LIBREVILLE - L’Ambassadeur itinérant et ancien commissaire à l’intégration régionale de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a fait, lundi à Libreville, une communication sur l’intégration physique sous régionale, dans le cadre de la 7ème édition de la journée de la CEMAC, a constaté une journaliste de l’AGP.
A l’instar des autres pays de la sous région, le Gabon a célébré lundi, et ce jusqu’à demain, la 7ème édition de la Journée de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale. A cet occasion, plusieurs communications ont été faite, notamment celle sur l’intégration physique en zone CEMAC.
Pour Jean Pierre Lendoye, ancien commissaire à l’intégration régionale, la notion de l’intégration physique en Afrique centrale concerne principalement les routes, les chemins de fer, les télécommunications, les ports et aéroports.
La région d’Afrique Centrale est constituée, en effet, d’Etats fragiles, de pays enclavés, de pays forestiers et faiblement peuplés pour la plupart. Elle est caractérisée par une faible dotation en infrastructures de base par rapport aux autres régions, une faible interconnexion des réseaux nationaux de transport, une absence d’interconnexion des chemins de fer, une faible interconnexion des réseaux de télécommunication, des services portuaires et aéroportuaires inorganisés, a-t-il expliqué.
« L’Afrique Centrale étant la région la moins dotée en infrastructures et la moins intégrée sur le continent, le développement des infrastructures est crucial pour libérer ses immenses potentialités et favoriser son intégration », a-t-il énoncé.
Aussi, pour relever les défis de l’intégration et mettre à profit les potentialités, les pays membres de la CEEAC ont-ils adopté la Vision 2025, qui a pour objectif principal de faire de la région un espace de paix, de solidarité, de développement équilibré et de libre circulation des personnes, des biens et des services, a-t-il poursuivi.
Cette stratégie est en cohérence avec le Programme économique régional (PER) de la CEMAC (2009-2015) dont l’objectif est de construire un environnement régional compétitif en vue d’attirer de substantiels investissements privés vers les secteurs porteurs de croissance. Une liste de 87 projets concernant les domaines des nouvelles technologies de la communication, l’énergie, l’eau et le transport a été retenue en Afrique centrale dans le cadre de la mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), a conclu Jean Pierre Lendoye.
Après une étude de faisabilité et d’impact environnemental, il est envisagé d’approvisionner le bassin du lac Tchad et d’autres zones arides à partir des eaux du fleuve Congo ou ses affluents. En ce qui concerne le domaine routier, 24 projets sont retenus parmi lesquels la construction d’un pont route/rail entre Kinshasa et Brazzaville, l’aménagement du réseau d’interconnexion des capitales de l’Afrique Centrale.
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