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Eaux et forêts : gaspillage du bois, un crime contre la forêt gabonaise
Publié le lundi 27 janvier 2014   |  L'Union


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© Autre presse par DR
Le ministre gabonais des eaux et forêts, Gabriel Tchango


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Le ministre des Eaux et Forêts, Gabriel Tchango, en tournée dans trois provinces du pays, vient à nouveau de se rendre compte de l'inobservation par plusieurs opérateurs des exigences nationales en matière d'exploitation, d'industrialisation de la filière bois et de gestion durable de la forêt. Certains abandonnent des grumes et des bois débités dans les parcs.

En interdisant l'exportation de grumes dès 2010, l'objectif du gouvernement était de transformer localement tout le bois coupé dans notre pays et, surtout, de gérer durablement la forêt gabonaise. Mais depuis l'entrée en vigueur de cette mesure, ce secteur compte encore de nombreux opérateurs indélicats, lesquels coupent et gaspillent d'importantes quantités de bois dans leurs différents sites.

La mission qu'il vient d'effectuer dans trois provinces (Estuaire, Moyen-Ogooué et Woleu-Ntem) a permis au ministre des Eaux et Forêts, Gabriel Tchango, de se rendre compte de l'inobservation par de nombreux opérateurs des exigences nationales en matière d'exploitation, d'industrialisation de la filière bois et de gestion de la forêt. Certains abandonnent des grumes et des bois débités dans les parcs.

D'après la loi 16/2001 relative au code forestier, en son article 17, " par gestion durable des ressources forestières, on entend une gestion qui maintient notamment leur diversité biologique, leur productivité, leur faculté de régénération, leur vitalité et leur capacité à satisfaire, de façon pérenne, les fonctions économique, écologique et sociale pertinentes… ".

Mieux, toujours selon la même loi, l'aménagement des forêts consiste à valoriser et à conserver les écosystèmes forestiers en vue de leur exploitation rationnelle et durable. En fait, pour les opérateurs disposant à la fois de concessions forestières et de scieries, il est uniquement question de couper le bois en fonction de la capacité d'absorption de l'unité de transformation.

Pour ceux ne possédant qu'une concession forestière, la règle est de couper les grumes qu'ils peuvent écouler sur le marché en tenant compte, bien sûr, du diamètre d'exploitabilité. Or, dans les deux cas, les opérateurs économiques coupent le bois de manière massive et abusive alors qu'ils n'ont pas la possibilité ni de le transformer ou de le commercialiser.

Ce qui fait qu'on se retrouve avec d'importantes quantités de bois représentant des dizaines de milliers de mètres cubes abandonnés dans les parcs. Cette réalité pour le moins déplorable constitue, pour ainsi dire, un braconnage forestier. Autrement dit, un crime contre la forêt gabonaise que les autorités tiennent pourtant à gérer et à préserver pour les générations actuelles et futures.

Au demeurant, à partir du moment où les rappels à l'ordre ne change en rien la façon dont la forêt gabonaise est exploitée, la répression demeure l'unique solution pour y arriver. Et le code forestier a prévu des dispositions à cet effet. En effet, la non-observation des dispositions légales tombent sous le coup de l'article 281 de la loi 16/2001: "…toute infraction commise en matière de forêt (notamment) peut donner lieu, selon les cas et dans les conditions fixées par voie réglementaire, à la confiscation des produits forestiers ou au paiement par transaction d'une pénalité égale à leur valeur s'ils n'ont pu être saisis; à la suspension, au retrait ou au refus de renouveler le permis ou la licence; à la suspension ou au retrait du titre d'exploitation forestier".

G.R.M.

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