Au terme de la 4ème édition de la conférence des Forces de polices nationales organisée à Tchibanga sous l’impulsion du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation, de nouvelles orientations ont été apportées en vue d’améliorer la sécurité publique au Gabon sur la base d’une nouvelle cartographie.
Le week-end dernier, se tenait à Tchibanga (Nyanga) la 4ème conférence annuelle de la Police nationale sous le thème «La police gabonaise face aux nouvelles menaces contre la sécurité», en présence des membres du gouvernement, de Raymond Ndong Sima, du gouverneur de la province et des élus locaux. Si pour Jean François Ndongou, ministre de l’Intérieur, «la conférence a pris chaque jour une nouvelle dimension», c’est que celle-ci a permis aux neuf différents responsables des polices urbaines du pays ainsi qu’à la tutelle de «se retrouver avec les Etats-Majors pour partager tout ce qu’ils ont vécu au cours de l’année (2013) et tracer des perspectives.» Celles-ci devraient se baser notamment sur une nouvelle cartographie de la criminalité et sur de nouveaux phénomènes liés, aussi bien à la cybercriminalité qu’à la piraterie au large des côtes gabonaises. Pour Ndongou, «cela permet également aux policiers de se rendre compte de l’environnement dans lequel vivent leurs collègues. Mais surtout au commandant en chef de prendre connaissance de la situation sécuritaire de la province et proposer au gouvernement une stratégie tout à fait adaptée à notre pays.»
Les propositions n’ont d’ailleurs pas manqué tout au long des deux journées de travail réparties en deux principaux ateliers. Au nombre de celles-ci, le commandant en chef des Forces de police nationale, Général Léon Mistoul, a identifié «le déploiement des solutions d’enregistrement et de contrôle des passagers transnationaux sur tous les points d’entrée du territoire, désignés comme corridors de circulation ; la poursuite de la modernisation de la chaîne de production des documents de voyage et des titres de séjour sécurisés ; une réflexion sur une meilleure stratégie nationale doublée d’une parfaite intégration des principes de la surveillance des passages transnationaux dans la législation nationale.»
De plus, a-t-il indiqué, dans l’objectif d’avoir une traçabilité de tous les documents sujets à caution, l’installation aux postes-frontières du système de sécurité «find and mind» qui permettra d’accéder aux bases de données d’Interpol pour intercepter tous les documents de voyage volés à leurs véritables propriétaires de part le monde. Une autre recommandation a été celle de créer, au Gabon, dans les mois qui viennent un Système national d’information criminelle (SNIC) en appui à d’autres programmes et stratégies adoptées par la Police nationale depuis de nombreuses années. Celui-ci permettra donc de répondre aux nouvelles menaces en termes de sécurité publique, ceci au regard de l’ouverture du pays vers le monde et notamment face au défi de l’adoption prochaine de la libre circulation en zone Cemac.
