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Gabon : Ndong Sima a péché sur le leadership
Publié le samedi 25 janvier 2014   |  Infos Gabon


Le
© Autre presse par DR
Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima


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Libreville, samedi 25 Janvier 2014 (Infos Gabon) – Dans un régime semi-présidentiel comme le Gabon où l’exécutif est très fort face au parlement, le premier ministre se trouve être en terme d’importance de ses prérogatives propres (arrêtés, pouvoir de nomination, etc. ) la deuxième personnalité du pays après le président de la république, avant même les présidents de l’assemblée nationale et du sénat qui n’ont de prérogatives propres que dans le microcosme de leurs chambres, le reste relevant de la conduite des pouvoirs délibérants et donc collectifs des chambres du parlement.

Le premier ministre au Gabon est donc une fonction de premier ordre dans notre ordonnancement constitutionnelle. Mais de plus, par le mécanisme de régime semi-parlementaire, le premier ministre est choisi dans la majorité politique à l’assemblée nationale, en l’occurrence, parmi les députés PDG, des élus du peuple.

Sur la base de ces deux postulats constitutionnels, Raymond Ndong Sima ne pouvait ignorer la haute dimension politique de sa fonction de premier ministre, d’abord à l’échelle nationale de la conduite de la politique du chef de l’Etat, et à fortiori dans sa contrée, le Woleu-Ntem où de facto et de jure, il se trouvait être le premier responsable politique de la politique du président Ali Bongo Ondimba.

Il ne pourra se vautrer derrière sa non promotion au comité permanent du bureau politique du PDG pour tenter de réduire sa responsabilité politique, les fonctions d’Etat ou constitutionnelles primant sur les responsabilités dans le parti.

Or à l’observation, l’homme n’a vraiment jamais pris la pleine mesure de sa responsabilité politique et donc partisane dans le Woleu-Ntem, qui aurait pu consister partant de son appartenance au PDG, à étendre son leadership politique au-delà de son département.

Ce manque d’affirmation de Ndong Sima comme leader politique de toute la province a d’ailleurs été perçu par René Ndemezo, le membre du comité permanent du bureau politique, qui en fin stratège politique, s’est mis à lorgner une promotion à la primature.

En claire, il est reproché en partie au « karatéka de Bangos » de ne pas s’être suffisamment investi pour les couleurs du PDG dans tous les départements du Woleu-Ntem lors des récentes élections locales. En effet, le simple étendard de la présence du premier ministre du pays lors des campagnes du PDG à Oyem, Bitam, Mitzic, Minvoul, Meudouneu aurait pesé pour un meilleur score global du parti au pouvoir dans la province.

Toute chose qui aurait mis Ndong Sima dans le schéma idéal du premier ministre qui servirait le Woleu-Ntem en le rassemblant dans un plateau d’argent dans la perspective de l’élection du président de la république en 2016.

Les coachs des récentes élections locales ont donc été un test politique grandeur nature que Raymond Ndong Sima n’a pas su relever. Pour l’anecdote, on retiendra en partie que le fait que le premier ministre du Gabon a été d’Oyem, lors des récentes élections locales, n’aura pas pesé pour que cette ville confie la gestion de sa mairie au parti au pouvoir. C’est dire que Ndong Sima,le premier, et les autres du PDG à Oyem, n’ont pas su concrétiser l’enjeu politique dans cette ville symbole de la province septentrionale du Gabon.

Certes, l’homme a su booster la modernisation de la fonction publique gabonaise sur instruction du chef de l’Etat. Néanmoins, les taches d’un premier ministre ne sont pas qu’administratives ou que de reformes de l’administration centrale des agents de l’Etat, elles sont aussi et grandement politique, c’est-à-dire partisanes et militantes. Il ne pouvait pas être premier ministre s’il n’était pas élu PDG.

Même dans sa gestion de l’administration qu’il a modernisé il y a à boire et à manger. Raymond Ndong Sima n’a as agi en leader ou rassembleur. On note des erreurs dans la gestion des chantiers et des problèmes à l’éducation nationale qu’il na pas su gérer comme un leader. Pour le cas de l’éducation nationale, il fallait attendre que le président de la république sanctionne, entre temps c’est lui qui devrait le faire. Les travaux des chantiers initiés ici et là sont en retard, sans aucune explication valable. Et aucune sanction. Bref, la liste est longue. Tout cela parce qu’il n’a pas su gérer en leader comme un premier ministre, chef du gouvernent. Comme le dit d’ailleurs ce gabonais qui a requis l’anonymat.

« Lorsque vous êtes premier ministre, vous avez un agenda : résoudre les problèmes sans que le président ne soit au courant et vous rendez compte au chef », a-t-il indiqué.

Et de poursuivre : « Je suis un chef d’entreprise…et je suis aussi superviseur d’une compagnie de tourisme. Alors je dois prendre mes responsabilités lorsqu’un ouvrier ne fait pas son job correctement, je dois le remercier ou faire part à mes chefs supérieurs qui vont le remercier. Voila comment les choses se passe dans ce monde ».

Autant de défis qui attendent Daniel Ona Ondo, le nouveau promu, qui lui a l’avantage d’être un vieil élu PDG, très proche de l’actuel président de l’assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, en tant qu’ancien vice président de cette chambre du parlement et collègue député de plusieurs mandatures de Faustin Boukoubi, le secrétaire général du PDG. Le nouveau Premier ministre, s’il est clairvoyant, pourra utiliser tous les moyens (UJPDG, UFPDG, etc.) à sa disposition pour accomplir sa mission.

FIN/INFOSGABON/EI/2014

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