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Union Africaine : Le retour du grand Bob ?
Publié le dimanche 1 fevrier 2015   |  Gabon Review


Le
© AFP par DR
Le 24ème sommet de l’Union africaine (UA
Vendredi 30 janvier 2015. Addis Abeba.


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Pas grand chose au deuxième jour du sommet des chefs d’Etats et de gouvernements qui se tient depuis hier dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba. Discours et autres huis-clos n’ont pas donné lieu à des solutions concrètes de financements afin d’aider l’Afrique à faire face à ses démons. Tout est encore au stade théorique. Seul point saillant pour l’heure, le retour du président zimbabwéen Robert Gabriel Mugabe sur la scène politique internationale. L’homme devient ainsi le nouveau président en exercice de l’UA.

La grand’messe de l’Union Africaine (UA) qui réunit du beau monde depuis hier, prend fin aujourd’hui dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, en présence du secrétaire général des Nations Unies Ban-Ki Moon, du président en exercice de l’institution panafricaine Mohamed Ould Abdelaziz, de nombreux chefs d’Etats et des gouvernements ainsi que des partenaires au développement. Seuls grands absents à cette rencontre éthiopienne, le Camerounais Paul Biya, le Malien Ibrahim Boubacar Keita, l’Algérien Abdelaziz Bouteflika, le Congolais Joseph Kabila Kabangué et le Tchadien Idriss Deby Itno.

Si la journée d’hier a été dominée par une série de huis clos et de discours d’ouverture résumant la désastreuse situation d’une Afrique très mal en point, assortis d’appels multiformes à l’aide en direction de la Communauté internationale, rien de bien concret n’en est sorti. Pour l’heure, il y a juste de simples vœux exprimés par certains. La situation en Libye qui selon le président mauritanien demande une implication accrue de la communauté internationale, sans oublier la très sinistre Boko haram et les épidémies, les remèdes pour en sortir sont hélas encore au stade théorique. Aucune piste concrète de sortie de crise. Aucune perspective de financement non plus. La force africaine, fort de 7500 hommes et chargée de traquer Boko Haram ainsi que l’ont décidé hier les chefs d’Etats et de gouvernements lors des assises du 24ème Sommet de l’UA, les stratégies de financements, demeurent là aussi un mystère.

Les partenaires au développement que sont la communauté internationale et les institutions financières dont la Banque africaine de développement(BAD), ont enregistré toutes les doléances formulées dans les appels à l’aide, sans toutefois donner le moindre signal fort en direction des pays africains. Mais ne nous trompons pas, le Secrétaire général des Nations-Unies qui a pris la mesure des défis à relever, n’a pas fait dans la langue de bois : «Sans ressources, les engagements que nous prenons pour promouvoir le développement durable ne seront que des mots», a-t-il martelé.

S’il est vrai que l’Afrique attend beaucoup de ses partenaires au développement face aux défis multiformes concernant les questions liées à la sécurité et à la lutte contre les épidémies tel Ebola qui a provoqué l’hécatombe dans trois pays d’Afrique de l’ouest, la réponse africaine doit être également de mise ainsi que l’a souhaité N’kosazana Zuma. Ce, afin de mettre un terme au déferlement de la violence. La réponse africaine, du point de vue du Docteur N’kosazana Zuma, suppose donc des sacrifices supplémentaires de la part des pays africains dans le financement des efforts de guerre contre tous les maux qui accablent ce continent.

Malgré tout, face à l’urgence, l’heure n’est plus au pessimisme, il convient plutôt de positiver. Mohamed Ould Abdelaziz, le président mauritanien qui a invité la communauté internationale à soutenir l’agenda pour l’Afrique dans sa vision pour l’horizon 2063 pour que le continent, selon lui, devienne un espace sain débarrassé des fléaux, l’a si bien compris.

Les nombreux dossiers liés au désastre africain supposent des moyens conséquents dont l’Afrique manque cruellement. Le coup de pouce de la Communauté internationale et autres partenaires au développement pour appuyer les pays membres de l’UA, ne serait que la bienvenue dans un contexte difficile où la lutte contre ces différentes menaces suppose l’implication de tous face un ennemi invisible et dont la capacité de nuisance va au-delà des frontières.

Robert Gabriel Mugabe, le chef d’Etat zimbabwéen, porté par ses pairs à la tête de cette organisation, en qualité de président en exercice, en lieu et place de son prédécesseur le chef d’Etat mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz dont le mandat vient d’arriver à terme, a du pain sur la planche. Un choix qui sonne comme un premier pas vers la réhabilitation sur la scène politique internationale de celui qui, jusqu’ici, est persona non gratta et fait l’objet d’une mise en quarantaine occidentale.

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