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Vers la nomination d’un Vice-président de la République?
Publié le lundi 3 fevrier 2014   |  Gabon Review


Vers
© Autre presse par DR
Vers la nomination d’un Vice-président de la République?


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L’absence d’un vice-président dans un Etat qui en établi constitutionnellement la fonction, s’est apparenté jusqu’ici à une omission de la part de la plus haute autorité du Gabon ou alors à la volonté de celui-ci de changer la loi. Après le nouveau Premier ministre et son nouveau gouvernement, les supputations vont bon train pour la nomination, enfin, d’un vice-président.
Au le journal La Loupe qui interrogeait, en août dernier, «Ali Bongo viole-t-il la Constitution ?» du fait que depuis sa prise de fonction, le 3 septembre 2009, celui-ci n’a toujours pas nommé de vice-président de la République, Ali Bongo pourrait bientôt donner une réponse. Selon des sources concordantes, en effet, la nomination du remplaçant de Didjob Divungi Di Ndinge, dernier vice-président connu du Gabon, serait à l’étude. Il faut dire qu’en disposant que «Le Président de la République est assisté d’un Vice-président de la République» mais aussi que «Le Vice-président de la République est nommé par le Président de la République qui met fin à ses fonctions, après consultation des Présidents des deux Chambres du Parlement», le constituant n’a nulle part laissé au président de la République la liberté de nommer ou non un Vice-président. La constitution l’y oblige.

La distribution des rôles consécutive aux dernières élections locales qui a conduit à un nouveau gouvernement, obligerait Ali Bongo, se murmure-t-il, à déployer sinon à disposer définitivement et stratégiquement les pièces sur l’échiquier pour la présidentielle de 2016. A ce petit calcul, les provinces Sud du pays auxquelles il faut donner un gage et du poids pour une bonne répartition des forces sur le terrain, seraient les plus en vues quant à l’attribution de cette vice-présidence. Mais, Ali Bongo pourrait changer cette donne, presque acquise d’un vice-président sudiste, en attribuant ce poste à un ressortissant de l’Estuaire, province qui compte les 6/10e de l’électorat du pays. Ce qui devrait peser dans le dosage géopolitique et stratégique pour 2016.

Les supputations vont donc bon train et il se murmure que trois personnalités seraient dans les carnets de pointage. D’abord Jean-François Ndongou dont la sortie du gouvernement a été pour l’opinion une surprise et qui trouverait donc là un très bon lot de consolation, surtout s’il lui est attribué la gestion des nombreuses agences nationales, devenues somme toute un problème pour le chef de l’Etat. L’homme étant du Sud Gabon, l’équilibre avec un Premier ministre du Nord sera réalisée.

Mais, on signale également qu’en embuscade pour cet hypothétique poste de vice-président se trouve Antoine Mboumbou Miyakou, ex-président du Conseil économique et social, longtemps baron sinon patriarche politique de la province de la Nyanga. Par rapport à Jean-François Ndongou il aurait l’avantage de l’âge. Ali Bongo à qui il est reproché un massacre politique de la gérontocratie trouverait là un moyen de lancer un signal positif aux vieux. Mais Mboumbou Miyakou a contre lui le fait d’avoir laissé la supervision politique de la Nyanga à Séraphin Moundounga dont il passe maintenant pour un adversaire et qui semble être dans les bonnes grâces du président.

Mais, un autre gérontocrate figure dans les supputations les plus incroyables : Jean François Ntoutoume Emane. Victime de «combinaziones» à l’italienne au sein de son propre camp politique pour le débusquer de l’hôtel de ville de la capitale, celui-ci ferait office d’un bon contrepoids à Paul Biyoghé Mba, l’actuel président du Conseil économique et social, qui pourrait jouer les enchères en 2016. Si Ntoutoume Emane a contre lui le fait d’avoir déjà son fils, Simon Ntoutoume Emane, au gouvernement, il ne reste pas moins connu comme l’un des plus gros fabricants de l’élite politique actuelle de la province de l’Estuaire et même du personnel politique de bien d’autres provinces et son engagement pour la défense d’Ali Bongo lors de le présidentielle anticipée de 2009 reste mémorable tandis que sa capacité à faire inscrire, sur les récentes listes électorales biométriques, le plus grand nombre de votants de tous les arrondissements de Libreville est un atout fort avantageux dans la perspective de 2016. Les «extrapolateurs» qui misent sur son nom pensent que le président Ali Bongo que l’on dit enclin au parricide politique, pourrait trouver en sa nomination à la vice-présidence un moyen de rachat après le lynchage médiatique et politique dont vient d’être victime ce grand idéologue du régime Bongo. Mais tout cela reste du domaine de la pure spéculation.

Ainsi qu’on le note dans un opuscule intitulé «Le Gabon à l’épreuve de la politique de l’émergence», publié aux éditions Publi Book Université par Patrice Moundounga Mouity, il n’est nulle part stipulé dans la Constitution «le moment de la nomination [du Vice-président], mais seulement celui de la cessation des fonctions, cela n’implique néanmoins pas que le président de la République puisse indéfiniment retarder cette nomination. Une telle interprétation ne résisterait pas longtemps à la critique, dans la mesure où cette même formulation est utilisée pour la nomination du Premier ministre. A moins donc de considérer que le président de la République peut également indéfiniment retarder la nomination de ce dernier, ce qui ne peut être valablement soutenu, on doit donc admettre que c’est sitôt investi de se propres charges qu’il doit nommer un Vice-président, celui-ci devant l’assister durant toute la durée de son mandat.» Un nouveau Premier ministre venant d’être nommé, le président va-t-il enfin désigner un Vice-président ou tout ce qui précède ne tient-il que du commérage de salon ?

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