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Le diable par la queue au CDE
Publié le dimanche 15 mars 2015   |  Gabon Review




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Depuis trois mois, les agents du Centre de développement des entreprises (CDE) ne savent plus à quel saint se vouer. Et pour cause : leurs salaires ne passent pas depuis le mois de décembre dernier. Ayant supporté les premiers mois en espérant que l’Etat résolve ce problème, les employés semblent à bout de souffle.

Si la démotivation gagne certains, d’autres ne vont même plus au travail, faute de moyens. «Comment voulez-vous qu’on puisse travailler dans de telles conditions ? On a tous des enfants qui vont à l’école et nous payons des loyers. C’est difficile de continuer ainsi. On veut bien venir au travail, mais il y a quelle motivation», a lancé un agent courroucé. «Nous ne sommes pas en grève pour qu’on nous coupe les salaires», a-t-il ajouté, s’étonnant du fait qu’eux qui travaillent régulièrement n’aient pas de salaires. «Certains d’entre nous sont allés voir le directeur général pour qu’il fasse quelque chose. Mais lui-même qui essaie de nous rassurer n’est pas payé. Que va-t-on devenir avec toutes les charges que nous avons ?», s’est interrogé un autre agent, qui dit ne pas comprendre le fonctionnement de l’administration gabonaise. «Les opposants disent que le Gabon a des problèmes de finances. Le gouvernement remet tout cela en cause. Mais dans les faits, nous nous rendons compte qu’il y a des problèmes. Et ce qui dérange, c’est que personne ne nous explique quoi que ce soit», a-t-il poursuivi, signalant qu’il leur revient que cette situation est également vécue par les agents d’autres établissements publics.

Le plus cocasse dans cette affaire est que certains bailleurs ont fait le déplacement du CDE pour s’enquérir de la situation de locataires qui n’arrivent plus à s’acquitter de leurs loyers. A en croire leurs dires, le doute était permis dès lors que les médias relaient régulièrement des informations du gouvernement vantant la santé financière du pays. Du coup, c’est en se rendant dans cette structure où «ils sont arrivés gonflés de colère» qu’ils ont pu constater la réalité.

Se sentant humiliés, certains agents ont même songé à initier un mouvement de grève. «N’eut été le directeur général qui nous demande de patienter, qui nous a invités à la sagesse, il y aurait déjà eu grève ici. Mais ça ne va pas durer longtemps. La situation va finir par une grève si ça continue comme ça», a expliqué une employée. Selon elle, seul un mouvement d’humeur peut attirer l’attention sur leur situation. C’est donc dire que le feu qui couve au CDE : si rien n’est fait, l’on peut s’attendre à la naissance d’un mouvement de grève de ce côté.

Le CDE est un établissement public à caractère administratif doté de la personnalité juridique et jouissant de l’autonomie financière et de gestion, placé sous la double tutelle du ministère en charge de l’Economie et de celui des Petites et moyennes entreprises. Elle a été créée pour alléger les lourdeurs administratives afin qu’un entrepreneur puisse obtenir son agrément commercial dans les plus brefs délais, soit 48 heures au plus.

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