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Identification de l’électeur: Marie Madeleine Mborantsuo relance le débat
Publié le mardi 3 fevrier 2015   |  Agence Gabonaise de Presse


Marie-Madeleine
© Autre presse par DR
Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon


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LIBREVILLE - Le président de la Cour constitutionnelle a suggéré le 29 janvier, lors de la rentrée solennelle de l’institution, qu’une réflexion soit menée sur l’identification de l’électeur en période électorale, en prévision des élections présidentielle et législatives de 2016 qu'elle veut sans contestation.

"En vue de l’amélioration du système électoral au Gabon, la Cour constitutionnelle suggère qu’une réflexion soit menée dans le but d’instituer une pièce unique qui faciliterait l’identification de l’électeur au moment de l’enrôlement comme au moment du scrutin"", a déclaré le président de la Haute Juridiction jeudi à Libreville.

Cette invite adressée à l’exécutif, en particulier et à l’ensemble de la classe politique gabonaise en général, vise la tenue au Gabon des élections moins contestées à l’avenir.

Pour certains observateurs, la suggestion de Marie Madeleine Mborantsuo est justifié car il y aurait des risques de fraude avec les mouvements des électeurs et le traitement discriminatoire quant aux pièces exigées pour accéder au bureau de vote selon la résidence urbaine ou rurale des électeurs. Toute chose qui créerait des ambigüités quand on sait que certains électeurs quittent les villes pour l’arrière pays aux fins d’accomplir leur devoir civique lors des consultations électorales.

Au regard de l’adoption au dernier conseil des ministres du projet d’ordonnance portant création du Conseil national de la démocratie, cadre dans lequel devra se tenir le dialogue entre acteurs politiques en présence de la société civile, tout porte à croire que cette suggestion pourrait faire partie des sujets en discussion.

Certains leaders de l’opposition dont le président du Parti social démocrate (PSD), Pierre Claver Maganga Moussavou partagent l’avis avec Marie Madeleine Mborantsuo. Il est nécessaire que tout électeur quelque soit sa résidence doit disposer du même document d’identification.

« Lorsqu’on avait dit que ceux qui résident en milieu rural peuvent voter avec l’acte de naissance, c’est parce qu’ils pouvaient être identifiés par les chefs de villages. Mais ce qui n’est plus le cas. Alors que dans l’esprit du législateur c’était cela l’idée puisque au village les gens se connaissent. C’est en cela que je m’accorde avec le président de la Cour constitutionnelle sur la question. Que l’on réside au village ou en ville, il est important que l’on dispose d’un même document d’identification », a-t-il justifié

La Cour constitutionnelle avait déjà auditionné, le 9 août 2012, le groupe Gemalto, entreprise chargée de l’introduction de la biométrie dans le système électoral, sur la possibilité de l’authentification de l’électeur dans le bureau de vote.

Le vice-président Afrique de Gemalto, Youzec Kurp, avait indiqué à propos que l’authentification de l’électeur le jour du vote serait faisable à travers des terminaux mobiles dès l’entrée de l’électeur dans le bureau de vote. Un processus, avait-il poursuivi, qui devait être suivi de la délivrance d’un document par le président du bureau de vote afin de certifier ou non si cette personne est à même de voter.

Depuis le retour au multipartisme en 1990, les acteurs politiques notamment ceux de l’opposition contestent toujours les résultats des urnes et les jugements de la Cour constitutionnelle.

SN/SM/LPM

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