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Les opérateurs de téléphonie mobile sous le coup de sanctions
Publié le jeudi 23 janvier 2014   |  Gabon Eco


Blaise
© Autre presse par DR
Blaise Louembé, Ministre de l`Economie Numérique, de la Communication et de la Poste


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Remonté par les résultats jugés médiocres suite à l'enquête menée au second semestre 2013 par l'Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep), le ministre de la Communication, Blaise Louembé a demandé, mardi 21 janvier, la tenue express d'un conseil de régulation devant statuer sur les sanctions à infliger aux opérateurs de téléphonie mobile pour non respect de leurs cahiers de charges.
Les résultats du second audit des communications via mobile mené par l'Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep), ne sont pas reluisants. Ils font apparaître l'existence de nombreux dysfonctionnements qui les rendent particulièrement médiocres.

Au cours d'une rencontre de mise au point mardi 21 janvier en présence des responsables des maisons de téléphonie mobile et ceux de l'Arcep, le ministre de la Communication, Blaise Louembé a exprimé le mécontentement du gouvernement gabonais face à cette situation qui serait due à un manque réel de volonté de la part des opérateurs de téléphonie mobile à trouver des solutions durables aux problèmes enregistrés.

Selon cette enquête réalisée au deuxième semestre 2013, les problèmes répertoriés vont des interruptions des communications, aux perturbations de tous ordres, en passant par des renvois d'appels vers des correspondants inconnus. Des problèmes que les opérateurs, tous unanimes, s’étaient engagés à résoudre au plus tard en décembre dernier.

« Depuis quelques temps, il y a une certaine dégradation de la qualité des services. Des communications interrompues ou qui ne passent pas correctement. Au pire des cas, c'est carrément un autre correspondant que vous avez au bout du fil. Les résultats présentés à tous les opérateurs ont confirmé ce que nous appréhendions. Ceci est regrettable car lors de l'audit de juin 2013, les opérateurs présentaient des résultats en légère amélioration bien que n'étant pas conformes aux cahiers de charges », a déploré Serge Essongue, directeur général de l’ARCEP.

« Malgré une période complémentaire pour qu'ils investissent pour améliorer la qualité du réseau, les résultats n'ont pas changé. Monsieur le ministre a exprimé le mécontentement du gouvernement face à cette situation qui confirme que lorsqu'on laisse l'opportunité aux opérateurs de prendre des décisions collectives, ils ne s'exécutent pas toujours », a-t-il rajouté.

« Le suivi des communications qui se fait depuis 4 ans permet de mesurer et d'évaluer l'évolution de la qualité dans le temps. Il est inadmissible d'avoir une multitude de raisons pour justifier ces dysfonctionnements parce que nous sommes dans un environnement peu favorable, marqué par des problèmes de climat, d'énergie qui peuvent être délicats. Cela fait partie de la donne et les opérateurs devraient tenir compte de tous ces aspects pour améliorer leurs services, d'autant qu'il y a des méthodes simples à mettre en place telles que la maintenance des équipements et le suivi continu des services offerts », a expliqué Patrice Miconi, expert à l'Arcep.

Pour contraindre l'ensemble à trouver des solutions durables à ces problèmes récurrents, mandat a été donné à l'Arcep d'organiser dans les jours à venir un conseil de régulation à l'issue duquel des sanctions devraient être prises contre de tous les opérateurs.

« Vos cahiers de charges ne sont pas respectés mais le client lui, continue de payer. Tout le monde peut prendre connaissance de vos chiffres d'affaires évalués à des centaines de milliards de Fcfa par an, mais pour quelle qualité de service? Messieurs les opérateurs de téléphonie mobile, vous devez faire des efforts pour réaliser vos engagements. Il est inadmissible qu'en six mois, le tableau se soit totalement dégradé, sachant qu'il y a des opérateurs qui préfèrent rester à Libreville où il y a plus de clients, tout ça pour ne pas investir. Et malgré tout, vous leur offrez une qualité de service médiocre. Le gouvernement n'est pas content. Monsieur le directeur général de l'Arcep, vous savez ce qui vous reste à faire. Nous vous avons accordé un sursis comme vous l'avez demandé, alors n'allez pas dire que nous sommes insensibles à vos doléances », a martelé Blaise Louembé.

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