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Education Nationale : les enseignants sur bons de caisse
Publié le vendredi 27 mars 2015   |  Gaboneco


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© Autre presse par DR
Le chef de l`État Ali Bongo Ondimba


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Le chef de l’Etat a approuvé la décision qui oblige tous les enseignants à être rémunérés par bon de caisse, une mesure qui devrait, selon lui, les inciter à reprendre le chemin de l’école.

Dès ce 26 mars, les enseignants de l’Education nationale percevront leurs salaires par bon de caisse. Ce nouveau mode de paiement intervient à la suite des grèves persistantes dans ce secteur qui font lourdement peser le spectre d’une année blanche..

« J’ai approuvé la décision prise par le gouvernement de mettre sur bons de caisse les agents de l’Éducation Nationale. Cette mesure vise non pas à sanctionner l’ensemble des enseignants, mais uniquement ceux qui refusent de reprendre les cours, malgré les efforts fournis par le gouvernement. Payer les salaires des enseignants qui ne travaillent pas ne serait juste ni pour ceux de leurs collègues qui ont repris les cours, ni pour les contribuables et les parents d’élèves, encore moins pour les enfants. Nous ne pouvons pas continuer à encourager les mauvais comportements. Le droit de grève est reconnu en République gabonaise. Il reste toutefois encadré par des lois que nul ne peut indéfiniment violer sans en répondre. L’année scolaire de nos enfants doit être sauvée. J’y engage à nouveau le gouvernement», déclarait le chef de l’Etat sur sa page officielle Facebook, le 25 mars.

Certains fonctionnaires de ce secteur, cette mesure ne contribue pas à apaiser la crise qui sévit actuellement au sein de l’Education nationale et qualifient cette décision de « méthode rétrograde pour assujettir les enseignants.

« Vous pensez que la grève concerne les enseignants de cette année, non, la lutte d’aujourd’hui profitera aux enseignants des années futures. Nous demandons que les conditions de travail soient améliorées pour que nous puissions exercer notre travail normalement. Depuis que le traitement des dossiers des enseignants des pré-primaires a été annoncé leurs salaires demeurent à 80.000 FCFA. Pensez-vous que nous sommes ingrats pour léser nos propres enfants scolarisés ? » a confié un enseignant.

Pour d’autres, cette mesure s’avère plutôt salutaire car ils estiment que la négociation ne se fait pas sous pression mais en privilégient le dialogue pour tenter de dénouer toute crise à travers des efforts consentis entre les différentes parties.

La décision de payer les salaires par bon de caisse accompagné d’une fiche de reprise de service émargée par la tutelle poussera-t-elle les grévistes à reprendre le chemin de l’école ?

On se souvient qu’en 2005 Christiane Bitoughat, l’ancienne présidente du Syndicat de l’éducation nationale (Sena) et de l’Union des syndicats de l’administration publique (Usap), avait décidé avant l’échéance présidentielle de décembre de « forcer » la main au gouvernement pour faire aboutir les revendications , en menaçant de boycotter les examens de fin d’année et les présidentielles par une grève généralisée.

Les rencontres avec le gouvernement et le chef de l’Etat de l’époque avaient alors permis de résoudre certains points et un pacte avait même été élaboré et remis à feu Omar Bongo Ondimba pour un apaisement de la situation.

Mais en cette année2015, la grève dans le secteur de l’éducation semble parfois déborder largement sur le terrain politique reléguant parfois au second plan, les revendications importantes formulées pour asseoir une école de qualité au Gabon, ce qui représente pourtant une cause noble.

En somme, la négociation ne peut être un lieu de confrontation politique, il s’agit de compromission sociale entre les acteurs de l’éducation nationale et le gouvernement.

Le nouveau statut de rémunération est pourtant en étude et il devrait selon les autorités, prendre effet dans quelques mois. Afin de sauver cette année académique, ne serait-il pas sage pour les enseignants de faire preuve de solidarité envers leurs élèves en décidant de la reprise effective des cours et après un certain délai de reconduire leur mouvement de grève si les promesses ne sont pas tenues ?

Toutefois, cette mesure de paiement par bon de caisse aura-t-elle l’effet escompté?

A suivre…

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