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L’Onep suspend son mouvement de grève mais dénonce la méthode du gouvernement
Publié le mardi 3 fevrier 2015   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Siège de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP)


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En grève le 1er décembre dernier, l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a repris le travail ce lundi 2 février, même si le syndicat continue de dénoncer le gouvernement sur une certaine logique du pourrissement et la mise à mort de la Société gabonaise de raffinage (Sogara).

L’annonce a été faite par le secrétaire général de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), lors d’un point presse tenu le 1er février 2015 au siège du syndicat à Port-Gentil. Ce lundi 2 avril, tous les employés grévistes du secteur pétrolier devront donc renouer avec le travail qu’ils ont arrêté depuis le 1er décembre 2014.

Cette décision du bureau national est, cela va sans dire, la conséquence des avancées observées dans les négociations entamées avec le gouvernement. Loin d’obtenir la suspension des prélèvements pour le compte de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), l’Onep est, selon son secrétaire général, parvenu à faire que l’assiette des cotisations naguère à 6 millions de francs passe à 2,5 millions. Pour ce qui est des prélèvements sur les salaires, ils sont passés de 2,5 à 1%. Par ailleurs, il a fait remarquer que les discussions pour revoir le fonctionnement de cette assurance maladie considérée comme «une grosse arnaque d’État» se poursuivent.Le préalable concernant la société Stsi-Boccard a également été abordé de façon satisfaisante au regard du soutien apporté par le gouvernement à la décision de l’administration du travail annulant les licenciements entrepris par le directeur des opérations, Richard Lechien, concernant 53 employés de cette société. «Nous attendons du gouvernement qu’il aille jusqu’au bout de sa logique pour que ces employés soit réintégrés et que monsieur Richard Lechien qui est en situation irrégulière soit traité conformément à la réglementation en vigueur dans notre pays», a déclaré Paul Aimé Bagafou qui n’a pas manqué d’évoquer également le cas de Libya Oil dont les accords d’établissements conclus avec la direction générale de cette société «constituent une avancée significative dans l’amélioration des conditions de travail des employés».

Malgré ces quelques avancées, le secrétaire général a fustigé l’attitude du gouvernement, lequel n’aurait montré, d’entrée de jeu, aucune volonté de trouver des solutions aux problèmes, pourtant légitimes, posés par les travailleurs du secteur pétrolier et activités connexes. Ainsi, pour Paul Aimé Bagafou, la grève s’est éternisée parce que le gouvernement «avait choisi l’option de l’intimidation et du bras de fer». Il n’en veut pour preuves que le remplacement illégal des salaries grévistes de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) par les éléments des Sapeurs pompiers, l’importation du carburant de l’étranger et la désinformation de l’opinion nationale et internationale quant au prétendu manque de volonté de trouver une issue à la crise de la part de l’Onep. «La grève n’a perduré que parce que le gouvernement ne s’est pas montré à la hauteur du véritable enjeu qu’est l’avènement d’un climat social durablement apaisé dans l’industrie pétrolière. De ce fait, le gouvernement est seul responsable de la crise actuelle et de toutes celles qui pourraient survenir si les problèmes posés sont occultés avec le même mépris», a-t-il déclaré non sans revenir sur la finalisation et la signature du procès verbal d’étape toujours attendues par le syndicat. «Nos discussions ont abouti à des compromis dont nous attendons toujours le procès verbal. Mais au lieu de continuer à attendre, nous avons voulu montrer notre volonté à sortir de la crise et notre patriotisme en suspendant notre grève générale illimitée. Nous attendons toujours que le gouvernement nous appelle pour la signature de ce procès verbal», a ajouté le SG de l’Onep.

Le syndicat a par ailleurs dégagé sa responsabilité quant à la situation qui prévaut en ce moment à la Société gabonaise de raffinage (Sogara), qui est au plus mal. L’État ne livre plus de brut à la raffinerie depuis le 9 janvier alors même qu’un accord avait été trouvé entre l’Onep et la direction générale de cette société pour un redémarrage de la raffinerie. Une attitude qui selon le syndicat, témoigne d’une volonté manifeste des dirigeants du pays de favoriser le plan de liquidation de la Sogara. «Pensez-vous que la décision de libéraliser l’importation du carburant qui donnera le coup de grâce à la Sogara profite à l’Onep ou plutôt aux affairistes tapis dans l’ombre qui vont se déployer sur ce nouveau créneau et s’enrichir sur le dos de nos adhérents ?», s’est interrogé le SG de l’Onep qui n’a pas manqué de fustiger le fait que des plaintes initiées devant les tribunaux pour de multiples entraves à liberté syndicale «se sont égarées dans les tiroirs du palais de justice».

S’il est vrai que tous les employés grévistes reprennent le travail ce lundi 2 février, la guerre des mots entre l’Onep et le gouvernement, elle, est loin de connaître son épilogue. En attendant la signature du procès verbal d’étape et le nouveau chronogramme des négociations, l’Onep a toutefois prévenu : «Notre organisation syndicale se réserve le droit de répondre par tout moyen utile, à toute campagne de désinformation de l’opinion le cas échéant».



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