Débat à Libreville autour des enjeux de la fièvre Ebola et les principes d’hygiène #aLibreville

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Débat à Libreville autour des enjeux de la fièvre Ebola et les principes d’hygiène

Publié le mercredi 1 avril 2015 | Agence Gabonaise de Presse

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LIBREVILLE, (AGP) -- Une double conférence a été donnée, samedi dernier à Libreville, l’une sur les enjeux sanitaires et économiques de la fièvre Ebola, et l’autre, sur les principes d’hygiène et la santé en Islam, à l’occasion de la 2ème Journée médicale gratuite, organisée par l’Association islamique Barhame, a-t-on appris mercredi d’une source proche de l’association.

Les conférenciers, Dr. Dieudonné Nkoghe et l’Imam Abdoul Hady Wane, selon la source, se sont succédés pour sensibilser, informer, former et éduquer les participants sur la pandémie d’Ebola qui alimente actuellement les colonnes des journaux et les chroniques santés des médias audiovisuels.

L’objectif de l’Association islamique Barhame est de faire partager les connaissances des experts aux populations afin de mieux éradiquer la pathologie et de sensibiliser les uns et les autres sur leur santé et sur leur religion.

Le Dr.Nkoghe, du Centre international de recherche des maladies de Franceville (CIRMF), a d’abord passé en revue la situation actuelle de la maladie en Afrique de l’Ouest. Il a par la suite, fait un rappel global de la pathologie, ses modes de transmission, ses origines, la manière dont le virus est transmis de la nature à partir de la chauve-souris au grand singe, et comment les populations humaines se contaminent à partir des grands singes et propagent la maladie en leur sein.

Bien que l’expert ait pu démontrer le facteur de propagation des épidémies avant 2014 au Gabon, en République démocratique du Congo et au Congo, et ce qui se passe actuellement en Afrique de l’Est, il a réaffirmé que "L’épidémie actuelle est d’une ampleur qui a dépassé tout entendement humain" puisqu’avant 2014, l’ensemble des 23 précédentes épidémies a occasionné près de 2500 cas et près de 1500 décès’’.

"Nous avons dépassé la barre de 20.000 cas en Afrique de l’Ouest et plus de 10.000 décès, c’est une catastrophe qui doit nous concerner tous. Donc, nous devons considérer que nous sommes en épidémie puisqu’elle existe au Gabon depuis des siècles et que nous avons connu des épidémies il y a une trentaine d’années", a-t-il déclaré.

Aussi, les conférenciers ont-ils exhorté les participants à prendre cette pathologie au sérieux.

‘’La population doit se fier au système de santé, éviter les rumeurs et la désinformation comme pour tout problème de santé. Ce genre de maladie débute au niveau de la communauté, c’est à elle d’être le premier rempart de surveillance’’, a indiqué M. Nkoghe, martelant qu’un problème sanitaire ne se gère pas qu’avec le seul système de santé, mais la communauté a près de 50% d’activités à mener pour mettre en place le système de lutte.

L’intervention de l’Imam Abdoul Hady Wane sur le virus Ebola s’inscrivait dans un contexte d’hygiène pour une meilleure santé, colonne vertébrale de la résistance à la maladie. ‘’Le lavage des mains avant et après les repas, à la sortie des toilettes et après avoir accompli tout acte salissant est recommandé par l’Islam. C’est un moyen de prévention contre certaines infections comme cette pathologie’’, a-t-il dit prenant le Coran en référence et la « Sounna » du Prophète Mohammad (Paix et Bénédiction d’Allah sur lui), les pratiques et les aliments interdits aux Musulmans, notamment la consommation de la viande de brousse.

L’Ebola est une maladie qui prend sa source dans une consommation de la viande de brousse et le mode de transmission, c’est le contact’’, a-t-il fait savoir, avant de revenir sur la proposition de l’Islam.

L’Islam, selon Abdoul Hady Wane, propose le mode de vie sain, à travers la propreté qui conduit à la santé. ‘’Se laver les mains est un acte d’hygiène fondamental et un acte d’adoration dans l’Islam’’, a-t-il reconnu, appelant les participants à adopter de bons comportements pour éviter les banques de transmissions de ce virus qui fait des ravages.

Au terme de cette journée riche d’enseignements, les participants ont quitté la Chambre de commerce de Libreville (lieu de la double conférence) instruits et visiblement satisfaits.

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