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Nouvelle plainte pour corruption contre Gemalto à Paris
Publié le jeudi 5 mars 2015   |  Gabon Actu




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Libreville – Deux activistes gabonais et une ONG française ont mardi à Paris en France une plainte contre la société française Gemalto pour « détournements de fonds publics par corruption active ou passive, de fonctionnaires nationaux » suite à des insuffisances constatés par les requérants dans le projet d’introduction de la biométrie dans le processus électoral et l’état civil au Gabon.

La plainte a été déposée par Jean Jacques EYI NGWA, Marc ONA, ressortissants gabonais, tous deux responsables d’ONG pour la défense des droits et libertés au Gabon et le Conseil représentatif des Associations noires de France, lui-même habilité à agir en justice pour la défense des droits de l’homme et à promouvoir la responsabilité sociétale des entreprises, des administrations et des industries dans le secteur privé ou public dans une perspective de développement durable et à lutter contre la corruption nationale et internationale.

Les plaignants poursuivent Gemalto notamment pour « corruption passive et active d’agents publics étrangers ou internationaux, délits prévus par les articles 435-1 et 435-3 du code pénal ».

« Il est indéniable que la société GEMALTO, société de droit français, a reçu pour mission du gouvernement gabonais, après concertation avec les forces d’opposition, de réaliser un programme d’identification biométrique dont l’objectif était de parvenir à la création d’un centre national d’état civil et à la délivrance de documents d’identité authentifiés par le biais d’un processus biométrique de vérification d’identité, et l’attribution d’un numéro unique d’identité à chaque citoyen afin d‘éviter les fraudes électorales », rappelle les auteurs de la plainte.

« Lors des élections municipales de décembre 2013, il est apparu clairement que ce programme souffrait d’un défaut d’exécution manifeste, car les cartes électorales distribuées avaient été confectionnées manuellement et ne bénéficiaient d’aucune authentification biométrique provoquant de nouvelles fraudes et des contestations multiples et ce alors que la société GEMALTO avait perçu 61 Millions d’euros pour réaliser dans un délai de 3 ans le programme prévu », poursuivent-ils.

Dans leur plainte, les plaignants précisent que lors des élections locales du 14 décembre 2013, le fichier électoral livré par la société française n’a pas permis d’éviter les fraudes à cause des cartes électorales demeurées non biométriques, la non création des centres d’identification des électeurs et beaucoup d’autres manquements encore.

Ils déplorent la forte somme allouée par l’Etat gabonais pour ce projet : 40 milliards de FCFA (61 millions d’euros) alors que pour un même travail d’autres sociétés « étrangères spécialisées dans l’’identification biométrique allemande ou américaine, intervenues au Mali, au Cameroun, ou au Ghana ont répondu à des appels d’offres pour des montants significativement inférieurs, de l’ordre de 10 à 15 Million d’euros… »

Les plaignants regrettent que Gemalto ignore toutes les correspondances de l’opposition gabonaise tout comme celles de la société civile. En France, ils espèrent être écoutés et obtenu réparation pour le Gabon.

Antoine Relaxe

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