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Supputations autour d’une rencontre à la Primature
Publié le vendredi 6 fevrier 2015   |  Gabon Review


Moukagni-Iwangou
© Autre presse par DR
Moukagni-Iwangou et le Premier ministre


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Une délégation du Front de l’opposition pour l’alternance a été reçue, le 5 février 2015 à Libreville, par le Premier ministre. Un événement diversement apprécié, les uns affirmant qu’il s’agissait de la remise du dossier de mise en accusation du président de la République devant la Haute cour de justice, d’autres laissant croire qu’il s’agit d’un pas de plus vers la décrispation de l’atmosphère politique dans le pays.

Au lendemain de la réhabilitation de l’Union nationale (UN) et de l’échange entre le président de la République et les représentants des partis politiques, de nombreuses questions subsistent quant au climat politique. Selon une note parue sur la page Facebook de la Primature, une forte délégation de l’opposition conduite par Zacharie Myboto a été reçue en audience. Elle était composée, entre autres, de Jean Eyéghé Ndong, Jean de Dieu Moukagni Iwangou et Luc Bengono Nsi. Daniel Ona Ondo était, quant à lui, assisté du ministre de l’Intérieur, Guy Bertrand Mapangou. La rencontre aurait permis aux dirigeants de l’opposition de transmettre «au Premier Ministre, un document qu’ils disent avoir élaboré afin de proposer et d’apporter une contribution significative à la vie politique nationale», selon la page Facebook de la Primature.

Si, la délégation du Front de l’opposition pour l’alternance s’est voulue prudente, on apprend de sources proches du dossier, qu’il s’agissait en réalité de déposer au Premier ministre, en sa qualité de chef de la majorité parlementaire, le dossier de mise en accusation du président de la République devant la Haute cour de justice pour «violation de son serment», conformément à l’annonce faite, le 27 janvier dernier, par Jean de Dieu Moukagni Iwangou (lire par ailleurs «Moukagni-Iwangou et sa saisine de la Haute cour de justice»). On apprend, du reste, que la même délégation a également fait le déplacement de l’Assemblée nationale et du Sénat pour signifier aux dirigeants des deux chambres du Parlement leur obligation de coopérer en désignant les parlementaires devant constituer cette juridiction d’exception non permanente.

Pour autant, de nombreux observateurs sont vite allés en conjectures. «Les choses sont allées très vite», affirment certains au regard des tensions qui, depuis quelques temps, rythment la vie politique nationale. D’autres estiment même que «l’heure du dialogue a certainement sonné», croyant déceler dans cette rencontre impromptue un signe supplémentaire de détente. «On n’a pas besoin d’aller à Paris faire des fumeux et fameux accords», lance un internaute. «Discutez de tout et soyez responsables. On veut juste des mécanismes d’équité devant la loi, l’accès aux médias et la transparence dans les élections et le bien-être des Gabonais», ajoute un autre sur Facebook. On peut aisément être fixés sur le fin mot de cette histoire en se remémorant que le 28 janvier dernier, à travers un communiqué, Moukagni-Iwangou a expliqué : «Pourquoi j’irai la Primature jeudi ? 1) Parce que j’ai saisi la Haute Cour de Justice ; 2) Parce que le Parlement doit être convoqué pour voter la mise en accusation du Chef de l’Etat ; 3) Parce que, pendant l’intersession parlementaire, le Premier Ministre est autorisé à convoquer le Parlement ; 4) Parce que je vais déposer un courrier à Monsieur le Premier Ministre pour lui rappeler ses obligations constitutionnelles, qu’il est tenu de respecter, sous peine d’assumer la rupture du Pacte Républicain devant la Nation.» Ceci n’explique-t-il pas cela ?



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