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Levée de l’immunité parlementaire du sénateur de Tchibanga : La commission ad hoc rend son rapport
Publié le jeudi 29 janvier 2015   |  Gaboneco


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© Autre presse par DR
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Au terme d’une semaine d’enquête interne à Tchibanga dans la province de la Nyanga, les membres de la commission ad hoc du Sénat chargée de faire la lumière sur une série d’assassinats avec prélèvement d’organes, en vue de la levée ou non de l’immunité du sénateur de la commune de Tchibanga (Sud), Joseph Moukala Koumba, cité comme commanditaire dans cette affaire a remis mardi 27 janvier 2015 son rapport au bureau du Sénat.

L’exercice n’aura pas été si simple pour les membres de la commission ad hoc du Sénat chargés une semaine durant d’auditionner à Tchibanga des personnes susceptibles de les renseigner sur l’implication ou non du sénateur de Tchibanga Joseph Moukala Koumba dans une affaire de crimes avec prélèvement d’organes.

Mardi 27 janvier 2015, les membres de la commission dirigée par le sénateur Martial Mboumba du Parti Démocratique Gabonais (PDG) et Marie-Rose Melighe Me Ngwa du Rassemblement pour le Gabon (RPG), ont rendu le résultat de leur travail. Durant une semaine, en plus des auditions effectuées à Libreville, ces derniers ont auditionné tour à tour l’ancien député PDG Gérard Mihindou, le président du conseil des sages Barthélémy Boussougou, la mairesse de Tchibanga, le président du conseil départemental, le directeur de la prison de Tchibanga pour confronter différentes versions des faits.

Selon certaines sources, les membres de la commission ont noté quelques contradictions durant leur enquête. En effet sur les 21 crimes évoqués par les journaux Echos du Nord et Faits Divers, certaines victimes présumées seraient encore vie. De plus, les deux conducteurs présumés du véhicule utilisé lors de l’assassinat de Sylvestre Mounombi Mihindou à l’origine de la médiatisation de cette affaire, disent ne pas reconnaître le visage du sénateur.

Des incohérences relevées qui poussent certains habitants de la localité de Tchibanga à affirmer que les accusations proférées contre le sénateur Moukala Koumba, du Parti Gabonais du Centre Indépendant (PGCI), un parti membre de la majorité seraient dues à un conflit politique.

Dans cette partie du Gabon, certains voient d’un mauvais œil la demande du ministère de la justice de lever l’immunité parlementaire du sénateur de la commune de Tchibanga pourtant arrivé en fin de mandat. Car selon ces derniers, la requête du ministère de la Justice devrait s’appuyer sur les dispositions des articles 38 de la Constitution, 70 et 71 du règlement intérieur du Sénat qui stipulent que le ministre de la Justice ne peut demander la levée de l’immunité parlementaire du sénateur par l’intermédiaire d’une correspondance après saisine du parquet de Tchibanga et de Libreville.

Désormais en possession du rapport final de la commission ad hoc, le bureau du Sénat dispose de plusieurs jours pour étudier la requête du ministère de la Justice avant de convoquer une séance plénière spéciale au terme de laquelle, elle devrait décider de la levée ou non de l’immunité parlementaire du prévenu.

Le cas du sénateur Joseph Moukala Koumba, n’est pas le premier du genre. En fin décembre 2012, le sénateur de Kango, Gabriel Eyeghe Ekomie, aujourd’hui décédé, avait vu son immunité parlementaire levée après avoir été cité dans une affaire dite de crime de sang. Le 1er mars 2014, il a bénéficié d’un non lieu après avoir passé 9 mois entre la prison et l’hôpital.

Pour rappel, le parlementaire de Tchibanga en fin de mandat avait été dénoncé par son frère inspecteur général des finances en détention préventive, comme étant le commanditaire de l’assassinat de Sylvestre Mounombi Mihindou, retrouvé mort au village Maraïssava, non loin de Tchibanga. Le 21e crime d’une longue série d’assassinats qu’aurait perpétré un homme de main dénommé Florent Boussougou Mouketou, entre 1983 et avril 2014.

Affaire à suivre….

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