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Le Daily Mail égratigne Ali Bongo
Publié le samedi 1 fevrier 2014   |  Gabon Review




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L’attention a été attirée sur le président Ali Bongo qui doit prendre part, les 12 et 13 février prochain, à un colloque international sur le braconnage à Londres, par un journal des plus influents en Angleterre, le Daily Mail, qui le traite de despote en quête d’une bonne image. Une rémanence de l’affaire des «biens mal acquis».

Les nombreux séjours du président Ali Bongo à Londres où, selon la Lettre du Continent, la première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, réside plus souvent pour n’afficher sa présence au Gabon que dans le cadre de cérémonies officielles, ne sont pas du goût de tout le monde en Grande Bretagne, même si le président gabonais y a ses entrées auprès de certaines têtes couronnées.

Alors que Londres va abriter, les 12 et 13 février 2014, un colloque international sur le braconnage, le journal britannique Daily Mail, a choisi d’attirer l’attention de son lectorat sur le président du Gabon. Il est à souligner que ce journal, quotidien le plus lu au monde sur Internet, est populaire, influent et conservateur. Le Courrier International indique à son sujet qu’il s’agit du journal de «la Middle England, la classe moyenne anglaise, celle dont les voix font et défont les gouvernements».

Ce 31 janvier donc, Richard Kay, journaliste vedette jadis proche de la défunte Lady Diana, et aujourd’hui rédacteur influent du Daily Mail, a publié un article intitulé «Le despote cherche à s’afficher aux côtés des Princes à la prochaine conférence contre le braconnage» ; un texte pas vraiment gentil avec Ali Bongo.

On peut en effet y lire : «Alors que les Princes Charles et William se préparent à accueillir les dirigeants du monde à Londres le mois prochain pour un colloque sur le braconnage à l’échelle internationale, leur attention pourrait bien être portée sur les faits d’un individu qui partagera la scène à leurs côtés […] un homme au cœur d’une enquête en France sur des biens mal acquis. Il s’agit du président Ali Bongo Ondimba, le dirigeant du Gabon. Un petit Etat africain, riche en pétrole, où, bien que beaucoup de ses sujets vivent en dessous du seuil de pauvreté, lui-même dépense des millions [en Livres Sterling]».

Plus explicite, l’influent quotidien britannique note qu’«il y a quatre ans Bongo a dépensé £ 25, 000,000 [25 millions de Livres Sterling] pour l’achat de la demeure Mayfair, appartenant à l’ancien magnat de l’immobilier, l’Irlandais Derek Quinlan. La villa de huit pièces vaudrait aujourd’hui près de 40 millions de Livres. La famille Bongo a longtemps été accusée de népotisme et de blanchiment d’argent.»

Le journal qui rappelle que des activistes basés à Paris «appellent la Grande-Bretagne à scruter les activités du président» gabonais, note que l’année dernière, ces activistes [certainement Transparency International France et l'Association Sherpa] ont «identifié 30 propriétés en France appartenant à sa famille, y compris une villa située dans la capitale Paris achetée en 2011 à hauteur de 85 millions de Livres. Curieusement, s’il doit répondre devant les tribunaux, une personne sur qui Bongo pourrait compter à Londres est Cherie Blair. Elle fréquente la famille des Bongos à Libreville et est proche de Sylvia à travers leur penchant pour des œuvres caritatives.» On sait en effet que la fondatrice de la Fondation Cherie Blair pour les femmes était à Libreville en juin dernier dans le cadre du New York Forum africa et quelques mois avant, en mars de la même année, l’épouse de l’ancien Premier ministre Britannique Tony Blair, était reçue à Libreville par Ali Bongo auprès de qui elle s’est engagée à accompagner les autorités gabonaises dans la mise en place de textes juridiques utiles à une meilleure gestion de la biodiversité et des écosystèmes du Gabon.

Selon le Daily Mail, l’apparition du président gabonais aux côtés des princes Anglais ne s’arrêtera pas au colloque des 12 et 13 février prochain sur le braconnage. Le titre note qu’«après la conférence de Londres, Bongo rejoindra également Charles au Sommet mondial sur l’océan à San Francisco à la fin du mois de Février, où les deux hommes prendront la parole. Sa présence à Londres est considérée comme une tentative de se «refaire une image» de défenseurs de l’environnement plutôt que de kleptocrate.»

Concluant, le journal anglais rappelle que le président Ali Bongo «est entré en fonction après la mort de son père, Omar Bongo, dont le «règne» de 42 ans, était caractérisé par des détournements de deniers publics et le népotisme. C’est ce qu’indique un porte-parole de l’organisation de lutte contre la corruption Transparency International : «Il est évident que cet homme [Ali Bongo] dispose de nombreux avoirs dans des villes comme Londres ou Paris. Les Britanniques doivent davantage s’impliquer.»

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