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Une ONG dénonce les détournements des deniers publics et la corruption au Gabon
Publié le vendredi 13 fevrier 2015   |  Agence de Presse Africaine


Pierre
© Autre presse par DR
Pierre Ndong Aboghé lors de sa communication


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Le président de l’ONG « On ne m’achète pas », Pierre Ndong Aboghé, a dénoncé jeudi, à Libreville, les détournements des deniers publics et toutes les formes de corruption ayant cours au Gabon, à l’occasion d’un atelier de sensibilisation à l’intention des étudiants de l’Ecole de préparation aux carrières administratives (EPCA), un établissement qui forme les futurs responsables de l’administration publique.


« Tous les indicateurs de finances publiques sont au rouge et les auteurs des détournements de deniers publics et de la corruption sont situés à toutes les échelles de l'administration publique », a affirmé M. Ndong Aboghé, exhortant par ailleurs, ces futurs dirigeants d'administrations à une conduite exemplaire, ingrédient indispensable pour garantir la stabilité financière du pays.

Citant un rapport de la banque mondiale, l'orateur a révélé que la corruption ferait perdre au budget du Gabon chaque année, 400 à 500 milliards de FCFA, précisant que ce gâchis de l'argent public apparaît comme un accélérateur de la pauvreté.


Ce magistrat de haut rang s'est montré particulièrement accusateur vis-à-vis des secteurs du Trésor, Douanes, Impôts et Mines qui, selon lui, hébergent de nombreux torpilleurs de la République. Il n'a pas été tendre, non plus, avec son corps de métier, la justice, qui serait un terreau de corruption scandaleux.

En dressant l'état des lieux, l'acteur de la société civile juge excellent l'environnement juridique mis en place par le Gabon. «Au niveau juridique, tous les textes ont été adoptés. Le Gabon a adhéré et ratifié les conventions internationales, comme celle de Merida au Mexique (convention onusienne) et de Palerme qui lutte contre le blanchiment des capitaux. Le Gabon du comité international, il nous appartient aussi de respecter les conventions que nous signons et ratifions. ».

Au niveau institutionnel, des institutions existent également. La Commission nationale de lutte contre l'enrichissement illicite et l'Agence nationale d'investigation financière au Gabon.

« On voit que ces instruments ont du mal à aller rapidement ou aller plus loin. Elles piétinent, font du surplace, au point que la société les caractérise comme des machins qui ne servent à rien, qui ne poursuivent et n'arrêtent personne », a ironisé M. Ndong Aboghé.

Il a toutefois reconnu qu'il y a quelques actions timides, quelques escarmouches ciblant certaines personnalités.

Selon ce magistrat, un pays pour être éligible auprès des institutions de Bretton Woods, il faut lutter contre la corruption.

« Le pays qui ne joue pas dans cette rubrique là est mis au ban des accusés et surtout à la disposition de la communauté internationale. Donc le choix du Gabon est simple. Est-ce que nous voulons sortir de l'ornière dans lequel nous sommes en train de nous enfoncer, où bien nous voulons émerger et surnager, pour cela il faudra lutter contre la corruption », a-t-il martelé.

M. Ndong Aboghé a évoqué à cet effet, le document stratégique de lutte contre la corruption élaboré depuis 2012 et remis au chef de l'Etat. Celui-ci fait référence à deux organes de pilotage et de coordination qui doivent jouer un rôle essentiel dans cette lutte contre ces phénomènes qui gangrènent l'administration publique au Gabon.



PIM/of/APA

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