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Les trois petites choses de Billie By Nzé sur la sortie de Jean Ping
Publié le mercredi 5 fevrier 2014   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
le Porte-parole de la présidence de la République, Alain-Claude Billie By Nzé


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Après la sortie de sa réserve, le 1er février 2014, de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, à la faveur du séminaire atelier des «Souverainistes», Alain-Claude Billie By Nzé, porte-parole de la Présidence de la République, est intervenu ce mardi 4 février 2014 sur RFI pour préciser trois petites choses à ce sujet.

Depuis la sortie de Jean-Ping, après plus de quatre ans de silence et surtout après sa défaite quant au renouvellement de son mandat à la présidence de la Commission de l’UA, la chronique est abondamment alimentée, autant au Gabon qu’à l’étranger. Les commentaires vont bon train sur les propos tenus le 1er février par l’ancien ministre des Affaires étrangères de feu le président Omar Bongo Ondimba.

En substance, Jean Ping a laissé entendre, ce jour-là, que les gouvernants de son propre pays avaient comploté pour qu’il ne soit pas réélu à la présidence de la Commission de l’UA ; que le bureau de consulting qu’il a créé par la suite est empêché de travailler «avec le Gabon» ; que l’exil a été demandé à ses enfants ; que, partant de tout ce qui précède, il a rompu les liens «avec les autorités en place». Indiquant qu’il se mettait désormais à la disposition du peule gabonais, l’ancien ministre des Affaires étrangères s’est même risqué à insinuer que la présidentielle anticipée de 2009 n’avait pas été remportée par celui qui a raflé la mise, entendez le président Ali Bongo.

Des assertions qui n’ont pas laissé indifférent le Porte-parole de la présidence de la République gabonaise qui a d’abord réagi sur Radio France internationale (RFI) avant qu’une conférence de presse ne soit organisée, dans la journée du 4 février, au cours de laquelle Jean Ping figurait en bonne place dans le menu. Eloquent comme à son habitude, Alain-Claude Billie By Nzé n’a pas manqué de mots pour livrer sa lecture de l’acte de Jean Ping, commençant pas indiquer que le passage de celui-ci dans l’opposition n’est pas quelque chose de nouveau au Gabon. «Nous avons constaté que Monsieur Ping s’allie là avec des gens avec qui il n’a strictement rien à voir. [Il] fait partie de ces personnalités qui après avoir été au pouvoir au Gabon, après avoir tout eu du pouvoir gabonais, pensent aujourd’hui que leur heure serait arrivée». Première chose donc : Jean Ping, ancien apparatchik du régime Bongo procède à une alliance contre-nature en s’alliant avec des gens à l’antipode de son acabit.

Et Alain-Claude Billie By Nzé de relever quelques faits pouvant justifier la sortie de Jean Ping : «Nous constatons simplement qu’il y a comme une concomitance d’événements ; au moment où le chef de l’Etat gabonais lance l’audit sur le pétrole ; au moment où le Gabon vient de récupérer le gisement de fer de Bélinga qui avait été cédé à des intérêts étrangers, grâce à une participation active de M. Ping au détriment du Gabon. Au moment où tout ceci est lancé, c’est là qu’on entend M. Ping qui est sorti du bois pour menacer.» Deuxième chose : la sortie de Jean Ping pourrait être déterminée par la dissection en cours du secteur pétrolier gabonais et surtout par l’échec définitif de l’option chinoise sur le gisement de fer de Bélinga.

Le Porte-parole de la présidence n’a pas manqué de souligner que «Ça ne nous intéresse pas.» Autrement dit, troisième chose, l’acte de Jean Ping est un non-évènement pour l’exécutif gabonais. Ce qui pourrait justifier le caractère laconique de l’intervention de Billie By Nzé sur RFI : 48 secondes.

Mais, comme on pouvait s’y attendre, la sortie de Billie By Nzé n’a pas manqué de susciter des commentaires. Notamment parmi les 10.000 membres du réseau social Infos Kinguélé sur Facebook. Là, un internaute Gabonais a, par exemple, noté : «Quand Paul Biyoghé Mba est sorti pour créer le MCD [Mouvement commun de développement, ndlr], qu’est-ce que le PDG a dit à son propos ? Quand Lemboumba Lepandou est sorti en 1993, qu’est-ce que le PDG a dit à son propos ? Quand Myboto est sorti, qu’est-ce que le PDG a dit à son propos ? Quand Mba Obame est sorti, qu’est-ce que le PDG a dit à son propos ? Là où Ping vient de sortir, il y a de la panique qui s’empare d’eux (Pouvoir). Depuis qu’on a eu des démissions, la présidence n’a jamais autant paniqué en faisant des commentaires». Un autre Internaute sur le même groupe gabonais de discussion, ne pense littéralement la même que le porte-parole de la présidence gabonaise au sujet de la sortie de Ping : «arrachez un bonbon de la bouche d’un gamin, il se mettra sûrement à crier, pleurer s’il le faut. C’est malheureusement cette image que j’ai de nos nouveaux opposants. [..] En clair quand on vous retire certains avantages, vous devenez opposants malgré vous.»

Il est sûr que cette affaire n’est qu’à ses débuts. Elle pourrait prendre, dans les prochains jours, une autre tournure. Car, ainsi qu’on le clame depuis un moment, sur tous les bords politiques, «2016 c’est maintenant !»

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