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Jean Rémy Yama inquiété par la justice, ses camarades accusent le pouvoir
Publié le dimanche 22 fevrier 2015   |  GabonActu


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© Autre presse par DR
Jean Rémy Yama, le président du Snec (au milieu)


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Le modérateur de Dynamique unitaire, coalition de plusieurs syndicats de la fonction publique, Jean Rémy Yama a été entendu vendredi par le procureur de Franceville, Gilbert Mbarangolo de 9 heures à 19 heures pour une affaire de légalisation d’un faux diplôme, a annoncé la coordination du mouvement lors d’un point de presse samedi à l’Ecole publique Martine Oulabou de Libreville.

Le procureur enquête sur un faux diplôme légalisé par M. Yama en sa qualité de secrétaire général de l’université des sciences et techniques de Masuku (USTM). Son propriétaire, un ancien soldat radié de la garde république et qui travaillait dans une société proche de Sucaf à Franceville a été interpellé avec 3 actes de naissance et une copie légalisée d’un diplôme de baccalauréat.

Le porteur du diplôme a confié à la police avoir obtenu la légalisation de ce document sans présenter l’original en soudoyant des agents du secrétariat général de l’USTM contre la somme de 15 000 FCFA.

La police a donc soupçonné le signataire, Jean Remy Yama d’avoir été impliqué dans cette magouille qui remonte à 2013. Convoqué au tribunal, l’enseignant de l’université a démontré qu’à la date de la légalisation du fameux diplôme, il se trouvait à Libreville. Sa signature aurait donc été scannée.

Finalement c’est sa secrétaire qui a été expédiée en prison parce que gardienne du tampon apposé sur le faux diplôme. Le procureur a estimé que le cachet apposé sur le document était correct.

A Libreville, les responsables syndicaux sont montés au créneau pour dénoncer une intimidation visant à briser la grève des fonctionnaires pour laquelle, Jean Remy Yama est le modérateur.

« En réalité, c’était Yama qu’on voulait emprisonner », a dénoncé Pulchérie Mateya, porte parole de Dynamique unitaire.

« Nous pensons que c’est une manière tordue de vouloir casser notre mouvement », a regretté Mme Mateya qui a demandé « la libération immédiate de la secrétaire de M. Yama ».

Le bureau de Dynamique unitaire a décidé de durcir la grève entamée il y a deux semaines. Elle a aussi décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre tout contact avec les autorités.

Depuis plusieurs mois, les syndicats du secteur public réclament une augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 80 000 à 300 000 FCFA. Ils exigent une augmentation de l’indice de salaire de 425 à 1 500. L’augmentation de cet indice permettra notamment d’améliorer les pensions de retraite trop basses actuellement.

Le gouvernement et les syndicats ont discuté durant un mois sur ces revendications mais les négociations ont accouché d’une souris, selon les syndicalistes.

Le gouvernement refuserait d’augmenter les salaires pour ne pas exploser le budget de l’Etat. La masse salariale annuelle de l’Etat est estimée à 600 milliards de FCFA. Elle serait en augmentation de 8% chaque année depuis 2009.

La chute actuellement du prix du baril de pétrole ferait aussi réfléchir le gouvernement très inquiet sur l’avenir économique du pays. Le Gabon dépend à 60 ou 70% des revenus du pétrole.

Martin Safou & Fred Gerald Difouta



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