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L’affaire des «Biens mal acquis» refait surface
Publié le mercredi 18 fevrier 2015   |  Gabon Review




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Alors qu’ils semblaient évacués, certains médias français ont récemment exhumé les soupçons d’activités délictuelles ou criminelles ayant permis à des dirigeants africains de connaître un enrichissement que leurs revenus ne peuvent justifier. Cette fois-ci, la famille Bongo est soupçonnée de «blanchiment de détournement de fonds publics».

Si les principales personnes concernées et mises en cause dans l’affaire dite des «Bien mal acquis» semblaient avoir le sommeil tranquille depuis deux ans maintenant, les jours qui viennent risquent de s’avérer plutôt difficiles pour elles, le journal en ligne Mediapart, un des premiers à avoir révélé cette affaire, ayant récemment rapporté qu’une saisine du parquet national financier français a été délivrée suite à une dénonciation officielle des autorités de Monaco, adressée le 27 octobre 2014 à la procureure nationale financière, Éliane Houlette. Ce rebondissement, qui vient exhumer les craintes enfouies des héritiers d’Omar Bongo, est fondé sur des soupçons de «blanchiment de détournement de fonds publics». L’affaire tombe bien mal, alors qu’Ali Bongo cherche désespérément à sortir des nombreuses critiques à son encontre.
«Biens mal acquis» : montage photo en circulation sur les réseaux sociaux gabonais. © D.R.

«Biens mal acquis» : montage photo en circulation sur les réseaux sociaux gabonais. © D.R.

Pour les juges français, il s’agit de faire toute la lumière sur les 31 743 090 euros retrouvés sur les comptes du défunt président de la République, domiciliés à la Banque Martin Maurel (BMM), la Martin Maurel Sella (MMS) et à la BNP Wealth Management. Des banques qui semblent aujourd’hui crier à la «dissimulation offshore», d’autant que «fin 2009, année de la mort du dictateur gabonais, le compte “Sphynx” [à la BMM] affichait un solde positif de 10 671 709 euros. “Plexus” [à la MMS] était crédité de 21 864 235 $ (soit 19 millions d’euros)», relève Mediapart, qui ajoute que «les actifs d’un troisième compte, ouvert en 1998 à la BNP de Monaco, s’élevaient quant à eux à 1,9 million d’euros». Des comptes dont l’un des mandataires serait Henri-Claude Oyima, président du groupe BGFIBank «où une partie des sommes de la succession Bongo a justement été rapatriée à l’été 2013».

A Monaco, l’on ne souhaite plus voir les noms d’établissements bancaires locaux associés aux affaires aussi louches que celles en rapport avec l’argent de familles de chefs d’Etat. Depuis le 3 novembre 2014, le parquet national financier français a émis une demande d’élargissement de l’enquête relative à l’affaire dite des «Biens mal acquis», interrogeant les «faits de blanchiment de détournement de fonds publics susceptibles d’avoir été commis dans le cadre des opérations de règlement de la succession d’Omar Bongo». Connaissant la ténacité des juges anticorruption Roger Le Loire et René Grouman qui, depuis 2010, bénéficient du soutien des policiers de l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), c’est peu de dire que les personnes ayant quelque responsabilité dans cette affaire sont en passe de rendre des comptes. Pour l’heure, la source, qui dit avoir tenté de recueillir le sentiment de la présidence de la République, affirme s’être heurtée à un curieux silence.

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