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Nouveau gouvernement : Ali Bongo reprend la sécurité en mains
Publié le mercredi 29 janvier 2014   |  Gabon Review


Le
© Autre presse par DR
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Entre Ernest Mpouho, Guy Bertrand Mapangou et Jean-Pierre Oyiba, les ministères de la défense et de l’Intérieur passent dans les mains de gens du premier cercle familial ou professionnel du président de la République. Lecture primesautière de la proclamation du nouveau gouvernement.

On l’a attendu. Il a été l’objet de toutes les supputations. Finalement le gouvernement nouveau est arrivé. De prime abord, la composition de ce gouvernement est marquée par la reprise en mains des questions sécuritaires par le président de la République lui-même.

Mainmise sur les forces de défense et l’organisation des élection

Avec Ernest Mpouho-Epigat à la Défense nationale et Guy-Bertrand Mapangou à l’Intérieur qui a comme ministre délégué Jean-Pierre Oyiba, c’est assurément Ali Bongo qui reprend ses secteurs névralgiques. Si Mpouho-Epigat, le député de Bongoville est un diplomate de métier, diplômé de stratégie, il n’en demeure pas moins qu’il a été le suppléant d’Ali Bongo deux (2) mandats durant et surtout qu’il fut l’un des principaux animateurs de sa campagne présidentielle de 2009. Plus éloquent, il est le fils d’un ancien ministre de la Défense, Julien Mpouho-Epigat, par ailleurs cousin germain de…. Ali Bongo.

C’est donc un membre de sa parentèle immédiate et de son environnement politique le plus restreint à qui le président de la République vient de confier la gestion des forces de défense.

Président du Conseil national de la communication jusqu’à sa nomination, Guy-Bertrand Mapangou est un très proche collaborateur d’Ali Bongo : premier porte-parole de la présidence du mandat en cours, il fut secrétaire général du ministère de la Défense quand le ministre se nommait… Ali Bongo. C’est du reste lui qui, sitôt le décès d’Omar Bongo rendu public, courut à la télévision annoncer la fermeture des frontières sans avoir préalablement requis l’avis du Premier ministre d’alors et en l’absence du ministre de l’Intérieur, qui se trouvait hors du territoire national.

Premier directeur de cabinet d’Ali Bongo à la présidence de la République, Jean-Pierre Oyiba est connu pour avoir été son complice en affaires. Ancien DG de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) son passage à la tête de cette entité correspond aussi à la période où le président du Conseil d’administration se nommait…. Ali Bongo. Ce sont donc trois (3) de ses plus proches collaborateurs voire des intimes à qui Ali Bongo vient de confier les aspects sécuritaires. Si l’on est fondé à croire en une reprise en mains, il est à craindre que ces derniers ne rivalisent de zèle et de dévotion dans l’accomplissement de leurs missions, au risque de tomber dans des dérapages et autres dénis.

Petits faits saillants

Le départ de Séraphin Moundounga de son ministère à rallonges (Education nationale, enseignement supérieur, recherche, enseignement technique, culture et arts, jeunesse, sports et loisirs) est l’autre fait marquant de ce gouvernement. Si l’élu de la Douigny devient Garde des Sceaux, passant ainsi dans un domaine régalien, le dynamitage de son ministère prouve bien qu’Ali Bongo a enfin admis qu’il est quasiment impossible qu’un seul homme cumule autant tout en donnant le meilleur de lui-même.

Par ailleurs, le retour au gouvernement de Noël Nelson M’Essone et surtout de Christian Magnagna étonne. Si l’on ne peut douter des capacités techniques de l’un ou de l’autre, on en vient à se demander pourquoi ne pas les avoir conservés. Certes, Nelson M’Essone fut ministre dans le dernier gouvernement de l’ère Omar Bongo. Certes Christian Magnagna fut accusé de choses et d’autres. Mais, ceci ne saurait expliquer pourquoi s’être passé d’eux entretemps. Qu’est-ce qui a subitement fait d’eux des hommes du moment ?

Dénominations et petites curiosités

Il est, par ailleurs assez étonnant de voir revenir un ministère dénommé «Pétrole et hydrocarbures». Qu’il s’agisse du pétrole, du gaz naturel ou du charbon, hydrocarbure demeure, on en conviendra, le terme générique. Pourquoi cette redondance voire cette tautologie ? Ne pouvait-on pas simplement parler d’hydrocarbures ? Fallait-il donner à Etienne Ngoubou le sentiment de l’avoir délesté de pas grand-chose ? Et que penser du rattachement du Tourisme au ministère des Mines et de l’Industrie ? Pourquoi l’environnement se retrouve-t-il rattaché aux Forêts alors que son rattachement à l’Economie fut expliqué par la volonté de bâtir une économie verte ? Est-ce la fin de cette ambition ? Le «Gabon vert» a-t-il vécu ? Et qu’en est-il du Bureau de coordination de l’émergence (BCE) dont le patron, Pacôme Moubelet, devient ministre de l’Enseignement supérieur ? Doit-on considérer que l’entrée de ce dernier au gouvernement vise à clarifier les questions hiérarchiques entre le BCE et le gouvernement ? Est-ce une manière de montrer que le gouvernement reste le second maillon de l’exécutif après le président de la République ?

Si l’entrée de Simon Wilfried Ntoutoume Emane résonne comme une compensation accordée en raison des déboires récents de son patriarche d’ex-maire de Libreville et de la guerre des tranchées à laquelle a donné lieu la récente désignation de l’édile de la capitale gabonaise, il est assez agréable de noter l’entrée de certaines personnalités telles que Christophe Akagah Mba ou Brigitte Anguilé Mba… Auront-ils assez de tact et de flair pour ne pas confondre technocratie et politique ? Seul l’avenir le dira….

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