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Crise dans l’enseignement : la tension à son comble
Publié le samedi 14 mars 2015   |  Agence de Presse Africaine


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© Autre presse par DR
En grève, les enseignants de l’ENI et du CFIA s’en remettent à Ali Bongo


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En dépit des menaces de suspension des salaires s’ils ne reprenaient pas le travail le 11 mars dernier, les agents publics fédérés au sein de la Dynamique unitaire poursuivent leur mouvement de grève.

Après les communications successives de la présidence de la République et du gouvernement invitant les agents publics à la reprise du travail le 11 mars courant, sous peine de suspension des salaires (lire par ailleurs l’article de Désiré Clitandre Dzonteu), les organisations syndicales, fédérées au sein de la Dynamique unitaire, ont tenu une assemblée générale le jour même à Libreville. De toute évidence, les syndicats n’ont que très peu goûté aux menaces de l’exécutif. «Les différentes déclarations (…) prouvent à suffisance, s’il en était encore besoin, que ce gouvernement est dos au mur. Ce gouvernement a montré aux agents publics qu’il ne peut pas résoudre leurs problèmes», a lancé le modérateur de la Dynamique unitaire.

Ironisant sur la sortie d’Alain-Claude Billié-by-Nzé, Jean Rémy Yama estime que ce dernier doit démissionner car les cours n’ont pas repris. «Les trois points de revendication dont parlent le porte-parole (de la présidence de la République) n’existent que dans son imaginaire. Les agents publics ont un seul point de revendication qui est celui de l’augmentation des salaires, comme voulu par le président de la République lors de son discours à la nation le 31 décembre 2014», a-t-il expliqué, avant de souligner que cette menace de suspension de salaires est illégale et en violation de l’article 71 de la loi 001/2005. «Les coupures de salaires ne nous font pas peur. Et si ce gouvernement commet cet énième crime contre les libertés syndicales, il en assumera les conséquences», a-t-il averti, avant d’appeler à une mobilisation massive pour accentuer la pression. «Je puis vous dire que c’est juillet dans trois mois. Ils ne mettront pas en place le nouveau système de rémunération. La stratégie sortie de leurs officines, c’est d’arriver en juillet. Et à cette période, les étudiants et les élèves seront en vacances et pendant ce temps, ils vont souffler un peu», a-t-il lâché. Et d’enfoncer le clou: «Qu’ils touchent à nos salaires, nous irons squatter chez eux avec nos familles».

Une sortie de la fédération syndicale qui montre que le bras de fer avec le gouvernement est définitivement à son paroxysme. Ce face-à-face est vivement soutenu par le secrétaire exécutif de l’ONG Brainforest, qui est également allé de son petit commentaire après les sorties controversées du porte-parole de la présidence. «Le pouvoir d’Ali Bongo, à bout de souffle, comme à son habitude, use de la force pour sauver une année déjà ruinée et ce, juste pour l’image à l’endroit de l’Unesco, mais pas pour la qualité de l’enseignement», a-t-il déclaré, appelant ainsi la société civile dans toutes ses composantes et «l’opposition véritable», à se mobiliser derrière les leaders syndicaux. «Nous devons maintenir la pression pour que justice soit faite et que ceux qui méritent les fruits de la richesse de notre sous-sol en bénéficient réellement», a conclu Marc Ona Essangui.

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