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Excursion américaine dans le parc d’Akanda
Publié le vendredi 24 janvier 2014   |  Gabon Review




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Une délégation de l’ambassade des Etats-Unis au Gabon et de représentants de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) s’est rendue, le 22 janvier, dans les tréfonds du parc national d’Akanda, situé au Nord de Libreville en vue de découvrir ce «paradis sur terre», mais aussi apprécier la coopération concernant la protection de l’environnement et de cet espace maritime du Gabon. Dante Paradiso, Premier secrétaire, Chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Gabon et ses collaborateurs ont tenu à faire le tour du parc national d’Akanda. Ce qui les a notamment conduit jusqu’aux îles Nendé et Moka. Grâce aux explications du directeur technique de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), Christian Mbina, et du conservateur du parc national d’Akanda, Clotaire Moukagni Sika, la délégation a plus amplement découvert la mangrove et ses bienfaits sur la nature. A lui tout seul, cet écosystème des marrais maritimes est en effet un atout indéniable pour les populations vivant sur les côtes, en ceci qu’il procure d’importantes ressources (forestières et halieutiques).

Cependant, la dégradation rapide de la mangrove de ce parc national, du fait des coupes sauvage pour le séchage du poisson pêché illégalement, est devenue préoccupante. La mangrove constituant en effet un stabilisateur efficace pour certaines zones côtières fragiles et elle engendre des espaces vaseux où de grandes migrations de toutes les espèces d’oiseaux ont lieu durant certaines périodes de l’année. D’où la nécessité de la protection de cet écosystème et tout le travail qui est abattu par l’ANPN.

Le voyage s’est poursuivi par fleuve jusqu’à l’île Nendé où l’on a retrouvé les vestiges du passage Nigérians ayant colonisé, pendant plus cinquante années, ce bout de terre entouré d’eau de toute part. «Un endroit stratégique», ont expliqué les guides, estimant que l’action concertée des autorités gabonaises et nigérianes pour faire déguerpir la colonie «hors la loi» a été un acte salutaire. Localité stratégique située à mi-chemin entre le Cameroun, le Gabon, le Nigéria et la Guinée Equatoriale, l’île de Nendé était en effet devenue un terrain de trafic en tout genre : passage des clandestins, de drogue, de marchandises de contrebande, de prostitution, etc.

Sur les ruines de ce site ayant hébergé et permis le passage de milliers de clandestins à destination de Libreville, des éco gardes et des éléments de la Gendarmerie nationale patrouillent pendant que l’on y érige depuis un moment des structures devant abriter les services de la Douane gabonaise en vue de stopper les éventuels récidivistes et les clandestins qui sont légion dans la zone.

La délégation s’est également rendue à Moka où elle a pu constater les restes d’un village érigé par les Nigérian en plein mangrove au milieu de la forêt équatoriale. Comme à Nendé, la pêche illégale et excessive était le fort de la colonie qui y vivait ainsi que la coupe du bois et du garcinia. Les habitants ont également été rapatriés grâce à l’action concertée des deux pays et aux études des agents de l’ANPN.

«Aujourd’hui, nous avons vu la bonne coopération de notre mission diplomatique avec le gouvernement gabonais à travers l’Agence nationale des Parcs nationaux à qui nous avons fait don du bateau qui nous permet de visiter ce site stratégique. Nous avons à plusieurs reprises facilité la formation du personnel de l’ANPN», a expliqué Dante Paradiso pour justifier cette sortie en présence des agents de l’ANPN. Ceux-ci ont d’ailleurs été en formation à Gaborone au Botswana dans le cadre des missions qui leur sont assignées grâce aux bons offices de l’ambassade des USA Libreville.

Abordant les projets, Dante Paradiso a indiqué que sa mission est en train d’identifier, avec l’ANPN, des pistes pouvant aboutir à des actions en faveur de la promotion du tourisme. Ce qu’a confirmé, dans une certaine mesure, Christian Mbina, Directeur technique de l’ANPN : «le gouvernement américain est très proche du gouvernement gabonais à travers l’ANPN». Pour l’un comme pour l‘autre, les actions de protection de l’environnement, de surveillance engagées aujourd’hui contribuent à lutter contre des fléaux qui ont déjà court dans d’autres zones. Selon Christian Mbina, il faut s’instruire de ce qui se passe aujourd’hui dans d’autres pays de la sous région. Les problèmes, au départ, a-t-il relevé, étaient ceux des ressources naturelles, puis les personnes qui avaient acquis des armes dans ce processus n’ayant plus de ressources sont devenues des coupeurs de route avant de devenir des menaces pour des pays et des nations entières.

C’est en ce sens que l’apport des USA a été davantage salué, notamment au sujet des formations devant permettre de juguler en toute sérénité ces fléaux et aider le Gabon à mieux disposer de ses ressources.

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