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Synatel : «l’Etat préfère sauvegarder les intérêts marocains au Gabon»
Publié le lundi 30 mars 2015   |  Gabon Review




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Plus d’un mois après la grève des agents de Gabon Telecom fédérés au sein du Syndicat national des télécommunications (Synatel), ceux-ci n’entendent nullement lâcher prise quant à leurs revendications.

Déclenchée depuis plus d’un mois, la grève menée à Gabon Telecom par le Syndicat national des télécommunications (Synatel) semble encore loin d’une issue favorable. Dans une lettre adressée aux médias, le 29 mars 2015, le syndicat affirme que la direction générale de l’entreprise se refuse à prendre en compte les revendications contenues dans le cahier des charges déposé le 17 février dernier. À savoir, le paiement d’une prime relative à la mutualisation, l’harmonisation de la grille salariale et la cession de 5% du capital de l’Entreprise au personnel. Pour le secrétaire général du Synatel, «personne ne fait rien face à l’intransigeance de la direction générale de Gabon», déplore-t-il. Martin Essono estime en effet avoir été lâché par le gouvernement «parce qu’il s’est attaqué au fleuron des intérêts marocains dans notre pays», avant de revenir en détail sur chacun des points de revendications.

Concernant le premier point, Martin Esso rappelle que Gabon Telecom et sa filiale Libertis ont été privatisés le 9 février 2007 et que le partenaire stratégique choisi par l’Etat fût Maroc Télécom. «Aussi, dès l’arrivée du premier directeur général marocain, monsieur Laarabi, une fusion de fait entre Gabon télécom et Libertis a été appliquée illégalement avec la publication le 21 mars 2007 d’un organigramme commun aux deux sociétés. Les ressources humaines et les Actifs étaient donc mutualisés», souligne le secrétaire général du Synatel. Or ce n’est que le 15 novembre 2011 que l’Acte officiel de fusion/absorption a été adopté. Dans ce cas, «sous quel statut les personnels de Gabon télécom et Libertis ont-ils travaillé pendant 58 mois ?», interroge le syndicat

Pour le Synatel, il apparait clairement que «le personnel a bien travaillé pour le compte de deux (2) sociétés juridiquement distinctes. L’Etat gabonais et son partenaire Maroc télécom ont bel et bien commis des erreurs et ils doivent en payer le prix», le syndicat soulignant par ailleurs que «le 11 février 2011, dans un document acté, l’ancienne direction générale avait convenu avec l’ancien bureau du Syndicat de verser cette prime au personnel alors que la mutualisation n’était qu’au 48e mois».

Au titre de l’harmonisation de la grille salariale, l’existence de deux grilles salariales est toujours avérée depuis la publication de l’avis de fusion/absorption. «Si tant est que nous ne sommes plus qu’une seule entité, pourquoi deux grilles ?», interroge Martin Essono qui rappelle l’article 140 du code du travail selon lequel «pour un même travail fait dans les mêmes conditions, le salaire de base est le même».

Au sujet de la cession d’une petite portion du capital de l’entreprise au personnel, le Synatel indique que le document qui scelle la privatisation de Gabon télécom et de sa filiale Libertis est le Pacte d’Actionnaires. Et alors que ce dernier stipule que un an après l’effectivité de la privatisation, 5% du capital de Gabon télécom seront cédés au personnel par l’Etat, il n’en est toujours à rien actuelle. En somme, poursuit Martin Essono, «la part de l’Etat dans le capital de Gabon télécom est de 44% et non 49%. Et il aurait dû céder les 5% au personnel depuis l’année 2008». Par ailleurs, avec des résultats nets cumulés se chiffrant à 33 milliards de francs CFA depuis 2011, l’on comprend mieux la réticence des dirigeants à reverser au personnel sa part si celui-ci est confirmé actionnaire à hauteur de 5% du capital.

Le Synatel justifie donc le statu quo dans le traitement de ce dossier au fait que l’Etat gabonais préfère sauvegarder les intérêts marocains au Gabon. «Alors que les revendications du Synatel relèvent du droit… Maroc télécom ne veut pas respecter les lois et règlements en vigueur dans notre pays», a regretté Essono. Qu’à cela ne tienne, le Synatel dit avoir proposé au gouvernement et à Maroc Telecom de renoncer à une partie de leurs dividendes de 2014 pour régler les problèmes qui se posent au personnel qui produit pourtant ces richesses, non sans réaffirmer «haut et fort que la grève continuera jusqu’à satisfaction totale des revendications préalables».

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