Libreville (Gabon) - Le Gabon s’est doté d’un Plan national d’investissement agricole, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN), au terme d’un atelier de validation organisé vendredi à Libreville sous la présidence du ministre gabonais de l'Agriculture, de l'Elevage, de la Pêche et de la Sécurité alimentaire, Luc Oyoubi
Conçu en adéquation avec le Programme détaillé pour le développement de l'agriculture en Afrique (PPDA), le plan national a bénéficié dans son élaboration de l'appui technique et financier de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), la FAO, de la Banque mondiale et du NEPAD.
Selon le coordonnateur SFC/FAO, Saurung Sagnia, le PDDA est un programme novateur, tant du point de vue des approches que des stratégies, qui vise à améliorer les moyens d'existence, la sécurité alimentaire et la résilience environnementale dans les économies africaines par le soutien aux stratégies et programmes de développement agricole.
Pour M. Oyoubi, le pacte national du PDDAA signé le 6 mai 2013 par les acteurs du secteur agricole du Gabon, vise également, à la réalisation de ce plan national d'investissement agricole, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Déplorant en outre la situation ‘'non reluisante'' de l'agriculture gabonaise, il a souligné que se caractérise par la faiblesse de ses capacités de production.
‘'Elle reste pour l'essentiel très traditionnelle, c'est-à-dire itinérante, sur brulis et sur des petites surfaces, avec une faible mécanisation et un faible taux d'utilisation des intrants performants'', a expliqué le ministre gabonais de l'Agriculture, précisant que les effets de l'exode rural se traduisent par une forte concentration des populations environ 80% dans les villes.
Selon lui, les conséquences de ces insuffisances font que le secteur agricole représente moins de 5% du Produit intérieur brut (PIB) du Gabon. Le ministre a relevé par ailleurs que les importations des denrées alimentaires engloutissent la somme faramineuse de plus de 300 milliards de FCFA par an.
Pour Luc Oyoubi, le PNASIAN devrait permettre d'aboutir à un accroissement des investissements dans le secteur agricole qui présente, aujourd'hui, le plus grand potentiel en termes de croissance économique et de création d'emplois.
