françafrique. A l’occasion de son trentième anniversaire, il y a une série de manifestions parmi lesquelles : les conférences-débats.

J’ai animé ces conférences débats au niveau de Bordeaux, au niveau de Toulouse, et lundi 6 Avril, ici à Paris. Toujours avec survie qui nous accompagne. Donc, mon séjour est entièrement pris en charge par « Survie ».

Moi, Marcel Libama, je suis invité en France par L’ONG « Survie ». C’est dans ce cadre que je suis ici en France. Et éventuellement étant en France, je profite aussi de l’occasion pour avoir quelques contacts avec mes compatriotes présents en France, les ONG et avec la presse française.

« Survie est en relation avec d’autres ONG, parce que je ne suis pas que syndicaliste. Je suis aussi membre de l’ONG « Publier ce que vous payez », c’est une ONG qui travaille pour la transparence dans les industries extractives. Je suis aussi membre du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon « ROLBG ». J’ai donc déjà travaillé avec survie dans le cadre du dossier « des biens mal acquis ». Et tous ceux qui me connaissent, savent que je suis un proche du défunt Grégory Ngbwa Mintsa. C’était pour moi un grand frère et un compagnon de lutte. Donc la collaboration entre survie et les ONG gabonaises ne datent pas d’aujourd’hui. Avant moi, la même tournée avait déjà été faite par Marc Ona, dans certaine ville Française. Je suis le deuxième gabonais à avoir bénéficié de ce privilège de venir animer les conférences avec « Survie ».

Expliquez aux Français et aux gabonais les conséquences de cette politique de la Françafrique. Parce que qu’est-ce qui fait qu’on manque d’établissement ; de plateau technique ; de routes ; cette faiblesse au niveau de la promotion de la démocratie ?

Ce sont des relations entre les hommes politiques africains et gabonais en particuliers et France. Donc, il est de mon devoir de venir ici dans ce cadre-là et expliquer pourquoi, il y a les mouvements sociaux intenses au Gabon.

Pourquoi la rue grogne au niveau du Gabon. Donc, voir en cela, une main ou une instrumentalisation n’est que pure divagation du gouvernement. Parce que, je signale que pour le gouvernement gabonais, tous ceux qui dénoncent les agissements du gouvernement ou du pouvoir sont considérés comme les gens instrumentalisés soient par l’opposition, soient les ONG occidentales. Donc se grief qu’on me fait porter n’a pas autre objectif que celui de vouloir affaiblir le mouvement en racontant des ragots sur des leaders syndicaux que nous sommes.

Donc, Jean Ping n’est ni de près, ni de loin dans l’activité que je suis en train de mener. Et les images sont là pour démontrer le contraire.


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